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Auction archive: Lot number 184

LOUISIANE. Louis-Joseph-Paul-Antoine de garrigues ...

Estimate
n. a.
Price realised:
€2,800
ca. US$3,837
Auction archive: Lot number 184

LOUISIANE. Louis-Joseph-Paul-Antoine de garrigues ...

Estimate
n. a.
Price realised:
€2,800
ca. US$3,837
Beschreibung:

LOUISIANE. Louis-Joseph-Paul-Antoine de garrigues de flaujac (1780-1845) officier français, il devint général de l’armée des États-Unis d’Amérique et sénateur de la Louisiane. 12 L.A.S. et 1 L.A., au Cap, aux Chapitoulas près la Nouvelle-Orléans, Nouvelle-Orléans, comté des « Oppéloussats » etc. 1803-1807, à sa mère Mme de Flaujac née Subréjon (une à sa tante maternelle, Mme Manus), à Cahors ; 31 pages la plupart in-4 avec adresses, qqs cachets postaux Bordeaux ou Colonies par Bordeaux. Intéressante correspondance sur l’état de Saint-Domingue après la révolte des nègres, et sur son arrivée en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans. Au Cap [Saint-Domingue] 17 ventose XI (8 mars 1803). Arrivés le 15, « nous avons trouvé cette ville incendié depuis le mardi gras où les negres avaient égorgé une grande partie des habitans et ruiné les espérances de ceux qui avaient échappé au massacre »… Les navires qui arrivent repartent avec leurs cargaisons, on s’attend tous les jours à une nouvelle attaque… [Cap] 13 germinal (3 avril 1803). Les affaires de la colonie étant ruinées, il se propose de partir au Port-au-Prince ; il met dans le commerce le peu de fonds qui lui reste… Aux Chapitoulas près la Nouvelle-Orléans 20 mai 1804. Après six mois de voyage, il est arrivé sur la côte de la Louisiane après avoir dérivé, et connu la perte de 200 hommes du bord et un régime de quelques onces de biscuit vermoulu et d’eau. Accueilli comme un fils par un habitant, M. Bois-Blanc, il apprend « provisoirement » à faire du sucre… 30 mai. Sa vie est la seule chose qu’il ait sauvée, mais la Louisiane, si elle a peu de ressources, est tranquille, et il envisage de devenir sucrier. Il prie de lui expédier du vin, pour faire du commerce avec la Martinique, et en fournir à son bienfaiteur… 3 juin. Nouvelle annonce de son arrivée sur « la terre hospitalière de la Louisiane »… 30 septembre. L’espérance placée dans la Louisiane a été trompée par la cession de la colonie : « Les Anglo-Americains y abondent, arrivés avec des fonds, ils ont ambrassés toutes les branches de commerce et mis les personnes qui ne pouvaient travailler que sur crédit dans l’impossibilité dans trouver »… Cependant le gouvernement actuel étant solide, un emploi pourrait se trouver dans le militaire… Nouvelle-Orléans 15 février 1805 à sa tante : « que ne faut-il pas faire lorsqu’expatrié l’on se trouve obligé d’exister parmi les hommes dont on ne [sait] ni la langue ni les usages. Je m’occupe sérieusement d’apprendre l’anglais »… [16 mars]. Émotion de recevoir une lettre de sa mère, et gratitude pour l’envoi de vin, « arrivé très à propos mes ressources etaient entièrement épuisées »… Comté des Oppéloussats [Opelousas] 10 avril. Après avoir connu l’« état méprisable » d’instituteur, il a eu le bonheur de se faire nommer lieutenant adjoint au corps de génie, mais il a été « remercié » comme les autres Français, et réduit à la détresse : prière de lui faire parvenir de la marchandise… 17 octobre. Arrivé ici sans passer à Saint-Domingue, « j’aurais aujourd’huy devers moy un bien être, que je dois cependant encore espérer si je reçois les articles que je vous demande »… Nouvelle-Orléans 4 juin 1806. Les feuilles publiques ayant annoncé qu’il avait des lettres de France à la poste, il est venu à la Nouvelle-Orléans où un ami les a déjà retirées pour lui, et il est d’autant plus déçu qu’il attendait le consentement de sa mère à son établissement avec Mlle Lise Fontenot, « ma jeune pretendu de seize ans […] fille d’un législateur du territoire du Missisipi qui jouit de la plus grande consideration parmi ces compatriotes, et certes dans un pays où le merite est le seul titre de noblesse »… Selon l’usage du pays, pas de dot, mais des espérances… Nouvelle-Orléans 5 août 1807. Marié depuis le 1er août dernier, il est actuellement employé comme « arpenteur des terres des Etats Unis. Cette place est lucrative mais précaire, dans le courant de l’année derniere les émoluments que j’en ai retirés se sont portés

