L.A.S., 17 mars [1864], à son fils Louis Berlioz; 3 pages in-8. Belle lettre sur larrêt de son labeur de critique musical, et sur lexhumation du corps de sa première femme Harriet [Berlioz a raconté cette horrible épreuve dans la Postface de ses Mémoires].{CR}... «Enfin te voilà ! Jespère que ta nomination définitive va être déclarée, mais ne ten flatte pas trop; il faut toujours sattendre à tout. En conséquence, je ten prie, reste toujours calme. Aux gens tranquilles les mains pleines, aux passionnés les déceptions et les fureurs. Regarde moi, et vois combien jai souffert pour avoir tout pris avec passion. Il nen est plus ainsi heureusement, bien que je naie pas les mains pleines malheureusement. Jai décidément remercié le Journal des Débats [où il donnait ses feuilletons de critique musicale]. Il sagit de savoir maintenant si je pourrai, avec cette suppression dun petit revenu, joindre les deux bouts. Les sujets de dépenses imprévues naissent chaque mois à limproviste (ce nest pas un pléonasme). Dernièrement jai du présider à une horrible cérémonie; lexhumation du corps de ta pauvre mère, et sa translation au grand cimetière Montmartre dans le caveau que jai là à perpétuité. On va détruire le petit cimetière de Montmartre. Cette épreuve, dont tu ne peux concevoir lhorreur, ma achevé»...{CR}Son éditeur Choudens cependant lui a donné satisfaction en faisant corriger les exemplaires fautifs des Troyens, «en protestant que cétait le résultat dune erreur des garçons imprimeurs, erreur quil ignorait complètement»...{CR}Correspondance générale, t. VII, p. 46
L.A.S., 17 mars [1864], à son fils Louis Berlioz; 3 pages in-8. Belle lettre sur larrêt de son labeur de critique musical, et sur lexhumation du corps de sa première femme Harriet [Berlioz a raconté cette horrible épreuve dans la Postface de ses Mémoires].{CR}... «Enfin te voilà ! Jespère que ta nomination définitive va être déclarée, mais ne ten flatte pas trop; il faut toujours sattendre à tout. En conséquence, je ten prie, reste toujours calme. Aux gens tranquilles les mains pleines, aux passionnés les déceptions et les fureurs. Regarde moi, et vois combien jai souffert pour avoir tout pris avec passion. Il nen est plus ainsi heureusement, bien que je naie pas les mains pleines malheureusement. Jai décidément remercié le Journal des Débats [où il donnait ses feuilletons de critique musicale]. Il sagit de savoir maintenant si je pourrai, avec cette suppression dun petit revenu, joindre les deux bouts. Les sujets de dépenses imprévues naissent chaque mois à limproviste (ce nest pas un pléonasme). Dernièrement jai du présider à une horrible cérémonie; lexhumation du corps de ta pauvre mère, et sa translation au grand cimetière Montmartre dans le caveau que jai là à perpétuité. On va détruire le petit cimetière de Montmartre. Cette épreuve, dont tu ne peux concevoir lhorreur, ma achevé»...{CR}Son éditeur Choudens cependant lui a donné satisfaction en faisant corriger les exemplaires fautifs des Troyens, «en protestant que cétait le résultat dune erreur des garçons imprimeurs, erreur quil ignorait complètement»...{CR}Correspondance générale, t. VII, p. 46
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