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Auction archive: Lot number 49

Grande Vierge à l'Enfant en bois sculpté,...

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$22,181 - US$33,272
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 49

Grande Vierge à l'Enfant en bois sculpté,...

Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$22,181 - US$33,272
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Grande Vierge à l'Enfant en bois sculpté, polychromé et doré, dos creusé. Debout sur un croissant, la Vierge porte l'Enfant sur son côté gauche; tête ceinte d'une couronne posée sur une chevelure aux longues mèches ondulées tombant sur les épaules et dans le dos; beau visage aux traits réguliers; elle est revêtue d'une robe au col fermé par un bouton et d'un manteau dont un pan revient sur le devant en formant de plis très creusés en V ouvert; l'Enfant, au buste découvert, tient une pomme de la main gauche et bénit de l'autre; visage au haut front dégagé et jolie chevelure aux boucles serrées. Brabant, vers 1480 Hauteur: 138 cm (manques à la couronne, usures à la polychromie) Compte-tenu de ses dimensions, cette tête appartenait à une statuette d'assez grande taille, de plus de 80 cm. Les traces de fixation au dos montrent qu'elle était scellée, peut-être sur le soubassement d'un tombeau, dans une niche, un jubé ou un retable. Dans l'iconographie religieuse de la fin du Moyen Age, le turban évoque l'Orient comme on peut le voir sur de nombreux primitifs flamands ou sculptures du XVe siècle. Chez les femmes, il est essentiellement porté par les saintes Femmes entourant le Christ ou la Vierge, notamment dans les Mises au tombeau et les Crucifixions. On peut le voir également ceignant la tête des Sibylles, nées de l'imaginaire des Grecs et ensuite assimilées par les Pères de l'Eglise aux prophètes de l'Ancien Testament censés annoncer la venue du Messie. Représenté la plupart du temps accompagné d'une pièce de toile, la « touaille » ou la « barbette », passant sous le menton afin de le maintenir, le turban est ici en partie emprisonné par une coiffe s'apparentant à une guimpe voire à un chaperon par son prolongement à l'arrière. Il faut y voir une coquetterie dans cette coiffure féminine, telle que les artistes en prêtent à Marie-Madeleine ou aux saintes Femmes. La Sainte myrophore du sépulcre de l'Hôpital de Tonnerre (vers 1454) en donne ainsi un bel exemple avec son large turban, laissant échapper des nattes, coiffé d'un important voile et retenu au menton par une « barbette » (fig.). C'est cependant dans la sculpture des Pays-Bas septentrionaux que l'on rencontre très souvent des saintes portant cette coiffure. Les formes pleines du visage, le turban creusé de plis simplifiés et accidentés ainsi que les petits yeux fendus renvoient également à la statuaire de cette région vers la fin du XVe siècle. Il faut enfin évoquer l'évidente maîtrise d'exécution de cette tête avec le délicat modelé du visage, la présence du menton juste suggéré sous la « barbette », associée ici à la schématisation saisissante de la coiffure. Ces qualités qui s'expriment dans l'albâtre, matériau coûteux à l'époque et souvent employé dans l'art funéraire, font penser à une oeuvre de tombier. Ouvrages consultés: J. Baudoin, La sculpture flamboyante en Bourgogne et Franche-Comte, Ed. Créer, Nonette, s.d.; M. Van Vlierden, Hout-en steensculptuur van Museum Catharijneconvent ca. 1200-1600, Utrech, 2004

Auction archive: Lot number 49
Auction:
Datum:
18 Dec 2019
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Grande Vierge à l'Enfant en bois sculpté, polychromé et doré, dos creusé. Debout sur un croissant, la Vierge porte l'Enfant sur son côté gauche; tête ceinte d'une couronne posée sur une chevelure aux longues mèches ondulées tombant sur les épaules et dans le dos; beau visage aux traits réguliers; elle est revêtue d'une robe au col fermé par un bouton et d'un manteau dont un pan revient sur le devant en formant de plis très creusés en V ouvert; l'Enfant, au buste découvert, tient une pomme de la main gauche et bénit de l'autre; visage au haut front dégagé et jolie chevelure aux boucles serrées. Brabant, vers 1480 Hauteur: 138 cm (manques à la couronne, usures à la polychromie) Compte-tenu de ses dimensions, cette tête appartenait à une statuette d'assez grande taille, de plus de 80 cm. Les traces de fixation au dos montrent qu'elle était scellée, peut-être sur le soubassement d'un tombeau, dans une niche, un jubé ou un retable. Dans l'iconographie religieuse de la fin du Moyen Age, le turban évoque l'Orient comme on peut le voir sur de nombreux primitifs flamands ou sculptures du XVe siècle. Chez les femmes, il est essentiellement porté par les saintes Femmes entourant le Christ ou la Vierge, notamment dans les Mises au tombeau et les Crucifixions. On peut le voir également ceignant la tête des Sibylles, nées de l'imaginaire des Grecs et ensuite assimilées par les Pères de l'Eglise aux prophètes de l'Ancien Testament censés annoncer la venue du Messie. Représenté la plupart du temps accompagné d'une pièce de toile, la « touaille » ou la « barbette », passant sous le menton afin de le maintenir, le turban est ici en partie emprisonné par une coiffe s'apparentant à une guimpe voire à un chaperon par son prolongement à l'arrière. Il faut y voir une coquetterie dans cette coiffure féminine, telle que les artistes en prêtent à Marie-Madeleine ou aux saintes Femmes. La Sainte myrophore du sépulcre de l'Hôpital de Tonnerre (vers 1454) en donne ainsi un bel exemple avec son large turban, laissant échapper des nattes, coiffé d'un important voile et retenu au menton par une « barbette » (fig.). C'est cependant dans la sculpture des Pays-Bas septentrionaux que l'on rencontre très souvent des saintes portant cette coiffure. Les formes pleines du visage, le turban creusé de plis simplifiés et accidentés ainsi que les petits yeux fendus renvoient également à la statuaire de cette région vers la fin du XVe siècle. Il faut enfin évoquer l'évidente maîtrise d'exécution de cette tête avec le délicat modelé du visage, la présence du menton juste suggéré sous la « barbette », associée ici à la schématisation saisissante de la coiffure. Ces qualités qui s'expriment dans l'albâtre, matériau coûteux à l'époque et souvent employé dans l'art funéraire, font penser à une oeuvre de tombier. Ouvrages consultés: J. Baudoin, La sculpture flamboyante en Bourgogne et Franche-Comte, Ed. Créer, Nonette, s.d.; M. Van Vlierden, Hout-en steensculptuur van Museum Catharijneconvent ca. 1200-1600, Utrech, 2004

Auction archive: Lot number 49
Auction:
Datum:
18 Dec 2019
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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