Maurice DENIS (1870-1943) "Pardon du Folgoët au Calvaire" hst sbd datée 1921 106x68. Bibliographie : André Suarès, Le Crépuscule sur la mer, chez l'auteur, Paris, 1933, illustré par des gravures sur bois de Jacques Beltrand d'après Maurice Denis L'une des illustrations est le dessin préparatoire du Pardon du Folgoët au calvaire. Expositions : 1922, 6-17 février, Paris, galerie Druet, n° 1 1926, 14 octobre-5 décembre, Pittsburgh, Carnegie Institute, Twenty-fifth Annual International Exhibition of Paintings , n° 244 (The Pardon of Folgoët), prêté par Gabriel Thomas 1985, 13 juillet-29 septembre Morlaix, Musée des Jacobins, Maurice Denis et la Bretagne, n° 108, repr. p. 60 1988-1989, 22 octobre 1988-12 février 1989, Marcq-en-Barul, Fondation Septentrion, Maurice Denis 1870-1943, n° 29, repr. p. 24. Historique : Acquis par Gabriel Thomas, Meudon, entre 1922 et 1926. Vente 9 juillet 1948, Paris, Hôtel Drouot, étude Ader, n° 99. Vente 24 novembre 1948, Paris, Hôtel Drouot, étude Ader, n° 52. Acquis par Dominique Denis, fils du peintre Sa descendance. La peinture est inscrite dans le Catalogue raisonné de l'uvre de Maurice Denis sous la référence : 921.0048. Depuis Perros-Guirec, Maurice Denis entreprend chaque été un voyage à travers la Bretagne. Certains lieux ont sa faveur comme les chapelles du Faouët, léglise de Kernascléden avec sa danse macabre ou la basilique Notre-Dame du Folgoët. A partir de 1921, il se rend au moins cinq fois dans ce bourg du Léon afin dassister au célèbre pardon qui réunit le premier dimanche de septembre plusieurs dizaines de milliers de pèlerins, venant parfois de très loin. Il écrit en 1921 dans son Journal (p. 23, tome 3, Paris, 1959) : « Pèlerinage du Folgoët, admirable », puis en 1926 (p. 57) : « Cest toujours très beau et très édifiant ». Maurice Denis est certainement sensible à lhistoire de ce sanctuaire, et au miracle de lapparition, sur la tombe du « fou du bois », dun lys sur les fleurs duquel on pouvait lire, en lettres dor, les mots : Ave Maria ! Mais la dizaine de toiles consacrées au pardon, qui vont de 1921 à 1932, montrent aussi son plaisir de peintre devant le spectacle des pèlerins portant des costumes traditionnels ou devant certains temps forts du pardon comme « le baiser des bannières » lorsque les pèlerins de diverses paroisses se rencontrent en inclinant les bannières jusquà se toucher. Pour cette toile, précédée par un croquis aquarellé dessiné sur place, Maurice Denis choisit lespace le long du bas-côté sud. Il détaille la foule des pèlerins qui attendent près de la porte dentrée de la basilique le départ de la procession. Au fond, sur la place devant le sanctuaire, on distingue des bannières qui arrivent. Pour équilibrer la composition par rapport à la tour sud de la basilique, le peintre rehausse de quelques marches le socle du calvaire. Cela lui permet de mettre en valeur le groupe de jeunes femmes aux allures de touristes qui domine la foule. Un peu plus haut, il peint suivant deux positions un jeune garçon vêtu dun tricot marin, qui sest hissé jusquà la plateforme où sont disposées quelques statues afin de bénéficier dun magnifique observatoire. Il sagit de son fils Dominique alors âgé de 12 ans. Maurice Denis sen souviendra lors de sa venue lannée suivante et lui écrit le 8 sur une carte postale du Folgoët : « Cher Domi, Reconnais-tu le calvaire où tu faisais lacrobate lannée dernière ? ». Au-delà de cette scène amusante, cest la présence du groupe de femmes portant le costume traditionnel du pays Pagan qui est prétexte, pour le peintre, à élaborer cette composition très économe dans sa construction et basée sur une gamme restreinte de couleurs peu nuancées. Ces femmes provenant dune commune du pays Pagan comme Kerlouan, Brignogan ou Plounéour-Trez, portent lhabit de Damas, le châle double en tulle et la coiffe de cérémonie dite kernapa. Maurice Denis restitue parfaitement les costumes sans tomber dans lexcès de détails : il a remarqué les m
