Beschreibung:

PEINTRES Ensemble de lettres documents : — ZAMACOIS Miguel : Lettre autographe signée avec un dessin en 1ère page. Sorel-Mousel (Eure et loir), dimanche 18 août 1940, 6 pages In-8°. Son épouse a écrit 2 pages à la suite de son mari. Zamacoïs décrit dans sa lettre son dégoût pour les politiciens de son époque. Il signe « ancien peintre déficient, homme de lettres au chômage » « de l'écoeurement aussi. Quels bourrages de crâne ! Nous a-t-on assez bernés !... Et quel dégoût de toujours accentuer à son maximum vis-à-vis de ces politiciens jouisseurs qui nous ont amenés là le gros cigare au bec, touchant leurs traitements volés, se baladant en autos à cocarde, et sollicités, salués, par un tas de bougres qui certes ne comptaient pas sur leurs « amours » du pays, mais avaient la naïveté de croire qu'au moins l'essentiel se faisait quasi automatiquement ». On joint : une carte de visite de Santiago Arcos avec un dessin. 1 janvier 1901. Non signée. — LUBIN Germaine : Lettre autographe signée, adressée à Jacques Rouché (directeur de l'opéra de Paris). Vendredi [1935] ; 4 pages in-8° sur papier à en-tête « Hôtel Ritz Barcelona ». À cause de sa santé, elle renonce à chanter « Tristan et Isolde ». « Je n'ai pas eu la chance de vous atteindre ! Mlle Thomas vous aura fait la commission,mais je tenais à vous dire moi-même combien je suis désolée que mon mauvais état de santé m'oblige à renoncer à chanter « Tristan et Isolde » cette saison ! Il parait que mes nerfs sont gravement atteints - je le savais déjà et la lutte que je leur livrais était vouée à un échec. Mlle Thomas vous aura dit je pense que vous pouvez compter sur moi pour le 20 n'est ce pas ? après j'irai causer avec vous si vous le désirez ». — MILHAUD Darius : Ensemble de 8 lettres autographes signées, adressées à Mlle Yvonne Giraud. 1912-1922. Certaines avec enveloppes timbrées. Certaines lettres sont écrites depuis un navire ou parlent de voyages et de musique. « 15 décembre 1918. Arrêtés en pleine mer à 200 miles des côtes de la Guyane. Il y a un an et demi je vous écrivais d'un petit bateau échoué sur la lagune des canards. Ce soir je vous écris en plein Atlantique où le bateau est arrêté depuis 12 heures déjà ; toutes les machines ayant craqué. C'est magnifique parce que l'on sent le rythme si large de la mer. Quand partirons nous ? où arriverons-nous ? Je ne sais. De plus, on s'est aperçu que la T.S.F ne marchait pas. C'est l'isolement complet. J'ai travaillé : j'ai fini le 1er acte des Euménides et écrit une petite pastorale en 3 parties pour 7 instruments, Claudel traduit des Psaumes. Je vais en travailler une, mais je ne sais sous quelle forme ».