MONET (Claude). Lettre autographe signée à Gustave Geffroy. Giver_x0002_ny, 11 juillet 1911. 4 pp. in-8, en-tête imprimé à son adresse de Giverny, liseré de deuil, enveloppe conservée. EN DEUIL DE SON ÉPOUSE ALICE, disparue en mai 1911. « Cher ami, je n'entends plus parler de vous, et voudrais bien avoir de vos nouvelles, que j'espère bonnes pour vous et les vôtres. Je voulais toujours vous écrire DEPUIS LA BONNE JOURNÉE PASSÉE AVEC CLEMENCEAU, journée qui m'avait [été] si calmante, mais HÉLAS MA DOULEUR A VITE REPRIS LE DESSUS, et [je] suis de plus en plus sans courage, n'ayant goût à rien et pas même la force d'écrire. Bref, de plus en plus désemparé de cette terrible solitude, et par dessus le marché, comme si je n'avais pas assez de mon chagrin, toute une série d'ennuis, d'intérêts, d'hommes d'affaires, etc. PERSONNE NE PEUT SAVOIR CE QUE JE SOUFFRE, JE SUIS UN HOMME PERDU, FINI, HÉLAS. Mais en voilà trop sur mon triste sort. Donnez-moi bien vite de vos nouvelles, et si vous le pouvez, venez donc me voir, vous devriez vous entendre avec Vaquez [le docteur et collectionneur Henri Vaquez] qui m'avait promis de venir. Et à ce propos, je voudrais bien que vous lui fassiez comprendre que je tiens à lui régler les consultations. Demandez-lui ce que lui dois et [je le] lui adresserai aussitôt, cela nous mettra plus à l'aise, l'un et l'autre. J'attends un mot de vous, n'est-ce pas, et tâchez de venir, cela me fera du bien... » L'ÉCRIVAIN ET CRITIQUE D'ART GUSTAVE GEFFROY (1855-1926), actif soutien des impressionnistes, fut un ami proche de Claude Monet dont il écrivit la biographie (1922).
MONET (Claude). Lettre autographe signée à Gustave Geffroy. Giver_x0002_ny, 11 juillet 1911. 4 pp. in-8, en-tête imprimé à son adresse de Giverny, liseré de deuil, enveloppe conservée. EN DEUIL DE SON ÉPOUSE ALICE, disparue en mai 1911. « Cher ami, je n'entends plus parler de vous, et voudrais bien avoir de vos nouvelles, que j'espère bonnes pour vous et les vôtres. Je voulais toujours vous écrire DEPUIS LA BONNE JOURNÉE PASSÉE AVEC CLEMENCEAU, journée qui m'avait [été] si calmante, mais HÉLAS MA DOULEUR A VITE REPRIS LE DESSUS, et [je] suis de plus en plus sans courage, n'ayant goût à rien et pas même la force d'écrire. Bref, de plus en plus désemparé de cette terrible solitude, et par dessus le marché, comme si je n'avais pas assez de mon chagrin, toute une série d'ennuis, d'intérêts, d'hommes d'affaires, etc. PERSONNE NE PEUT SAVOIR CE QUE JE SOUFFRE, JE SUIS UN HOMME PERDU, FINI, HÉLAS. Mais en voilà trop sur mon triste sort. Donnez-moi bien vite de vos nouvelles, et si vous le pouvez, venez donc me voir, vous devriez vous entendre avec Vaquez [le docteur et collectionneur Henri Vaquez] qui m'avait promis de venir. Et à ce propos, je voudrais bien que vous lui fassiez comprendre que je tiens à lui régler les consultations. Demandez-lui ce que lui dois et [je le] lui adresserai aussitôt, cela nous mettra plus à l'aise, l'un et l'autre. J'attends un mot de vous, n'est-ce pas, et tâchez de venir, cela me fera du bien... » L'ÉCRIVAIN ET CRITIQUE D'ART GUSTAVE GEFFROY (1855-1926), actif soutien des impressionnistes, fut un ami proche de Claude Monet dont il écrivit la biographie (1922).
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