Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 318

LETTRES DE SOLDAT. 7 L.A.S. ou L.A. du lieutenant ...

Estimate
n. a.
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 318

LETTRES DE SOLDAT. 7 L.A.S. ou L.A. du lieutenant ...

Estimate
n. a.
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

LETTRES DE SOLDAT. 7 L.A.S. ou L.A. du lieutenant L. Malpel, Paris et Neuf-Brisach février-septembre 1792, à son père Michel-Athanase Malpel (1741-1794), procureur général syndic du département de la Haute-Garonne, à Toulouse ; 28 pages petit in-4 et 2 adresses avec cachets cire rouge à son chiffre, montées sur onglets, en un volume rel. moderne demi-maroquin rouge à coins. Très intéressante chronique des événements qui secouent Paris au début de 1792, par un jeune lieutenant toulousain favorable à la Révolution, mais inquiet des excès de la populace. De Paris, où il attend son affectation dans un régiment de cavalerie, le lieutenant s’oppose à l’état d’esprit régnant à la Cour ainsi qu’aux excès populaires. 8 février. L’Assemblée est parvenue à désigner les commissaires députés pour porter les Décrets à la sanction. « J’ignore tout ce que nous présagent les bruits incendiaires que font courir les orateurs de la terrasse des feuillants. Ils annoncent le départ du Roy comme très prochain et le massacre des patriotes ; ce dernier point n’est cru de personne, mais le premier est fortement soupçoné »… Malpel juge que Louis XVI « a beaucoup à craindre dans la crise où nous sommes s’il part il perd tout, si la guerre est déclarée et qu’il ne donne pas l’exemple, il est perdu. [...] Le Roy est sans doute séduit par les prêtres. Sa maison est toute desservie par des feuillants deffroqués et reffractaires. Il n’en est pas pour cela plus dévot ». L’Assemblée a voté le séquestre des biens des émigrés et la France est en pleine ébullition : « Beaucoup de plaintes beaucoup de cris de part et d’autre des écrits, des placards royalistes [...] des Réponses patriotiques leur succèdent ; le peuple commence à murmurer. Tout le monde est d’accord et convient que nous sommes près d’une grande crise ». Il reste prudent : « Je ne me mele dans aucune conservation, j’écoute tout, je retiens tout, j’en fais mon profit, je vis inconnu et j’espère en continuant mon petit train de vie être à l’abri des facheux accidents qui pourroient m’arriver »... 15 février, il évoque les troubles du faubourg Saint-Marceau ainsi qu’un attroupement de quatre mille hommes enragés sur la place Vendôme. Certains « prétendent qu’il faut aller décapiter certains ministres qui disent-ils sont les auteurs de tout ». Le lendemain, il mentionne la menace de banqueroute qui pèse sur le pays, puis recopie la « Lettre du Roy adressée à messieurs les maire, et officiers municipaux », qui est « généralement lue avec plaisir »… 22 février, le peuple est sur le point de se soulever, l’Assemblée étant « jouée par le comité autrichien qui laisse entrevoir ses folles prétentions ». L’opinion publique souhaite mettre un terme à la législature : « Le peuple veut être souverain ». 24 février, une conférence de Lafayette et Luckner est prévue. « L’on s’en méffie et l’on va jusqu’à soupçoner un projet abominable conçu par le comité autrichien ». La scission de l’Assemblé en deux chambres est décidée. « Les puissances étrangères présenteront un manifeste et le Roy paroitra forcé à demander une médiation »... Au théâtre du Vaudeville a eu lieu un incident au cours duquel des aristocrates « furent rudement maltraités »...18 mars, relation de l’incident survenu entre le peuple et la Garde royale portant le deuil de l’Empereur (Joseph II, frère de Marie-Antoinette)… 16 août, envoyé à Neuf-Brisach, le lieutenant décrit son équipement… Dans la dernière lettre (6 septembre), il se fait l’écho de la prise de Longwy par les Prussiens et s’enflamme : « La guerre va se faire avec rage. Le militaire s’éveille ; gare aux autrichiens »… On joint une intéressante l.a.s. (signature soigneusement biffée) du député de Haute-Garonne Jean-Marie Theule (1756-1844), 27 mai, rapportant à Malpel une entrevue avec le ministre Roland, « un bien pauvre homme », au sujet des troubles dans la ville de Pamiers, avec copie par Theule de la lettre du général Lafayette au ministre de la Guerre(24 mai), et copie d’une lettre d

