Beschreibung:

PRINCE IMPÉRIAL (Louis-Napoléon Bonaparte, dit le). 5 lettres autographes signées [à Charles-Auguste et Maxime Frossard]. 1868-1871. BELLE CORRESPONDANCE À SON GOUVERNEUR LE GÉNÉRAL FROSSARD, et au fils de celui-ci, Maxime Frossard, témoignant aussi bien des joies insouciantes de son enfance princière, que de sa participation à la guerre francoprussienne et de sa vie d’exilé en Angleterre. – Château de Fontainebleau, 24 août 1868 : « Mon cher Maxime, je vous remercie de la bonne petite lettre que vous m’avez envoyée. J’ESPÈRE QUE VOUS VOUS AMUSEZ BIEN À LA CAMPAGNE. J’ai reçu une lettre d’Espinasse [leur ami le futur général Jules Espinasse, fils du général et homme politique Charles-Marie-Esprit Espinasse] qui me dit de vous dire bien des choses. Si vous voyez le général [le père de Maxime], vous l’embrasserez bien tendrement de ma part. Votre très affectionné petit ami Louis-Napoléon... » (1 p. in-8). – [Biarritz], 29 septembre 1868 : « Mon cher général, il me tarde bien de vous voir, car il y aura bientôt 5 semaines que nous nous sommes quittés. IL FAIT TRÈS BEAU À BIARRITZ et on en a profité pour faire une promenade sur la Nive [affluent de l’Adour] qui a été très belle. J’espère que votre inspection sera finie quand nous rentrerons à St-Cloud. Je vous embrasse bien tendrement et suis, mon général, votre affectionné et respectueux Louis-Napoléon... » (1 p. in-8). – S.l., 7 juin 1870 : « Mon cher général, je suis bien touché de voir qu’au milieu de toutes vos occupations vous avez pensé à m’écrire et à m’envoyer le plan si bien fait du CAMP DE CHÂLONS, il me rappellera toujours votre commandement [le 2e corps d’armée, placé sous les ordres du général Frossard, y était alors cantonné]. J’ai vu avant-hier dimanche, Maxime qui se faisait une joie d’aller au camp et de vous y revoir. Moi aussi, je me prépare à y aller le plutôt possible. Nous partons mardi pour St-Cloud, l’on y restera, je pense, jusqu’à la fin de la session. Depuis une semaine et demie, je me suis trouvé en règle pour mes professeurs , j’espère que M. Filon vous rendra de moi un bon témoignage [Augustin Filon était le précepteur du prince impérial]. Votre affectionné et respectueux Louis-Napoléon... » (2 pp. in-8, en-tête gaufré à l’initiale impériale couronnée). – Camden Place [à Chislehurst] en Angleterre, 10 décembre 1870 : « Mon cher général, je vous remercie bien de votre aimable lettre. J’ai été bien heureux d’avoir de vous quelques détails sur METZ et sur LE MALHEUREUX SIÈGE DE CETTE VILLE. Que de choses se sont passées depuis Longeville où je vous ai vu pour la dernière fois [il passa la nuit du 14 août 1870 à Longeville-lès- Metz avec son père Napoléon III], que de malheureux événements se sont déroulés devant nous dans cet espace de 4 mois ! QUI AURAIT DIT, QUAND L’EMPEREUR VINT À METZ AU MILIEU DE CETTE BELLE ARMÉE, QU’IL FINIRAIT LA CAMPAGNE PRISONNIER EN PRUSSE, et que cette même armée serait forcée de s’enfermer dans une place forte et d’y rester pendant 2 mois ? JE N’AI PAS OUBLIÉ, AU MILIEU DE NOS MALHEURS, LE 2me CORPS AVEC QUI J’AI REÇU LE BAPTÊME DU FEU [le 2 août 1870, à la prise de Sarrebruck organisée par le général Frossard]. Mon grand regret est de n’avoir pu souffrir, avec les héroïques soldats de l’armée française, les privations qu’ils ont endurées pendant 2 mois, avec un courage digne de leur passé. Adieu, mon cher général, votre affectionné Louis-Napoléon... P.S. Veuillez avoir la bonté de faire mes amitiés à M. votre fils Henri, et d’embrasser pour moi Maxime, si vous lui écrivez. » (2 pp. in-8). – Camden Place à Chislehurst en Angleterre, 24 février 1871 : « Mon cher général, nous venons de recevoir la visite de monsieur de SAULCY [l’archéologue et conservateur de musée Félicien Caignart de Saulcy], votre ancien camarade de l’École d’application [de l’Artillerie et du Génie] de Metz. Il vient de PARIS directement et nous a donné beaucoup de détails sur les SOUFFRANCES DES ASSIÉGÉS. Je vous les répéterais ici, mon général, si j’en