Rare console en bois sculpté, ajouré et doré. La ceinture présente des rinceaux à décor de masques. Les côtés à agrafes à enroulements et demi-masques. Les chutes présentent des volutes soulignées de dragons. Pieds cambrés, réunis par une entretoise à masque de satyre ailé Epoque Régence Plateau de marbre brèche rouge H: 82 - L: 110 - P: 56 cm Voir les reproductions et page 118 Le dessin audacieux et la sculpture particulièrement riche et élaborée de cette console permettent de la situer parmi les exemplaires les plus aboutis et les plus représentatifs de l'époque Régence, période faisant la transition entre l'esprit puissant et masculin du règne de Louis XIV et l'exubérance du rocaille du temps de Louis XV. Elle associe les influences les plus variées, l'exotisme des masques sommés de coiffes à plumes des montants, l'esprit fantastique des chimères entortillées autour des pieds, enfin le traitement des masques grotesques en ceinture et dans l'entretoise qui dénotent probablement une inspiration italienne. Cette mixité du décor se retrouve particulièrement dans l'oeuvre de Jean-Bernard-Honoré Tureau, ou Toro (1672-1731), l'un des plus importants sculpteurs et ornemanistes français du premier tiers du XVIIIème siècle. Son ouvrage de référence intitulé Livre de tables de diverses formes, publié par Dubuisson et gravé par Cochin et Rochefort, connut un immense succès aussi bien dans le Sud de la France, région natale de l'artiste, qu'à Paris. La console que nous présentons, ainsi que quelques autres rares exemplaires connus, présentent de fortes proximités stylistiques avec l'esprit baroque et l'originalité d'inspiration de Toro, citons particulièrement une première passée en vente chez Sotheby's, à Paris, le 15 décembre 2003, lot 10; une deuxième vendue chez Christie's, à Paris, le 24 juin 2009, lot 353; enfin mentionnons particulièrement une dernière, attribuée à Toro, qui se trouvait anciennement dans la collection de M. et Mme André Carlhian (vente à Paris, Me Ader, Palais Galliera, le 7 décembre 1968, lot 93). Elles peuvent être probablement rattachées à un même atelier en activité entre la fin des années 1710 et le début de la décennie suivante.
Rare console en bois sculpté, ajouré et doré. La ceinture présente des rinceaux à décor de masques. Les côtés à agrafes à enroulements et demi-masques. Les chutes présentent des volutes soulignées de dragons. Pieds cambrés, réunis par une entretoise à masque de satyre ailé Epoque Régence Plateau de marbre brèche rouge H: 82 - L: 110 - P: 56 cm Voir les reproductions et page 118 Le dessin audacieux et la sculpture particulièrement riche et élaborée de cette console permettent de la situer parmi les exemplaires les plus aboutis et les plus représentatifs de l'époque Régence, période faisant la transition entre l'esprit puissant et masculin du règne de Louis XIV et l'exubérance du rocaille du temps de Louis XV. Elle associe les influences les plus variées, l'exotisme des masques sommés de coiffes à plumes des montants, l'esprit fantastique des chimères entortillées autour des pieds, enfin le traitement des masques grotesques en ceinture et dans l'entretoise qui dénotent probablement une inspiration italienne. Cette mixité du décor se retrouve particulièrement dans l'oeuvre de Jean-Bernard-Honoré Tureau, ou Toro (1672-1731), l'un des plus importants sculpteurs et ornemanistes français du premier tiers du XVIIIème siècle. Son ouvrage de référence intitulé Livre de tables de diverses formes, publié par Dubuisson et gravé par Cochin et Rochefort, connut un immense succès aussi bien dans le Sud de la France, région natale de l'artiste, qu'à Paris. La console que nous présentons, ainsi que quelques autres rares exemplaires connus, présentent de fortes proximités stylistiques avec l'esprit baroque et l'originalité d'inspiration de Toro, citons particulièrement une première passée en vente chez Sotheby's, à Paris, le 15 décembre 2003, lot 10; une deuxième vendue chez Christie's, à Paris, le 24 juin 2009, lot 353; enfin mentionnons particulièrement une dernière, attribuée à Toro, qui se trouvait anciennement dans la collection de M. et Mme André Carlhian (vente à Paris, Me Ader, Palais Galliera, le 7 décembre 1968, lot 93). Elles peuvent être probablement rattachées à un même atelier en activité entre la fin des années 1710 et le début de la décennie suivante.
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