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Auction archive: Lot number 76

Manuscrit. Lettres de Madame la Marquise

Estimate
€500 - €550
ca. US$690 - US$759
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 76

Manuscrit. Lettres de Madame la Marquise

Estimate
€500 - €550
ca. US$690 - US$759
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Manuscrit. Lettres de Madame la Marquise de Colligny à Monsieur de Rivière. S.l.n.d. (XVIIIe s.) In- 8, titre et 84 ff. recto/verso, broché. Suite de la correspondance de la marquise de Coligny composée de 37 lettres à son amant (ff. 1-74v), Monsieur de Rivière, et d'une lettre à Mme de Sandaucour (ff. 75-76), suivie de 5 lettres de Monsieur à Madame (ff. 76-84). Exceptionnelle copie de cette correspondance amoureuse, qui semble en grande partie inédite, précédant son mariage et s'étalant de 1670 à juillet 1681. Cette relation met en scène Louise-Françoise de Rabutin (1642-1715) veuve du marquis de Coligny, qui s'était éprise chez son père d'un gentilhomme, Henri- François de La Rivière. De cet amour passionné allait naître un enfant, conduisant à un mariage en catimini, sans le consentement du comte de Bussy le 19 juin 1681. Ce dernier apprenant la nouvelle de la bouche de sa fille le 25 juillet suivant, fit détruire les documents de mariage, envoya sa fille au couvent des Ursulines de Montbard, avant d'intenter un procès contre le marquis de Rivière. D'une émouvante spontanéité, n'étant pas destinés à la publicité, nombre de lettres circulèrent pourtant, ajoutant encore au scandale du procès qui eut un grand retentissement. f.1-3 (...) J'aurais mieux réglé mes sentimens si je n'avais écouté mon coeur avant ma raison, mais enfin, abandonnée que je suis à vous aimer, j'ay de cruels remords sur ce que je sçays de vous (...). Il ne faut qu'un regard mal placé pour détruire la réputation que j'ay méritée. Voilà tout ce que je pense pour ce que je sens (...) et je ne m'en dédiray jamais, trop heureuse si en vous donnant un coeur qui n'a jamais rien aimé que vous, je puis arrester le vôtre pour le reste de ma vie (...). Je suis épouvantée de mes sentimens de mes discours, de ma conduite, est-ce moy, mon Dieu? ff.58-59 (...) Je suis résoluë à la mort ou à la soutenir. Tu crois bien qu'on n'aura pas de peine à me résoudre à quitter la vie. C'est la plus douce chose qui me puisse arriver après t'avoir perdu. Ton état est effroyable, le mien est affreux (...). J'envisage une mort de langueur qui me fait frémir (...). A Dieu, mon tout, je me meurs. Dieu mercy! PROVENANCE: Envoi autographe en ex-dono sur la page de titre, du docteur Couchoud (1879-1959), ami intime et médecin d'Anatole France, connu aussi pour ses thèses sur la non-historicité de Jésus Christ; «J'offre cette histoire d'amour à ma fiancée pour le dernier jour de sa liberté», du 20 mai 1918.

Auction archive: Lot number 76
Auction:
Datum:
23 Apr 2014
Auction house:
FL Auction
rue d'Amboise 3
75002 Paris
France
info@fl-auction.com
+33 1 42 60 87 87
Beschreibung:

Manuscrit. Lettres de Madame la Marquise de Colligny à Monsieur de Rivière. S.l.n.d. (XVIIIe s.) In- 8, titre et 84 ff. recto/verso, broché. Suite de la correspondance de la marquise de Coligny composée de 37 lettres à son amant (ff. 1-74v), Monsieur de Rivière, et d'une lettre à Mme de Sandaucour (ff. 75-76), suivie de 5 lettres de Monsieur à Madame (ff. 76-84). Exceptionnelle copie de cette correspondance amoureuse, qui semble en grande partie inédite, précédant son mariage et s'étalant de 1670 à juillet 1681. Cette relation met en scène Louise-Françoise de Rabutin (1642-1715) veuve du marquis de Coligny, qui s'était éprise chez son père d'un gentilhomme, Henri- François de La Rivière. De cet amour passionné allait naître un enfant, conduisant à un mariage en catimini, sans le consentement du comte de Bussy le 19 juin 1681. Ce dernier apprenant la nouvelle de la bouche de sa fille le 25 juillet suivant, fit détruire les documents de mariage, envoya sa fille au couvent des Ursulines de Montbard, avant d'intenter un procès contre le marquis de Rivière. D'une émouvante spontanéité, n'étant pas destinés à la publicité, nombre de lettres circulèrent pourtant, ajoutant encore au scandale du procès qui eut un grand retentissement. f.1-3 (...) J'aurais mieux réglé mes sentimens si je n'avais écouté mon coeur avant ma raison, mais enfin, abandonnée que je suis à vous aimer, j'ay de cruels remords sur ce que je sçays de vous (...). Il ne faut qu'un regard mal placé pour détruire la réputation que j'ay méritée. Voilà tout ce que je pense pour ce que je sens (...) et je ne m'en dédiray jamais, trop heureuse si en vous donnant un coeur qui n'a jamais rien aimé que vous, je puis arrester le vôtre pour le reste de ma vie (...). Je suis épouvantée de mes sentimens de mes discours, de ma conduite, est-ce moy, mon Dieu? ff.58-59 (...) Je suis résoluë à la mort ou à la soutenir. Tu crois bien qu'on n'aura pas de peine à me résoudre à quitter la vie. C'est la plus douce chose qui me puisse arriver après t'avoir perdu. Ton état est effroyable, le mien est affreux (...). J'envisage une mort de langueur qui me fait frémir (...). A Dieu, mon tout, je me meurs. Dieu mercy! PROVENANCE: Envoi autographe en ex-dono sur la page de titre, du docteur Couchoud (1879-1959), ami intime et médecin d'Anatole France, connu aussi pour ses thèses sur la non-historicité de Jésus Christ; «J'offre cette histoire d'amour à ma fiancée pour le dernier jour de sa liberté», du 20 mai 1918.

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23 Apr 2014
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