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Auction archive: Lot number 43

IMPORTANT ET RARE MASQUE DE LA SOCIÉTÉ

Estimate
€80,000 - €100,000
ca. US$105,510 - US$131,887
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 43

IMPORTANT ET RARE MASQUE DE LA SOCIÉTÉ

Estimate
€80,000 - €100,000
ca. US$105,510 - US$131,887
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

IMPORTANT ET RARE MASQUE DE LA SOCIÉTÉ NGIL Fang, Gabon / Guinée Equatoriale. Bois léger à patine claire, teinture brune, poudre et enduit blanc, amalgames. Le sommet du crâne présente deux cavités. Numéro d'inventaire «A96» peint à l'encre argenté à l'intérieur du masque. Etat de conservation: bois poreux et déshydraté, manques et érosion. Altérations naturelles de matière et de patine. Légère restauration. H.: 50 cm. Provenance: selon les sources familiales, masque acheté à un ancien administrateur colonial en poste au Gabon, revenu en France dans les années 1950, acheté ensuite à son entourage à la fin des années 80. Bibliographie: - DAPPER Musée, Fang, catalogue d'exposition (sous la direction de C. Falgayrettes-Leveau) Editions Dapper, Paris, 1991. - DAPPER Musée, Gabon, présence des esprits, catalogue d'exposition (sous la direction de C. Falgayrettes-Leveau) Editions Dapper, Paris, 2007. - PERROIS Louis, Arts du Gabon, Editions Arts d'Afrique Noire, Arnouville, 1979, ORSTOM, Paris. L'art ancestral du Gabon dans les collections du musée Barbier-Mueller, Ed.musée Barbier-Mueller & Nathan, Genève/Paris, 1985. Porté par un grand initié appelé ngengan, ce type de masque était exhibé lors de cérémonies visant à rétablir l'ordre social au sein du groupe. Le ngengan (qui gardait l'anonymat grâce à ce masque) intervenait avec ses associés à la demande des villageois pour débusquer les fauteurs de troubles, notamment ceux qui s'adonnaient à de maléfiques pratiques occultes. En ce sens, et selon Louis Perrois, le masque symboliserait «la force et la clairvoyance de l'esprit». Le rôle de la société secrète Ngil était donc à la fois policier et judiciaire; mais cette institution redoutée se chargeait aussi de l'exécution des sentences y compris la peine de mort. «Le visage de bois n'était pas sacré lui-même, ce n'était qu'une «image» (eyema) symbolisant la force et la clairvoyance de l'esprit. D'où la négligence habituelle des adeptes de ces différents rites à l'égard des instruments de la coutume: les statues étaient laissées à l'abandon en dehors des périodes de cérémonie, de même que les masques entreposés dans des lieux secrets mais bien peu à l'abri des intempéries et des insectes. Les Fang ne se sont jamais préoccupés de la conservation ou de l'entretien de leurs objets rituels: quand certains étaient endommagés, on en sculptait d'autres, tout simplement (le cas des figures d'ancêtres du byeri est différent, dans la mesure où les effigies étaient conservées au sein même des familles et avaient un rôle permanent de protection magique des reliques qu'elles surmontaient)». Pour Perrois finalement, les masques ngil étaient «confectionnés pour faire peur et inspirer le respect». Concernant les rites justiciers du ngil, ce chercheur affirme qu'ils «ont peu à peu disparus dans les années 1925-1930, au Gabon notamment en raison des exactions nombreuses que (les) milices traditionnelles avaient pris l'habitude de commettre au détriment des villageois (...) ces comportements ayant finalement conduit à l'interdiction administrative de cette «coutume». Néanmoins, Louis Perrois précise un peu plus loin, et de manière fort intéressante: «Toutefois, les coutumes du ngil, comme leurs objets, perdurèrent encore plusieurs décennies en Guinée espagnole, plus ou moins discrètement, dans les zones difficiles d'accès du Rio Muni (vallées de l'Utamboni et du Rio Benito)».

