Deux cartes autographes signées adressées à Monsieur. [Paris], 2 juillet et 7 décembre 1976. 14,5 × 10,5 cm, cartes personnalisées à son adresse, 108, rue du Bac, Paris VIIe. Deux perforations de classeur sur la seconde carte. Si je tue ton frère et si tu tues mon frère, cela ne nous rend pas frère Textes virulents au sujet de l’Europe et de la réconciliation franco-allemande « Votre idée que l’on ne peut faire l’Europe sans fraterniser avec les professionnels nazis de la tuerie du genre Rudel est étonnante. Le gouvernement allemand ne semble pas être de votre avis. Votre indignation à propos de mon refus de cousiner avec les héros à la croix gammée semble bien indiquer dans quelle direction une certaine Europe cherche à se faire. Ne vous cachez pas derrière de Gaulle : je le connaissais un peu mieux que vous. Je vous communique une lettre de torturé qui vous répond mieux que je ne saurais le faire. » « Je tiens à m’excuser du ton peu courtois de ma réponse à votre lettre. L’amitié entre les peuples n’est pas en cause. La jeunesse allemande n’est pas en cause. Ce que je ne peux avaler c’est “la chevalerie” entre ceux qui comme moi, bombardaient les cibles allemandes, et ceux qui, chasseurs, mitraillaient du “ciel de gloire” les pilotes au bout de leur parachutes, et, en général, entre nous, ceux qui, massacreurs, comme moi – et on ne pouvait être autre chose ! – veulent perpétuer la dignité moyenâgeuse du tournoi “au-dessus des larmes” matérielles. Je veux dire ceci : si je tue ton frère et si tu tues mon frère, cela ne nous rend pas frère ! C’est tout…. » Hans-Ulrich Rudel (1916-1982) est le pilote allemand le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale. Nazi impénitent, il se réfugie après-guerre en Amérique latine. En octobre 1976, il est au cœur d’un scandale politique lorsque, quittant son exil chilien, il se rend, sur l’invitation d’officiers de la Bundeswehr, sur une base aérienne à une rencontre d’anciens combattants. À la suite de cette affaire, le ministre de la Défense allemand, Georg Leber, mettra à la retraite d’office les généraux de la Luftwaffe Karl Heinz Franke et Walter Krupinski.
Deux cartes autographes signées adressées à Monsieur. [Paris], 2 juillet et 7 décembre 1976. 14,5 × 10,5 cm, cartes personnalisées à son adresse, 108, rue du Bac, Paris VIIe. Deux perforations de classeur sur la seconde carte. Si je tue ton frère et si tu tues mon frère, cela ne nous rend pas frère Textes virulents au sujet de l’Europe et de la réconciliation franco-allemande « Votre idée que l’on ne peut faire l’Europe sans fraterniser avec les professionnels nazis de la tuerie du genre Rudel est étonnante. Le gouvernement allemand ne semble pas être de votre avis. Votre indignation à propos de mon refus de cousiner avec les héros à la croix gammée semble bien indiquer dans quelle direction une certaine Europe cherche à se faire. Ne vous cachez pas derrière de Gaulle : je le connaissais un peu mieux que vous. Je vous communique une lettre de torturé qui vous répond mieux que je ne saurais le faire. » « Je tiens à m’excuser du ton peu courtois de ma réponse à votre lettre. L’amitié entre les peuples n’est pas en cause. La jeunesse allemande n’est pas en cause. Ce que je ne peux avaler c’est “la chevalerie” entre ceux qui comme moi, bombardaient les cibles allemandes, et ceux qui, chasseurs, mitraillaient du “ciel de gloire” les pilotes au bout de leur parachutes, et, en général, entre nous, ceux qui, massacreurs, comme moi – et on ne pouvait être autre chose ! – veulent perpétuer la dignité moyenâgeuse du tournoi “au-dessus des larmes” matérielles. Je veux dire ceci : si je tue ton frère et si tu tues mon frère, cela ne nous rend pas frère ! C’est tout…. » Hans-Ulrich Rudel (1916-1982) est le pilote allemand le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale. Nazi impénitent, il se réfugie après-guerre en Amérique latine. En octobre 1976, il est au cœur d’un scandale politique lorsque, quittant son exil chilien, il se rend, sur l’invitation d’officiers de la Bundeswehr, sur une base aérienne à une rencontre d’anciens combattants. À la suite de cette affaire, le ministre de la Défense allemand, Georg Leber, mettra à la retraite d’office les généraux de la Luftwaffe Karl Heinz Franke et Walter Krupinski.
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