Auction archive: Lot number 184
Auction:
Datum:
9 Dec 2013
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

LOUISIANE. Louis-Joseph-Paul-Antoine de garrigues de flaujac (1780-1845) officier français, il devint général de l’armée des États-Unis d’Amérique et sénateur de la Louisiane. 12 L.A.S. et 1 L.A., au Cap, aux Chapitoulas près la Nouvelle-Orléans, Nouvelle-Orléans, comté des « Oppéloussats » etc. 1803-1807, à sa mère Mme de Flaujac née Subréjon (une à sa tante maternelle, Mme Manus), à Cahors ; 31 pages la plupart in-4 avec adresses, qqs cachets postaux Bordeaux ou Colonies par Bordeaux. Intéressante correspondance sur l’état de Saint-Domingue après la révolte des nègres, et sur son arrivée en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans. Au Cap [Saint-Domingue] 17 ventose XI (8 mars 1803). Arrivés le 15, « nous avons trouvé cette ville incendié depuis le mardi gras où les negres avaient égorgé une grande partie des habitans et ruiné les espérances de ceux qui avaient échappé au massacre »… Les navires qui arrivent repartent avec leurs cargaisons, on s’attend tous les jours à une nouvelle attaque… [Cap] 13 germinal (3 avril 1803). Les affaires de la colonie étant ruinées, il se propose de partir au Port-au-Prince ; il met dans le commerce le peu de fonds qui lui reste… Aux Chapitoulas près la Nouvelle-Orléans 20 mai 1804. Après six mois de voyage, il est arrivé sur la côte de la Louisiane après avoir dérivé, et connu la perte de 200 hommes du bord et un régime de quelques onces de biscuit vermoulu et d’eau. Accueilli comme un fils par un habitant, M. Bois-Blanc, il apprend « provisoirement » à faire du sucre… 30 mai. Sa vie est la seule chose qu’il ait sauvée, mais la Louisiane, si elle a peu de ressources, est tranquille, et il envisage de devenir sucrier. Il prie de lui expédier du vin, pour faire du commerce avec la Martinique, et en fournir à son bienfaiteur… 3 juin. Nouvelle annonce de son arrivée sur « la terre hospitalière de la Louisiane »… 30 septembre. L’espérance placée dans la Louisiane a été trompée par la cession de la colonie : « Les Anglo-Americains y abondent, arrivés avec des fonds, ils ont ambrassés toutes les branches de commerce et mis les personnes qui ne pouvaient travailler que sur crédit dans l’impossibilité dans trouver »… Cependant le gouvernement actuel étant solide, un emploi pourrait se trouver dans le militaire… Nouvelle-Orléans 15 février 1805 à sa tante : « que ne faut-il pas faire lorsqu’expatrié l’on se trouve obligé d’exister parmi les hommes dont on ne [sait] ni la langue ni les usages. Je m’occupe sérieusement d’apprendre l’anglais »… [16 mars]. Émotion de recevoir une lettre de sa mère, et gratitude pour l’envoi de vin, « arrivé très à propos mes ressources etaient entièrement épuisées »… Comté des Oppéloussats [Opelousas] 10 avril. Après avoir connu l’« état méprisable » d’instituteur, il a eu le bonheur de se faire nommer lieutenant adjoint au corps de génie, mais il a été « remercié » comme les autres Français, et réduit à la détresse : prière de lui faire parvenir de la marchandise… 17 octobre. Arrivé ici sans passer à Saint-Domingue, « j’aurais aujourd’huy devers moy un bien être, que je dois cependant encore espérer si je reçois les articles que je vous demande »… Nouvelle-Orléans 4 juin 1806. Les feuilles publiques ayant annoncé qu’il avait des lettres de France à la poste, il est venu à la Nouvelle-Orléans où un ami les a déjà retirées pour lui, et il est d’autant plus déçu qu’il attendait le consentement de sa mère à son établissement avec Mlle Lise Fontenot, « ma jeune pretendu de seize ans […] fille d’un législateur du territoire du Missisipi qui jouit de la plus grande consideration parmi ces compatriotes, et certes dans un pays où le merite est le seul titre de noblesse »… Selon l’usage du pays, pas de dot, mais des espérances… Nouvelle-Orléans 5 août 1807. Marié depuis le 1er août dernier, il est actuellement employé comme « arpenteur des terres des Etats Unis. Cette place est lucrative mais précaire, dans le courant de l’année derniere les émoluments que j’en ai retirés se sont portés

Auction archive: Lot number 184
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Datum:
9 Dec 2013
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
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