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Auction archive: Lot number 149

MONTESQUIOU, ROBERT DE. PROFESSIONNELLES BEAUTÉS. ENVOI À PROUST. [AVEC :] LE CHEF DES ODEURS SUAVES. 1907.

Estimate
€3,000 - €5,000
ca. US$3,517 - US$5,863
Price realised:
€5,625
ca. US$6,595
Auction archive: Lot number 149

MONTESQUIOU, ROBERT DE. PROFESSIONNELLES BEAUTÉS. ENVOI À PROUST. [AVEC :] LE CHEF DES ODEURS SUAVES. 1907.

Estimate
€3,000 - €5,000
ca. US$3,517 - US$5,863
Price realised:
€5,625
ca. US$6,595
Beschreibung:

In-12 (190 x 115 mm). Demi-chagrin noir, dos lisse orné à froid et doré (Reliure de l’époque). Sans la couverture et le dos, feuillets légèrement roussis et feuillet d’envoi en partie détaché. Dos passé. Édition originale. Envoi autographe signé : "À Marcel Proust à notre cher cathédralisant, cette petite chapelle. Robert de Montesquiou. Mai 1905", à l’encre noire sur le faux-titre. Cet envoi fait allusion à La Bible d'Amiens de Ruskin traduite par Proust en 1904 et dont il offrit probablement un exemplaire à Montesquiou. À une période où Proust évitait Montesquiou et s’abstenait d’assister à ses conférences, le comte insistait pour que Marcel organisât chez lui une soirée en son honneur, écho au grand dîner qu’il avait lui-même organisé pour Proust. Malgré les réticences de Proust, Montesquiou fit le 2 juin 1905 une lecture de ses Professionnelles beautés. Si l'article de Proust sur Montesquiou "Un professeur de beauté" d'août 1905 parle peu du livre, il évoque beaucoup son auteur, en établissant notamment un parallèle avec Ruskin. Montesquiou en fut très satisfait ("une apothéose de mon verbe", écrit-il à Proust, Kolb, V, n° 163) et le reprit en 1907 en appendice à ses Altesses sérénissimes. Marcel Proust et Robert de Montesquiou (1855-1921) s’étaient rencontrés le 13 avril 1893 chez Madeleine Lemaire ; leur relation fut un mélange d’admiration et d’antipathie, parsemée de brouilles et de réconciliations. Montesquiou eut une telle influence sur Proust que François Mauriac et Jacques-Emile Blanche dirent que “la personne et l’œuvre de Proust n’auraient jamais été ce qu’elles furent sans Montesquiou”. Montesquiou se reconnut avec tristesse et énervement sous les traits du baron de Charlus, même si Proust disait s’être inspiré du baron Doazan. Référence : Kolb, V, n° 103. -- Envoi répertorié par P. Wise (“Une bibliothèque amicale : les livres dédicacés à Marcel Proust”, 2017). [On joint :] Montesquiou, Robert de. Le Chef des odeurs suaves. [Paris, Richard], 1907. In-8 (228 x 150 mm). Demi-chagrin vert, initiales “M.P.” dorées en pied du dos, tête dorée, couverture et dos (R. Teulières). Couverture roussie. Dos passé. Édition définitive (la première édition parut en 1893). Un des 500 exemplaires numérotés sur papier d’Alfa réservés aux souscripteurs (n° 34). Exposition : Marcel Proust and His Time, n° 359.

Auction archive: Lot number 149
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

In-12 (190 x 115 mm). Demi-chagrin noir, dos lisse orné à froid et doré (Reliure de l’époque). Sans la couverture et le dos, feuillets légèrement roussis et feuillet d’envoi en partie détaché. Dos passé. Édition originale. Envoi autographe signé : "À Marcel Proust à notre cher cathédralisant, cette petite chapelle. Robert de Montesquiou. Mai 1905", à l’encre noire sur le faux-titre. Cet envoi fait allusion à La Bible d'Amiens de Ruskin traduite par Proust en 1904 et dont il offrit probablement un exemplaire à Montesquiou. À une période où Proust évitait Montesquiou et s’abstenait d’assister à ses conférences, le comte insistait pour que Marcel organisât chez lui une soirée en son honneur, écho au grand dîner qu’il avait lui-même organisé pour Proust. Malgré les réticences de Proust, Montesquiou fit le 2 juin 1905 une lecture de ses Professionnelles beautés. Si l'article de Proust sur Montesquiou "Un professeur de beauté" d'août 1905 parle peu du livre, il évoque beaucoup son auteur, en établissant notamment un parallèle avec Ruskin. Montesquiou en fut très satisfait ("une apothéose de mon verbe", écrit-il à Proust, Kolb, V, n° 163) et le reprit en 1907 en appendice à ses Altesses sérénissimes. Marcel Proust et Robert de Montesquiou (1855-1921) s’étaient rencontrés le 13 avril 1893 chez Madeleine Lemaire ; leur relation fut un mélange d’admiration et d’antipathie, parsemée de brouilles et de réconciliations. Montesquiou eut une telle influence sur Proust que François Mauriac et Jacques-Emile Blanche dirent que “la personne et l’œuvre de Proust n’auraient jamais été ce qu’elles furent sans Montesquiou”. Montesquiou se reconnut avec tristesse et énervement sous les traits du baron de Charlus, même si Proust disait s’être inspiré du baron Doazan. Référence : Kolb, V, n° 103. -- Envoi répertorié par P. Wise (“Une bibliothèque amicale : les livres dédicacés à Marcel Proust”, 2017). [On joint :] Montesquiou, Robert de. Le Chef des odeurs suaves. [Paris, Richard], 1907. In-8 (228 x 150 mm). Demi-chagrin vert, initiales “M.P.” dorées en pied du dos, tête dorée, couverture et dos (R. Teulières). Couverture roussie. Dos passé. Édition définitive (la première édition parut en 1893). Un des 500 exemplaires numérotés sur papier d’Alfa réservés aux souscripteurs (n° 34). Exposition : Marcel Proust and His Time, n° 359.

Auction archive: Lot number 149
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Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
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