Auction archive: Lot number 318
Auction:
Datum:
28 Apr 2014
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

LETTRES DE SOLDAT. 7 L.A.S. ou L.A. du lieutenant L. Malpel, Paris et Neuf-Brisach février-septembre 1792, à son père Michel-Athanase Malpel (1741-1794), procureur général syndic du département de la Haute-Garonne, à Toulouse ; 28 pages petit in-4 et 2 adresses avec cachets cire rouge à son chiffre, montées sur onglets, en un volume rel. moderne demi-maroquin rouge à coins. Très intéressante chronique des événements qui secouent Paris au début de 1792, par un jeune lieutenant toulousain favorable à la Révolution, mais inquiet des excès de la populace. De Paris, où il attend son affectation dans un régiment de cavalerie, le lieutenant s’oppose à l’état d’esprit régnant à la Cour ainsi qu’aux excès populaires. 8 février. L’Assemblée est parvenue à désigner les commissaires députés pour porter les Décrets à la sanction. « J’ignore tout ce que nous présagent les bruits incendiaires que font courir les orateurs de la terrasse des feuillants. Ils annoncent le départ du Roy comme très prochain et le massacre des patriotes ; ce dernier point n’est cru de personne, mais le premier est fortement soupçoné »… Malpel juge que Louis XVI « a beaucoup à craindre dans la crise où nous sommes s’il part il perd tout, si la guerre est déclarée et qu’il ne donne pas l’exemple, il est perdu. [...] Le Roy est sans doute séduit par les prêtres. Sa maison est toute desservie par des feuillants deffroqués et reffractaires. Il n’en est pas pour cela plus dévot ». L’Assemblée a voté le séquestre des biens des émigrés et la France est en pleine ébullition : « Beaucoup de plaintes beaucoup de cris de part et d’autre des écrits, des placards royalistes [...] des Réponses patriotiques leur succèdent ; le peuple commence à murmurer. Tout le monde est d’accord et convient que nous sommes près d’une grande crise ». Il reste prudent : « Je ne me mele dans aucune conservation, j’écoute tout, je retiens tout, j’en fais mon profit, je vis inconnu et j’espère en continuant mon petit train de vie être à l’abri des facheux accidents qui pourroient m’arriver »... 15 février, il évoque les troubles du faubourg Saint-Marceau ainsi qu’un attroupement de quatre mille hommes enragés sur la place Vendôme. Certains « prétendent qu’il faut aller décapiter certains ministres qui disent-ils sont les auteurs de tout ». Le lendemain, il mentionne la menace de banqueroute qui pèse sur le pays, puis recopie la « Lettre du Roy adressée à messieurs les maire, et officiers municipaux », qui est « généralement lue avec plaisir »… 22 février, le peuple est sur le point de se soulever, l’Assemblée étant « jouée par le comité autrichien qui laisse entrevoir ses folles prétentions ». L’opinion publique souhaite mettre un terme à la législature : « Le peuple veut être souverain ». 24 février, une conférence de Lafayette et Luckner est prévue. « L’on s’en méffie et l’on va jusqu’à soupçoner un projet abominable conçu par le comité autrichien ». La scission de l’Assemblé en deux chambres est décidée. « Les puissances étrangères présenteront un manifeste et le Roy paroitra forcé à demander une médiation »... Au théâtre du Vaudeville a eu lieu un incident au cours duquel des aristocrates « furent rudement maltraités »...18 mars, relation de l’incident survenu entre le peuple et la Garde royale portant le deuil de l’Empereur (Joseph II, frère de Marie-Antoinette)… 16 août, envoyé à Neuf-Brisach, le lieutenant décrit son équipement… Dans la dernière lettre (6 septembre), il se fait l’écho de la prise de Longwy par les Prussiens et s’enflamme : « La guerre va se faire avec rage. Le militaire s’éveille ; gare aux autrichiens »… On joint une intéressante l.a.s. (signature soigneusement biffée) du député de Haute-Garonne Jean-Marie Theule (1756-1844), 27 mai, rapportant à Malpel une entrevue avec le ministre Roland, « un bien pauvre homme », au sujet des troubles dans la ville de Pamiers, avec copie par Theule de la lettre du général Lafayette au ministre de la Guerre(24 mai), et copie d’une lettre d

Auction archive: Lot number 318
Auction:
Datum:
28 Apr 2014
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert