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Auction archive: Lot number 48

NAPOLÉON III. Note...

Estimate
€600 - €800
ca. US$636 - US$848
Price realised:
€773
ca. US$819
Auction archive: Lot number 48

NAPOLÉON III. Note...

Estimate
€600 - €800
ca. US$636 - US$848
Price realised:
€773
ca. US$819
Beschreibung:

NAPOLÉON III. Note autographe signée dans le texte « l’empereur Napoléon ». 27 février 1872. Brève de type journalistique, probablement destinée à un périodique bonapartiste. 3 pp. sur 2 ff. in-8 avec en-tête imprimé à l’adresse de Camden Place à Chislehurst assemblés par une fine bande de percaline grège. L’EMPEREUR RELATE LA VISITE QU’IL RENDIT CE JOUR A LA SOUVERAINE BRITANNIQUE : « La cérémonie d’action de grâce en faveur du rétablissement du prince de Galles a eu lieu aujourd’hui par un très beau tems. Les journaux anglais donnent tous les détails de la cérémonie mais notre attention est attirée surtout par l’ovation qu’ont reçue à cette occasion l’empereur Napoléon, l’impératrice Eugénie et le P[rin]ce impérial. Leurs Majestés ayant désiré témoigner à la reine la part qu’elles prenaient à un événement qui réjouit la nation entière chez laquelle elles trouvent une si généreuse hospitalité, Sa Majesté britannique a engagé ses hôtes de Chislehurst à venir au palais de Buckingham un peu avant le départ du cortège royal. En conséquence, l’emp[ereur], l’imp[ératrice] et le P[rin]ce impérial, accompagnés du duc de Bassano, du comte [D]avillier et de Mme Lebreton [Napoléon Maret, ancien Grand chambellan de Napoléon III ; Edmond Davillier-Regnaud de Saint-Jean d’Angély, gendre du maréchal Auguste Regnaud de Saint-Jean d’Angély qui l’autorisa à adjoindre son nom au sien, ancien officier d’ordonnance et Premier écuyer de Napoléon III ; et Adélaïde Le Breton, sœur du général Bourbaki et lectrice de l’impératrice Eugénie] sont arrivés à la station de Charing Cross à 11 h. Deux voitures de la Cour les attendaient. Dès qu’ils y sont montés, l’immense foule qui occupait la gare et la rue adjacente ont fait retentir l’air de cris les plus sympathiques. Les voitures ont suivi Pall Mall, St-James, au milieu de deux haies de soldats qui présentaient les armes, et partout la foule a reçu les nobles exilés avec les démonstrations enthousiastes que les Anglais savent les faire. Arrivés au palais, le duc d’Édimbourg et le P[rin]ce Arthur [le duc de Connaught, un des fils de la reine Victoria] ont conduit l’empereur et l’impératrice dans l’appartement qui leur était réservé, où quelque tems après la reine ainsi que le P[rin]ce et la princesse de Galles sont venus les rejoindre avant de monter en voiture. PENDANT QUE LE CORTEGE SE METTAIT EN MARCHE, LES HOTES DE CHISLEHURST ETAIENT A LA FENETRE DU PALAIS SUR UN BALCON OU LEUR PRESENCE FUT ROYALEMENT SALUEE PAR LES NOMBREUX HOURRAS DE LA FOULE. Vers 1 heure, le retour s’effectua par le même chemin et l’accueil fut tout aussi enthousiaste. CETTE RECEPTION TOUT ACCIDENTELLE FAIT HONNEUR AU PEUPLE ANGLAIS QUI REÇOIT AVEC LA MEME SYMPATHIE DANS LE MALHEUR CELUI QUI, DANS LA PROSPERITE, FUT LEUR FIDELE ALLIE. » NAPOLEON III, LA REINE VICTORIA ET LES RELATIONS FRANCO-BRITANNIQUES. Attachée à l’équilibre européen né du congrès de Vienne en 1815, l’Angleterre manifesta d’abord méfiance voire hostilité au nouveau régime impérial. Napoléon III, cependant, ne cessa de considérer l’action commune avec le voisin anglais comme la clef de voûte de sa politique étrangère, ce qu’il prouva par son action dans les affaires du Mexique, de la Chine, de la Crimée. Le traité de libre-échange signé avec l’Angleterre en 1860, ainsi que l’intérêt qu’il marqua pour la question ouvrière outre-Manche lui valut d’être généralement considéré par la population anglaise comme un ami de l’Angleterre. Cela n’empêcha pas quelques flambées de francophobie, et ne convainquit pas le Gouvernement britannique de suivre l’empereur dans son désir de refonder l’ordre européen et d’endiguer la puissance prussienne, cependant la popularité de Napoléon III demeura globalement intacte, même après la chute de l’Empire. En outre, fondées sur une amitié et une estime réciproque, des relations intimes furent nouées entre les familles régnantes française et anglaise : Napoléon III fit deux visites en Angleterre, en 1855 et 1857, tandis que la reine

