MOTTEVILLE (Françoise de). Mémoires pour servir à l'histoire d'Anne d'Autriche épouse de Louis XIII. Roi de France. Amsterdam, François Changuion, 1750. 6 volumes in-12, veau marbré, triple filet doré, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin blond, roulette intérieure tranches dorées. (Reliure de l'époque). La plus complète des éditions de ces mémoires donnés par la femme de chambre d'Anne d'Autriche. Second tirage de la troisième édition, à la date de 1750 (en réalité imprimé après 1783), contenant une table au tome VI. Françoise de Motteville (1615-1689), nièce du poète Bertaut était la fille d'un gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. Parlant couramment espagnol, elle devint l'amie et favorite de la mère de Louis XIV mais, après la disgrâce des favorites de cette princesse par le cardinal Richelieu, elle dut se retirer dans sa province natale où elle épousa Nicolas Langlois seigneur de Motteville, premier président de la chambre des comptes de Normandie, dont elle devint veuve deux ans plus tard. À la mort de Louis XIII, Anne d'Autriche, devenue régente, la fit aussitôt rappeler à la cour et en fit sa confidente intime. (...) Cette relation privilégiée, qui dura 23 ans, fit d'elle un témoin oculaire, ce qui lui permit de révéler des détails ignorés de tous, faisant de ses Mémoires un précieux document sur la vie privée de la reine et sur la Fronde. Curieuse mais discrète, sévère mais prudente, elle s'applique à décrire le monde qui l'entoure. Du mariage de Louis XIII au dernier souffle de la Régente, les Mémoires s'étendent ainsi de 1615 à 1666. Plus qu'un simple tableau historique et politique de son temps, la confidente compose en réalité une véritable analyse politique, culturelle et morale. Elle écrit dans la Préface : Je me suis occupée à dresser ces Mémoires, dans l'espérance qu'ils serviroient un jour à me rappeler mille particularités, qui me feroient plaisir, & qui me donneroient, pour ainsi dire, une seconde vie. PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE L'EMPEREUR NAPOLÉON BONAPARTE, lors de son emprisonnement sur l'île de Saint-Hélène, avec son cachet ex-libris sur le titre. Infimes craquelures aux charnières.
MOTTEVILLE (Françoise de). Mémoires pour servir à l'histoire d'Anne d'Autriche épouse de Louis XIII. Roi de France. Amsterdam, François Changuion, 1750. 6 volumes in-12, veau marbré, triple filet doré, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin blond, roulette intérieure tranches dorées. (Reliure de l'époque). La plus complète des éditions de ces mémoires donnés par la femme de chambre d'Anne d'Autriche. Second tirage de la troisième édition, à la date de 1750 (en réalité imprimé après 1783), contenant une table au tome VI. Françoise de Motteville (1615-1689), nièce du poète Bertaut était la fille d'un gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. Parlant couramment espagnol, elle devint l'amie et favorite de la mère de Louis XIV mais, après la disgrâce des favorites de cette princesse par le cardinal Richelieu, elle dut se retirer dans sa province natale où elle épousa Nicolas Langlois seigneur de Motteville, premier président de la chambre des comptes de Normandie, dont elle devint veuve deux ans plus tard. À la mort de Louis XIII, Anne d'Autriche, devenue régente, la fit aussitôt rappeler à la cour et en fit sa confidente intime. (...) Cette relation privilégiée, qui dura 23 ans, fit d'elle un témoin oculaire, ce qui lui permit de révéler des détails ignorés de tous, faisant de ses Mémoires un précieux document sur la vie privée de la reine et sur la Fronde. Curieuse mais discrète, sévère mais prudente, elle s'applique à décrire le monde qui l'entoure. Du mariage de Louis XIII au dernier souffle de la Régente, les Mémoires s'étendent ainsi de 1615 à 1666. Plus qu'un simple tableau historique et politique de son temps, la confidente compose en réalité une véritable analyse politique, culturelle et morale. Elle écrit dans la Préface : Je me suis occupée à dresser ces Mémoires, dans l'espérance qu'ils serviroient un jour à me rappeler mille particularités, qui me feroient plaisir, & qui me donneroient, pour ainsi dire, une seconde vie. PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE L'EMPEREUR NAPOLÉON BONAPARTE, lors de son emprisonnement sur l'île de Saint-Hélène, avec son cachet ex-libris sur le titre. Infimes craquelures aux charnières.
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