Beschreibung:

PRAIRIE FLEURIE EN BORD DE RIVIÈRE, vers 1895 Huile sur toile, signée en bas à gauche. 46 x 65 Maurice DAINVILLE (1856-1943) Dainville voit le jour à Paris le 24 Avril 1856, au sein d'une famille vouée depuis plusieurs générations aux arts de la Construction ; son père, Edouard Dainville jouit, au demeurant, d'un renom certain dans le milieu des grands architectes parisiens. Fidèle à cette tradition, c'est donc tout naturellement que Dainville se voit dirigé dans un premier temps vers des études d'architecture et il entre alors à l'âge de 20 ans dans l'Atelier de Coquart à l'Ecole des Beaux-Arts . Hélas la fibre bâtisseuse lui fait quelque peu défaut et c'est bien d'avantage vers le Paysage que l'inclinent ses goûts naturels. Ainsi, abandonnant l'architecture, il se consacre dès lors à sa nouvelle formation de peintre, à l'Académie Jullian tout d'abord, dans les ateliers de G. Boulanger et J. Lefèbvre , puis chez L.- O. Merson à l'Ecole des Beaux-Arts. C'est durant ces années de formation que, familier des mêmes motifs en forêt de Chantilly et de Fontainebleau, Dainville se lie d'amitié avec F. de Montholon, jeune homme de son âge épris des mêmes idéaux artistiques. Une indéfectible complicité viendra alors sceller cette amitié de plus de 50 années . Brillant dessinateur et bel aquarelliste, Dainville voit ses oeuvres admises au Salon dès 1880 et il restera fidèle aux Artistes Français jusqu'en 1929 . En 1888, il épouse Blanche Painlevé, soeur du mathématicien et homme politique Paul Painlevé, et leur voyage de noces les conduit à Belle-Ile-en-Mer . La vie de Dainville se partagera désormais entre Paris, la campagne et la mer ; pour cette dernière, se sera Berck et le Mont St-Michel à la fin des années 1880, Somme et Boulonnais durant les années 1890, la Bretagne enfin qui toujours aura sa prédilection après Belle-Ile, avec un long séjour vers Concarneau en 1890, puis entre 1900 et 1910, Loctudy et Le Pouldu au sud, Primel, St-Jean-du-Doigt et Val-André au nord. A la veille de la 1ère guerre mondiale, il découvre la Méditerranée et ses lumières si différentes lors de villégiatures vers Toulon, séjournant auprès de sa fille aînée mariée à un officier de marine attaché à la flotte. Parallèlement, il consacre son temps entre Paris l'hiver puis, dès les beaux jours venus, à la campagne d'Itteville au sud de la capitale ; là il acquiert une petite propriété à la fin des années 1890 et y restera fidèle jusqu'à sa mort à Paris en janvier 1943. D'un caractère exigeant, Dainville trouve dans la peinture le remède à une nature personnelle parfois mélancolique : amoureux des beaux paysages aux grands ciels, aux eaux paisibles et transparentes, qu'il traduit dans un style précis et d'une fine sensibilité, beau coloriste aussi, traquant avec raffinement les effets d'aube et de crépuscule. Il excelle de même dans ses magnifiques aquarelles et pastels, dont la rigueur et la maîtrise portent encore la signature de l'étudiant-architecte d'autrefois, rompu aux arts du dessin. Dainville laisse derrière lui une oeuvre abondante, fruit d'une carrière de plus de 50 années, émaillée de nombreuses distinctions et récompenses : à Paris, Mention Honorable (1895) puis Médaille de 3e classe (1896) au Salon, exposant régulier au Salon d'Hiver, Membre fondateur et exposant au Salon des Amants de la Nature ; en outre, il envoie encore ses oeuvres en de nombreuses expositions des beaux-arts de Province et se verra médaillé à Chaumont, Angers, Amiens, Moulins... Les oeuvres de M. Dainville sont bien représentées dans les collections publiques : Musée d'Angers, d'Autun, de Vernon, d'Etampes (2 oeuvres), de Toulon, Nîmes, Calais... ; à Paris, Musée du Louvre (dessin), Musée Carnavalet (2 oeuvres), Cour des Comptes...