Beschreibung:

L'Ymagier. Paris, Imprimerie Renaudie, octobre 1894-décembre 1896 8 fasc. in-4, (26,5cm x 20,5cm à 28,5cm x 22,5cm) (2 ff.), 67 p., 2 pl.; (4 ff.), p. (69)-140, 8 pl.; (2 ff.), p. 141-206, 3 pl.; (2 ff.), p. 207-277, 3 pl.; (2 ff.), 67 p., (2 ff.), 3 pl.; p. 69-125, (1 f.), 3 pl.; ( 2 ff.), p. 129-187, 4 pl.; (2 ff.), p. 189-242, (2 ff.), une pl., couvertures illustrées. 2 Vol. demi-chagrin, dos à nerfs, titres dorés. Reliures insolées et légèrement frottés aux nerfs et coins. Quelques déchirures à certaines pages. Collection complète de L'Ymagier, (octobre 1894-décembre 1896), publication trimestrielle, fondée par Alfred Jarry et Remy de Gourmont - Les textes sont dus principalement à Alfred Jarry et à Remy Gourmont. Dans l'Ymagier, Jarry menait une bataille pour le retour à l' "image". La publication était en grande partie consacrée à la gravure sur bois, depuis Dürer jusqu'à Épinal; elle devait montrer les oeuvres de Colet de Pont-Aven et des peintres Émile Bernard Gauguin, Armand Seguin, Roderic O'Connor, Charles Filiger Louis Roy choisies et commentées par Jarry. Alfred Jarry apporta son concours aux cinq premiers numéros de la publication jusqu'à sa retentissante brouille avec Remy de Gourmont que ce dernier devait évoquer dans «le Fantôme». Remy de Gourmont Jean de Tinan et Rachilde ont fait croire à Berthe de Courrières que Jarry était amoureux d'elle, plaisanterie qui tourna en catastrophe et qui devait inspirer à Jarry, en 1898, «L'Amour en visite», où Berthe était qualifiée de vieille dame, de vieux dromadaire et Gourmont de vieux daim. En 1896, Jarry fondait une revue concurrente, «Perhinderion», mot breton qui veut dire Pardon au sens de pèlerinage, qui n'eut que deux numéros, et Gourmont soutint seul la publication de l'Ymagier jusqu'au huitième numéro, dans lequel il en annonçait la suspension en faisant le point du travail accompli. Cet exemplaire comporte en sus l'Almanach de l'Ymagier: Gourmont annonçait que les abonnés recevraient, comme compensation à l'absence de numéro 9, l'Almanach de l'Ymagier, tiré à 125 exemplaires et comprenant un texte de Gourmont illustré de 25 bois originaux de Georges d'Espagnat. Le dernier fascicule renferme, repliée et à l'état de neuf, une couverture générale destinée à contenir la collection et illustrée d'une image tirée en bistre du Juif errant. A noter que la gravure originale de Henri Rousseau dit le Douanier est bien présente. Il s'agit d'une lithographie intitulé «La Guerre» tiré sur papier glacé rouge orangé, remplié dans l'ouvrage. On peut aussi relever, entre autre de huit compositions, dont la lithographie «César Antéchrist» en deux états; un grand bois,, «Sainte Gertrude», St Georges, St Nicolas, la colombe de Dinant par Alfred Jarry (A. Jans), Armand Seguin, «Bretonnes»; Rémy de Gourmont, une tête de martyr et une lithographie originale, «l'Annonciation», tirée sur papier fort gris bleuté et présente en couverture de l'Almanach, diverses images populaires pliées, tirées sur les bois originaux, coloriées à la main, dont certains par F. Georgin, et provenant de la fabrique Pellerin à Epinal: Christ sur la croix, Le Miroir du pêcheur, La Bataille des Pyramides, La bonne bière de mars, Notre-Dame des Ermites, Saint-Claude, La vierge des sept douleurs, Saint-Nicolas, Georges d'Espagnat, La Peur, L'évêque, le catalogue illustré de son exposition chez Barc de Boutteville en mars 1885, Gauguin, Madeleine