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Auction archive: Lot number 137

Le Pont de Bercy et Le Pont de

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$2,071 - US$2,762
Price realised:
€3,300
ca. US$4,558
Auction archive: Lot number 137

Le Pont de Bercy et Le Pont de

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$2,071 - US$2,762
Price realised:
€3,300
ca. US$4,558
Beschreibung:

Le Pont de Bercy et Le Pont de Notre-Dame Deux huiles sur carton fort Signés en bas à droite 16 x 24 cm chaque Two oils on strong cardboards, Signed lower right, 6,2 x 9,4 in. Each Successivement élève des Ponts et Chaussés et des Beaux-Arts, Charles Pécrus n'expose que tardivement ses travaux: il a trente-et-un ans quand il présente pour la première, entre autres, une Déclaration d'Amour et un Fumeur au Salon. Né de parents acteurs, il grandit à Paris où son père est promu régisseur du théâtre de l'Ambigu-Comique. L'année même du coup d'État de Napoléon III, il s'unit à une native du village de Nandy, bourgade nichée entre la forêt de Sénart et les coteaux de bord de Seine. Les époux prennent leurs quartiers dans les environs, et quand ils ne sont pas tenus d'être à Paris, c'est à Seine-Port qu'ils demeurent. L'inauguration en 1855 de la gare toute proche de Cesson a sans doute facilité les escapades du peintre jusqu'aux sous-bois de Fontainebleau, en attestent une Vue du château de Fontainebleau depuis l'Étang des Carpes, et un Jeune cerf dans la forêt deFontainebleau. L'artiste ne s'est cependant pas cantonné au seul grade de paysagiste: la variété de son oeuvre s'est affirmée tout le temps de sa longue carrière. C'est parmi ses scènes de genre anecdotiques que s'illustre la Visite des parents le lendemain des noces. Dévoilée à l'occasion du Salon de 1865, celui-là même où un certain Edouard Manet dévoilait sa scandaleuse Olympia, la composition a été favorablement accueillie par la critique d'art. Malgré tout, n'importe qui ne s'improvise pas habile commentateur. Louis de Laincel, historien et essayiste, publie à la suite de l'exposition une Promenade aux Champs-Elysées, inventoriant les oeuvres les plus méritantes. Il annonce à propos de la composition de Pécrus que « chacun des personnages est bien réussi, y compris la servante qui apporte le consommé réparateur. [...] A propos des costumes, ce sont, je crois, ceux du XVIème siècle; mais le père et la mère de la jeune mariée sont habillés de noir. De quoi donc portent-ils le deuil ? » Vraisemblablement, plus que du temps des Valois, les costumes dont l'artiste a affublé ses sujets sont davantage emblématiques du règne de Louis XIII. La richesse de l'habit de ladite servante nous démontre, de plus, qu'il paraît plus judicieux de la penser comme soeur de la mariée. Enfin, s'apprêter de couleurs sombres n'induit pas nécessairement le deuil, tout particulièrement pour les personnages fortunés et estimables de ces temps-là.C'est une touchante scène de famille qu'a choisi de mettre en scène le peintre. Tandis que la jeune mariée, couchée, est félicitée et baisée au front par sa mère, son époux accueille avec amitié, en haut de chausses et chemise, le digne patriarche. Les protagonistes ont une attitude élégante, à la limite de la théâtralité, conservant néanmoins assez de naturel dans leurs poses. Une multitude de détails donne vie et réalisme à la scène, et permet au peintre de démontrer tout son talent de minutie et de précision. On relève la manière avec laquelle il exécute les pantoufles de satin et à ruban de la mariée, la brillance du noyer des meubles en bois tourné, les plumets en haut des montants du lit, la richesse chromatique du décor floral des tentures du baldaquin, le bouillon en argent apporté avec dignité par la soeur...C'est cet habile pinceau qui a fait que, à l'occasion de son exposition publique, la toile a été remarquée et acquise pour le palais de l'Élysée par Napoléon III en personne. Ce dernier en offre 2000 francs, somme considérable et assurance de son estime pour le peintre (il lui a déjà acheté La Rose en 1857). Certains ont pu jurer que c'est le sujet - le lever après une première nuit d'amour - qui lui a spécialement plu. A la suite de l'acquisition d'une Tentation de Saint-Antoine pour le compte de l'empereur, le romancier Ludovic Halévy, dans ses Carnets, ne se félicite-il lui-même pas de son choix du fait qu'« il y a une petite femme nue assez