Auction archive: Lot number 43
Auction:
Datum:
15 Jun 2013
Auction house:
LECLERE - Auction Houses
rue Vincent Courdouan 5
13006 Marseille
France
contact@leclere-mdv.com
+33 (0)4 9150 000
+33 (0)4 91673659
Beschreibung:

IMPORTANT ET RARE MASQUE DE LA SOCIÉTÉ NGIL Fang, Gabon / Guinée Equatoriale. Bois léger à patine claire, teinture brune, poudre et enduit blanc, amalgames. Le sommet du crâne présente deux cavités. Numéro d'inventaire «A96» peint à l'encre argenté à l'intérieur du masque. Etat de conservation: bois poreux et déshydraté, manques et érosion. Altérations naturelles de matière et de patine. Légère restauration. H.: 50 cm. Provenance: selon les sources familiales, masque acheté à un ancien administrateur colonial en poste au Gabon, revenu en France dans les années 1950, acheté ensuite à son entourage à la fin des années 80. Bibliographie: - DAPPER Musée, Fang, catalogue d'exposition (sous la direction de C. Falgayrettes-Leveau) Editions Dapper, Paris, 1991. - DAPPER Musée, Gabon, présence des esprits, catalogue d'exposition (sous la direction de C. Falgayrettes-Leveau) Editions Dapper, Paris, 2007. - PERROIS Louis, Arts du Gabon, Editions Arts d'Afrique Noire, Arnouville, 1979, ORSTOM, Paris. L'art ancestral du Gabon dans les collections du musée Barbier-Mueller, Ed.musée Barbier-Mueller & Nathan, Genève/Paris, 1985. Porté par un grand initié appelé ngengan, ce type de masque était exhibé lors de cérémonies visant à rétablir l'ordre social au sein du groupe. Le ngengan (qui gardait l'anonymat grâce à ce masque) intervenait avec ses associés à la demande des villageois pour débusquer les fauteurs de troubles, notamment ceux qui s'adonnaient à de maléfiques pratiques occultes. En ce sens, et selon Louis Perrois, le masque symboliserait «la force et la clairvoyance de l'esprit». Le rôle de la société secrète Ngil était donc à la fois policier et judiciaire; mais cette institution redoutée se chargeait aussi de l'exécution des sentences y compris la peine de mort. «Le visage de bois n'était pas sacré lui-même, ce n'était qu'une «image» (eyema) symbolisant la force et la clairvoyance de l'esprit. D'où la négligence habituelle des adeptes de ces différents rites à l'égard des instruments de la coutume: les statues étaient laissées à l'abandon en dehors des périodes de cérémonie, de même que les masques entreposés dans des lieux secrets mais bien peu à l'abri des intempéries et des insectes. Les Fang ne se sont jamais préoccupés de la conservation ou de l'entretien de leurs objets rituels: quand certains étaient endommagés, on en sculptait d'autres, tout simplement (le cas des figures d'ancêtres du byeri est différent, dans la mesure où les effigies étaient conservées au sein même des familles et avaient un rôle permanent de protection magique des reliques qu'elles surmontaient)». Pour Perrois finalement, les masques ngil étaient «confectionnés pour faire peur et inspirer le respect». Concernant les rites justiciers du ngil, ce chercheur affirme qu'ils «ont peu à peu disparus dans les années 1925-1930, au Gabon notamment en raison des exactions nombreuses que (les) milices traditionnelles avaient pris l'habitude de commettre au détriment des villageois (...) ces comportements ayant finalement conduit à l'interdiction administrative de cette «coutume». Néanmoins, Louis Perrois précise un peu plus loin, et de manière fort intéressante: «Toutefois, les coutumes du ngil, comme leurs objets, perdurèrent encore plusieurs décennies en Guinée espagnole, plus ou moins discrètement, dans les zones difficiles d'accès du Rio Muni (vallées de l'Utamboni et du Rio Benito)».

Auction archive: Lot number 43
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Datum:
15 Jun 2013
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rue Vincent Courdouan 5
13006 Marseille
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