Maurice DENIS (1870-1943) "Pardon du Folgoët au Calvaire" hst sbd datée 1921 106x68. Bibliographie : André Suarès, Le Crépuscule sur la mer, chez l'auteur, Paris, 1933, illustré par des gravures sur bois de Jacques Beltrand d'après Maurice Denis L'une des illustrations est le dessin préparatoire du Pardon du Folgoët au calvaire. Expositions : 1922, 6-17 février, Paris, galerie Druet, n° 1 1926, 14 octobre-5 décembre, Pittsburgh, Carnegie Institute, Twenty-fifth Annual International Exhibition of Paintings , n° 244 (The Pardon of Folgoët), prêté par Gabriel Thomas 1985, 13 juillet-29 septembre Morlaix, Musée des Jacobins, Maurice Denis et la Bretagne, n° 108, repr. p. 60 1988-1989, 22 octobre 1988-12 février 1989, Marcq-en-Barul, Fondation Septentrion, Maurice Denis 1870-1943, n° 29, repr. p. 24. Historique : Acquis par Gabriel Thomas, Meudon, entre 1922 et 1926. Vente 9 juillet 1948, Paris, Hôtel Drouot, étude Ader, n° 99. Vente 24 novembre 1948, Paris, Hôtel Drouot, étude Ader, n° 52. Acquis par Dominique Denis, fils du peintre Sa descendance. La peinture est inscrite dans le Catalogue raisonné de l'uvre de Maurice Denis sous la référence : 921.0048. Depuis Perros-Guirec, Maurice Denis entreprend chaque été un voyage à travers la Bretagne. Certains lieux ont sa faveur comme les chapelles du Faouët, léglise de Kernascléden avec sa danse macabre ou la basilique Notre-Dame du Folgoët. A partir de 1921, il se rend au moins cinq fois dans ce bourg du Léon afin dassister au célèbre pardon qui réunit le premier dimanche de septembre plusieurs dizaines de milliers de pèlerins, venant parfois de très loin. Il écrit en 1921 dans son Journal (p. 23, tome 3, Paris, 1959) : « Pèlerinage du Folgoët, admirable », puis en 1926 (p. 57) : « Cest toujours très beau et très édifiant ». Maurice Denis est certainement sensible à lhistoire de ce sanctuaire, et au miracle de lapparition, sur la tombe du « fou du bois », dun lys sur les fleurs duquel on pouvait lire, en lettres dor, les mots : Ave Maria ! Mais la dizaine de toiles consacrées au pardon, qui vont de 1921 à 1932, montrent aussi son plaisir de peintre devant le spectacle des pèlerins portant des costumes traditionnels ou devant certains temps forts du pardon comme « le baiser des bannières » lorsque les pèlerins de diverses paroisses se rencontrent en inclinant les bannières jusquà se toucher. Pour cette toile, précédée par un croquis aquarellé dessiné sur place, Maurice Denis choisit lespace le long du bas-côté sud. Il détaille la foule des pèlerins qui attendent près de la porte dentrée de la basilique le départ de la procession. Au fond, sur la place devant le sanctuaire, on distingue des bannières qui arrivent. Pour équilibrer la composition par rapport à la tour sud de la basilique, le peintre rehausse de quelques marches le socle du calvaire. Cela lui permet de mettre en valeur le groupe de jeunes femmes aux allures de touristes qui domine la foule. Un peu plus haut, il peint suivant deux positions un jeune garçon vêtu dun tricot marin, qui sest hissé jusquà la plateforme où sont disposées quelques statues afin de bénéficier dun magnifique observatoire. Il sagit de son fils Dominique alors âgé de 12 ans. Maurice Denis sen souviendra lors de sa venue lannée suivante et lui écrit le 8 sur une carte postale du Folgoët : « Cher Domi, Reconnais-tu le calvaire où tu faisais lacrobate lannée dernière ? ». Au-delà de cette scène amusante, cest la présence du groupe de femmes portant le costume traditionnel du pays Pagan qui est prétexte, pour le peintre, à élaborer cette composition très économe dans sa construction et basée sur une gamme restreinte de couleurs peu nuancées. Ces femmes provenant dune commune du pays Pagan comme Kerlouan, Brignogan ou Plounéour-Trez, portent lhabit de Damas, le châle double en tulle et la coiffe de cérémonie dite kernapa. Maurice Denis restitue parfaitement les costumes sans tomber dans lexcès de détails : il a remarqué les m
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