Beschreibung:

Histoire de la peinture en Italie. Paris, P. Didot, l'aîné, 1817. 2 volumes in-8, (2)-lxxxvi-(2)-300 [mal chiffrées 1 à 212, 212bis, 212ter, 213 à 298]-(4 dont la dernière blanche) + (4)-450 [mal chiffrées 452 avec deux pages à double numéro, 21-22 et 23-24]-(2 dont la dernière blanche) pp., brochés sous couvertures d'attente bleu nuit avec étiquettes imprimées aux dos, feuillets du cahier 12 du second volume reliés dans le désordre, mouillures marginales à plusieurs feuillets du premier volume, rares manques angulaires de papier aux feuillets des deux 2 volumes dont un au faux-titre du second, une déchirure marginale sans manque restaurée (p. 79), une marge mal coupée dans le second volume, quelques marges un peu salies, quelques feuillets avec rousseurs, chemises à dos de maroquin noir à nerfs réunies dans un étui bordé (chemises et étui modernes). ÉDITION ORIGINALE, «ASSEZ RARE» selon Clouzot, exemplaire avec 25 cartons, soit 20 dans le premier volume et 5 dans le second. Au titre du second volume apparaît pour la première fois l'envoi stendhalien «To the happy few» (Henri Cordier, Bibliographie stendhalienne, 1914, n° 18-1, qui indique 27 cartons). LE PREMIER OUVRAGE ENTREPRIS PAR STENDHAL. S'il ne le publia pas en premier, Stendhal commença à y travailler dès 1811, et y consacra six années de travail avec interruptions - il perdit son premier manuscrit durant la campagne de Russie. Consacrée exclusivement à l'école de Florence, alors que le plan initial était bien plus vaste, cette Histoire de la peinture en Italie s'articule autour d'une alternance de récits et d'essais théoriques, enchaînés sur le ton de la conversation, avec digressions, rapprochements, jugements péremptoires, en s'appuyant sur un nombre d'exemples restreint mais très fouillés. Les essais abordent après madame de Staël la question de l'influence du climat, mais avant le romantisme la question du beau idéal antique et moderne, et comportent des passages antireligieux virulents. «Stendhal pose ainsi les premiers jalons d'une esthétique beyliste qui affirme la primauté de la sensation, du ?plaisir physique? donné par la peinture [...] et qui associe réflexion sur la beauté, connaissance des passions et chasse au bonheur» (Hélène de Jacquelot, dans Dictionnaire de Stendhal, Paris, Champion, 2003, p. 326). Surtout, «Stendhal exerce sa voix d'écrivain et déjà tout un débordement égotiste se manifeste à travers un réseau de notes, de dates et d'allusions à des faits vécus (comme par exemple la campagne de Russie)» (Hélène de Jacquelot, ibid.). RARE EXEMPLAIRE DEMEURÉ DANS SA CONDITION D'ORIGINE