Auction archive: Lot number 48
Auction:
Datum:
21 Oct 2023
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

NAPOLÉON III. Note autographe signée dans le texte « l’empereur Napoléon ». 27 février 1872. Brève de type journalistique, probablement destinée à un périodique bonapartiste. 3 pp. sur 2 ff. in-8 avec en-tête imprimé à l’adresse de Camden Place à Chislehurst assemblés par une fine bande de percaline grège. L’EMPEREUR RELATE LA VISITE QU’IL RENDIT CE JOUR A LA SOUVERAINE BRITANNIQUE : « La cérémonie d’action de grâce en faveur du rétablissement du prince de Galles a eu lieu aujourd’hui par un très beau tems. Les journaux anglais donnent tous les détails de la cérémonie mais notre attention est attirée surtout par l’ovation qu’ont reçue à cette occasion l’empereur Napoléon, l’impératrice Eugénie et le P[rin]ce impérial. Leurs Majestés ayant désiré témoigner à la reine la part qu’elles prenaient à un événement qui réjouit la nation entière chez laquelle elles trouvent une si généreuse hospitalité, Sa Majesté britannique a engagé ses hôtes de Chislehurst à venir au palais de Buckingham un peu avant le départ du cortège royal. En conséquence, l’emp[ereur], l’imp[ératrice] et le P[rin]ce impérial, accompagnés du duc de Bassano, du comte [D]avillier et de Mme Lebreton [Napoléon Maret, ancien Grand chambellan de Napoléon III ; Edmond Davillier-Regnaud de Saint-Jean d’Angély, gendre du maréchal Auguste Regnaud de Saint-Jean d’Angély qui l’autorisa à adjoindre son nom au sien, ancien officier d’ordonnance et Premier écuyer de Napoléon III ; et Adélaïde Le Breton, sœur du général Bourbaki et lectrice de l’impératrice Eugénie] sont arrivés à la station de Charing Cross à 11 h. Deux voitures de la Cour les attendaient. Dès qu’ils y sont montés, l’immense foule qui occupait la gare et la rue adjacente ont fait retentir l’air de cris les plus sympathiques. Les voitures ont suivi Pall Mall, St-James, au milieu de deux haies de soldats qui présentaient les armes, et partout la foule a reçu les nobles exilés avec les démonstrations enthousiastes que les Anglais savent les faire. Arrivés au palais, le duc d’Édimbourg et le P[rin]ce Arthur [le duc de Connaught, un des fils de la reine Victoria] ont conduit l’empereur et l’impératrice dans l’appartement qui leur était réservé, où quelque tems après la reine ainsi que le P[rin]ce et la princesse de Galles sont venus les rejoindre avant de monter en voiture. PENDANT QUE LE CORTEGE SE METTAIT EN MARCHE, LES HOTES DE CHISLEHURST ETAIENT A LA FENETRE DU PALAIS SUR UN BALCON OU LEUR PRESENCE FUT ROYALEMENT SALUEE PAR LES NOMBREUX HOURRAS DE LA FOULE. Vers 1 heure, le retour s’effectua par le même chemin et l’accueil fut tout aussi enthousiaste. CETTE RECEPTION TOUT ACCIDENTELLE FAIT HONNEUR AU PEUPLE ANGLAIS QUI REÇOIT AVEC LA MEME SYMPATHIE DANS LE MALHEUR CELUI QUI, DANS LA PROSPERITE, FUT LEUR FIDELE ALLIE. » NAPOLEON III, LA REINE VICTORIA ET LES RELATIONS FRANCO-BRITANNIQUES. Attachée à l’équilibre européen né du congrès de Vienne en 1815, l’Angleterre manifesta d’abord méfiance voire hostilité au nouveau régime impérial. Napoléon III, cependant, ne cessa de considérer l’action commune avec le voisin anglais comme la clef de voûte de sa politique étrangère, ce qu’il prouva par son action dans les affaires du Mexique, de la Chine, de la Crimée. Le traité de libre-échange signé avec l’Angleterre en 1860, ainsi que l’intérêt qu’il marqua pour la question ouvrière outre-Manche lui valut d’être généralement considéré par la population anglaise comme un ami de l’Angleterre. Cela n’empêcha pas quelques flambées de francophobie, et ne convainquit pas le Gouvernement britannique de suivre l’empereur dans son désir de refonder l’ordre européen et d’endiguer la puissance prussienne, cependant la popularité de Napoléon III demeura globalement intacte, même après la chute de l’Empire. En outre, fondées sur une amitié et une estime réciproque, des relations intimes furent nouées entre les familles régnantes française et anglaise : Napoléon III fit deux visites en Angleterre, en 1855 et 1857, tandis que la reine

Auction archive: Lot number 48
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Datum:
21 Oct 2023
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