Beschreibung:

RARE DIAMANT OVALE de taille ancienne accompagné de sa monture en platine à laquelle on joint une monture de pendentif sertie de diamants taillés à l'ancienne et d'un rubis cabochon, un bracelet à maille gourmette double en or 14K et une petite bourse en or jaune ; l'ensemble placé dans un écrin. Poids du diamant 12,67 ct. Accompagné d'un certificat du laboratoire LFG indiquant couleur Jaune clair (S Z), light fancy pureté VS2. Poids brut total : 86,6g A RARE OVAL OLD CUT DIAMOND, WITH ITS FITTED SETTING, ACCOMPANIED BY A CFG CERTIFICATE STATING THAT THE DIAMOND WEIGHING 12,67 CARATS IS COLOUR S Z LIGHT FANCY, CLARITY VS2. SOLD WITH A DIAMOND, RUBY AND GOLD PENDANT SETTING, A GOLD BRACELET AND A GOLD PURSE. IN ITS FITTED CASE Provenance : Céline Montaland (1843-1891) ; par héritage au présent propriétaire Selon la tradition familiale, Cécile Montaland aurait reçu ce diamant d'Anatole Demidoff. Céline Montaland (1843-1891) Aux yeux de ses contemporains, Céline Montaland était considérée comme l'une des actrices les plus talentueuses et les plus douées de sa génération. Sa notoriété dépassait même celle de ses protecteurs. Issue d'une famille de comédiens, Céline Montaland est une enfant prodige, qui parait sur les planches de la Comédie-Française à quatre ans et ses qualités de comédienne attirent immédiatement l'intérêt d'auteurs de renom. Ainsi en 1850, Eugène Labiche écrit-il une pièce de théâtre, La Fille bien gardée, afin de lui proposer un rôle à sa mesure. Elle a sept ans ! Sa prestation est saluée avec enthousiasme par la critique, car elle savait jouer la comédie, danser et chanter. Sa carrière se poursuit sur le rythme d'une nouvelle pièce chaque année, ce qui lui permet d'aborder un répertoire varié, alternant tournées en province et représentations au Théâtre du Palais-Royal puis au Théâtre de la Porte Saint-Martin. En 1866, elle fait une apparition dans la Vie Parisienne d'Offenbach en tenant le rôle de la Baronne, puis disparaît des scènes de théâtre, séduite par un prince russe, probablement, le comte Anatole Demidoff, prince de San Donato. A la ville, très courtisée comme l'étaient les autres actrices parisiennes de renom, on lui prête de nombreux amants dont Napoléon III et le Prince Radziwill. Son salon est alors l'un des mieux fréquenté à Paris et son théâtre de guignol, qu'elle anime elle-même, lui permet de se surpasser par rapport à la scène. Elle paraît avoir vécu auprès d'Anatole Demidoff pendant ses quatre dernières années de sa vie et reçoit une rente après la mort de ce dernier. Industriel et mécène russe, Anatole Demidoff (1813-1870) est célèbre pour l'importance de ses collections, notamment ses achats en peinture romantique et la munificence de son train de vie. Devenu après le décès de son père, propriétaire de mines de fer, d'argent et de pierres précieuses en Oural et au sud de la Sibérie, il acquiert tableaux et objets d'art au gré de son goût et transforme en véritable musée, la Villa San Donato, construite à Florence par son père. En 1837-38, il organise et finance une expédition qui réunit une vingtaine de scientifiques français, dont le résultat est publié sous le titre d'un Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée, ouvrage illustré d'une centaine de lithographies originales de Raffet. Bonapartiste convaincu, il épouse en 1840 la princesse Mathilde-Letizia, dont il divorce cependant rapidement. Il donne un million de roubles, somme fort importante à l'époque, pour le financement de la guerre de Crimée (1853-1856), ce qui lui permet d'être nommé chambellan et conseiller d'Etat par Alexandre II, en remerciement de ses loyaux services à la couronne. En 1860, il fait partie, avec le duc de Morny, du consortium d'investisseurs qui fonde la station balnéaire de Deauville. Il entretint de nombreuses maîtresses mais Céline Montaland semble avoir occupé une place particulière à la fin de sa vie. Après sa mort, elle retrouve le chemin de la scène et entame une tournée aux Etats-Unis en 1871. A