Auction archive: Lot number 137
Auction:
Datum:
6 Apr 2014
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

Le Pont de Bercy et Le Pont de Notre-Dame Deux huiles sur carton fort Signés en bas à droite 16 x 24 cm chaque Two oils on strong cardboards, Signed lower right, 6,2 x 9,4 in. Each Successivement élève des Ponts et Chaussés et des Beaux-Arts, Charles Pécrus n'expose que tardivement ses travaux: il a trente-et-un ans quand il présente pour la première, entre autres, une Déclaration d'Amour et un Fumeur au Salon. Né de parents acteurs, il grandit à Paris où son père est promu régisseur du théâtre de l'Ambigu-Comique. L'année même du coup d'État de Napoléon III, il s'unit à une native du village de Nandy, bourgade nichée entre la forêt de Sénart et les coteaux de bord de Seine. Les époux prennent leurs quartiers dans les environs, et quand ils ne sont pas tenus d'être à Paris, c'est à Seine-Port qu'ils demeurent. L'inauguration en 1855 de la gare toute proche de Cesson a sans doute facilité les escapades du peintre jusqu'aux sous-bois de Fontainebleau, en attestent une Vue du château de Fontainebleau depuis l'Étang des Carpes, et un Jeune cerf dans la forêt deFontainebleau. L'artiste ne s'est cependant pas cantonné au seul grade de paysagiste: la variété de son oeuvre s'est affirmée tout le temps de sa longue carrière. C'est parmi ses scènes de genre anecdotiques que s'illustre la Visite des parents le lendemain des noces. Dévoilée à l'occasion du Salon de 1865, celui-là même où un certain Edouard Manet dévoilait sa scandaleuse Olympia, la composition a été favorablement accueillie par la critique d'art. Malgré tout, n'importe qui ne s'improvise pas habile commentateur. Louis de Laincel, historien et essayiste, publie à la suite de l'exposition une Promenade aux Champs-Elysées, inventoriant les oeuvres les plus méritantes. Il annonce à propos de la composition de Pécrus que « chacun des personnages est bien réussi, y compris la servante qui apporte le consommé réparateur. [...] A propos des costumes, ce sont, je crois, ceux du XVIème siècle; mais le père et la mère de la jeune mariée sont habillés de noir. De quoi donc portent-ils le deuil ? » Vraisemblablement, plus que du temps des Valois, les costumes dont l'artiste a affublé ses sujets sont davantage emblématiques du règne de Louis XIII. La richesse de l'habit de ladite servante nous démontre, de plus, qu'il paraît plus judicieux de la penser comme soeur de la mariée. Enfin, s'apprêter de couleurs sombres n'induit pas nécessairement le deuil, tout particulièrement pour les personnages fortunés et estimables de ces temps-là.C'est une touchante scène de famille qu'a choisi de mettre en scène le peintre. Tandis que la jeune mariée, couchée, est félicitée et baisée au front par sa mère, son époux accueille avec amitié, en haut de chausses et chemise, le digne patriarche. Les protagonistes ont une attitude élégante, à la limite de la théâtralité, conservant néanmoins assez de naturel dans leurs poses. Une multitude de détails donne vie et réalisme à la scène, et permet au peintre de démontrer tout son talent de minutie et de précision. On relève la manière avec laquelle il exécute les pantoufles de satin et à ruban de la mariée, la brillance du noyer des meubles en bois tourné, les plumets en haut des montants du lit, la richesse chromatique du décor floral des tentures du baldaquin, le bouillon en argent apporté avec dignité par la soeur...C'est cet habile pinceau qui a fait que, à l'occasion de son exposition publique, la toile a été remarquée et acquise pour le palais de l'Élysée par Napoléon III en personne. Ce dernier en offre 2000 francs, somme considérable et assurance de son estime pour le peintre (il lui a déjà acheté La Rose en 1857). Certains ont pu jurer que c'est le sujet - le lever après une première nuit d'amour - qui lui a spécialement plu. A la suite de l'acquisition d'une Tentation de Saint-Antoine pour le compte de l'empereur, le romancier Ludovic Halévy, dans ses Carnets, ne se félicite-il lui-même pas de son choix du fait qu'« il y a une petite femme nue assez

Auction archive: Lot number 137
Auction:
Datum:
6 Apr 2014
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
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