Beschreibung:

Papiers peints à contrefond finement rayé et dessin à deux chemins, roses coupées, nouées d'un ruban ou d'une cordelière à gland, avec des plumes, dans un réseau de guirlandes ou avec un médaillon présentant un papillon. - 7 documents dont un seul porte son numéro d'origine 147. Le prix de quatre varie de 40 sols à 5 livres ; trois sont marouflés, donc sans inscription visible ; un présente des couleurs brillantes, un autre de 111 cm mais usé. Papiers peints, principalement de la décennie 1770-1780 74 feuilles dont une vingtaine de Réveillon. Suite et fin de la collection proposée à la première vente Le Manach le 9 décembre 2009 - n° 187 à 209 Modèles de papier peint provenant d'albums d'un revendeur de l'époque (dimensions moyennes, 60 x 50 cm) ; ces feuilles en effet sont marquées d'origine, à la plume au verso, d'un numéro de dessin suivi généralement d'une somme en livre tournois et en sol (1 livre = 12 sols), le prix du rouleau de 9 aunes (environ 10 m) de papier, toujours rabouté, soit des feuilles de format raisin, collées bout à bout avant l'impression. Ainsi, à l'intérêt du motif qui peut toujours inspirer des éditeurs en décoration, s'ajoute celui de ces notations qui sont inédites et précieuses à l'histoire du papier peint. Ces feuilles se trouvaient dans la manufacture tourangelle dès l'origine dans la première moitié du XIXème siècle ; elles portent aussi le cachet Manufacture Le Manach/Les Trois Tours du XXème siècle ; elles servent de modèle pour des tissus imprimés ou tissés, plusieurs toiles de la collection Le Manach aujourd'hui encore sont issues de ces papiers peints. Aussi, bien que n'ayant jamais été collées sur des murs, certaines feuilles peuvent être usées ou renforcées, voire marouflées ce qui dissimule les inscriptions. Ces échantillons ont été découpés dans les premiers rouleaux imprimés de chaque modèle avec des planches non usées ; de plus, les coloris n'ont subi la moindre décoloration par la lumière. On peut ainsi observer sur plusieurs feuilles certaines couleurs brillantes, contrastant avec les autres tons mats imprimés dans le même motif, un peu comme sur les chromolithographies dites "gommées" de l'époque romantique. Cette brillance partielle est due à une substance mélangée à la détrempe de certains coloris (blanc d'oeuf ?) ; ce procédé ne semble pas être relevé par les historiens de la technique du papier peint. Les numéros inscrits au verso par différentes mains permettaient à ce professionnel d'identifier le modèle choisi pour passer la commande à la fabrique. Nous sommes en présence de plusieurs fabriques, difficiles à identifier en dehors de la plus connue, celle du sieur Réveillon. En effet, les dessins de plusieurs de nos feuilles correspondent aux échantillons et portent éventuellement les mêmes numéros que dans le premier des Albums Billot, ces cinq recueils découverts en 1982 qui répertorient par ordre chronologique, de 1770 à 1802, pas loin de l'intégralité de la production de Réveillon et de son successeur Jacquemart. D'ailleurs, trois de nos feuilles {lots E,I,K} présentent en plus des inscriptions la grande marque au tampon de cette manufacture, celle antérieure à 1783 où Réveillon fait figurer le statut de Manufacture Royale de son entreprise. Les dessins sont des succédanés d'étoffes, soit des indiennes ou toiles de Jouy, ce qui a retenu l'attention de chercheurs ces dernières années, soit des soieries façonnées, domaine non encore étudié. Cette imitation de la soie décorée par tissage est rendue par des effets de brillance avec des fonds lissés ou des couleurs brillantes, et par le dessin évoquant les armures cannetillées, sergé, damas, lampas, mexicaines. Ainsi il était possible d'utiliser en décoration dans la même pièce les deux produits coordonnés, papier-tissu. X. Petitcol Certaines précisions dans les notices, comme des références aux Albums Billot ou le nombre de couleurs, sont éventuellement reprises du Mémoire de maîtrise en Histoire de l'Art d'Anne-Laure Ferry (Un