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Auction archive: Lot number 331

Scène de chasse Manufacture Royale d'Aubusson

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$26,440 - US$33,050
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 331

Scène de chasse Manufacture Royale d'Aubusson

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$26,440 - US$33,050
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Scène de chasse Manufacture Royale d'Aubusson, 18e siècle. Bon état; quelques anciennes restaurations. Description Cavaliers, chasseur à pied et chiens font halte près d'une rivière; un chien est déjà en train de laper l'eau; l'un des cavaliers a mis pied à terre tandis que les autres sont encore au galop. A l'arrière-plan, un pont et un moulin en ruines, auprès duquel est assis un pêcheur. Ces éléments, ainsi que les costumes chatoyants des chasseurs, adaptent une scène de chasse, traditionnelle dans l'histoire de la tapisserie, à l'engouement pour les scènes champêtres et les pastorales. Cette tapisserie, par la finesse du tissage et l'emploi généreux de la soie, était certainement destinée à la meilleure clientèle. Les scènes cynégétiques, ainsi que les verdures étaient très prisées et souvent vendues chez des marchands parisiens. Les Manufactures d'Aubusson et de Felletin Il est difficile d'établir avec certitude l'origine des ateliers marchois, mais on sait que vers 1460, des lissiers étaient installés. Leur développement fut rendu possible grâce aux infrastructures de l'économie drapière. Les premières tapisseries sont également difficiles à identifier, en raison des similitudes iconographiques avec les tapisseries flamandes ou du nord de la France: millefleurs, verdures, sujets religieux, thème des Neuf Preux (château de La Palice, fin 15e-début 16e; château de Langeais, vers 1530). La manufacture de Felletin détint tout d'abord la prépondérance, jusqu'au 17e siècle. Dans la première moitié du 16e siècle, se développe le goût pour les verdures dites "aristoloches" ou feuilles de choux, ainsi que pour les sujets cynégétiques. Dans la seconde moitié du siècle, les influences flamandes se font de plus en plus fortes, en raison de l'immigration de lissiers flamands à partir de 1580. Le soutien de la couronne se fit plus important au 17e siècle avec Henri IV et l'interdiction d'importer des tapisseries étrangères en 1601. La communauté des lissiers d'Aubusson s'organise en confrérie en 1652, et fixe les règles du métier, favorisant la transmission familiale des ateliers. Sont déterminées notamment trois qualités d'objets: en fil simple (environ 3,7 chaînes au cm), en fil double (4,3 chaînes au cm), et d'étain (6,3 chaînes au cm). Les tapisseries les moins fines sont cependant les plus courantes. C'est à présent Aubusson qui prend le pas sur Felletin. On peut citer quelques tentures à succès: L'Histoire d'Elie, L'Histoire d'Esther et Assuérus, Les Amours de Gombaut et Macé, Diane, d'après le roman de Montemayor et L'Astrée d'après le roman d'Honoré d'Urfé, Jérusalem délivrée du Tasse, ainsi évidemment que de nombreuses verdures, d'exécution souvent moins soignée. Dans la plupart des cas, les modèles reprennent des tentures à succès des Flandres ou de Paris (par exemple les Jeux d'enfants dÆaprès Michel Corneille . Avant la création des manufactures royales, en 1665 pour Aubusson et 1689 pour Felletin, seul Isaac Moillon (1614-1673) fournit des modèles en nombre et en qualité (Didon et Enée, Cléopâtreà). D'où une production qui baissa de qualité, faute de renouvellement. L'institution des manufactures royales établit officiellement les règles du compagnonnage et institua un contrôle de la qualité des tapisseries, effectué par quatre tapissiers élus par leurs confrères. L'engagement de fournir un peintre cartonnier et un teinturier ne fut cependant tenu par le roi qu'en 1730 (auparavant, ils bénéficièrent des modèles des Gobelins, notamment Les Eléments, L'Histoire d'Alexandre et la Tenture des Mois ainsi que de la présence de la famille de peintres Finet, qui s'inspiraient de gravures). De cette époque datent les rares tentures à fils d'or exécutées à Aubusson. Parallèlement, on trouve une importante production de verdures et de scènes de chasse. L'exode des tapissiers protestants vers Dresde, Berlin et autres villes protestantes lors de la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685 provoqua une nouvelle rupture dans le développem

Auction archive: Lot number 331
Auction:
Datum:
10 Dec 2010
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Scène de chasse Manufacture Royale d'Aubusson, 18e siècle. Bon état; quelques anciennes restaurations. Description Cavaliers, chasseur à pied et chiens font halte près d'une rivière; un chien est déjà en train de laper l'eau; l'un des cavaliers a mis pied à terre tandis que les autres sont encore au galop. A l'arrière-plan, un pont et un moulin en ruines, auprès duquel est assis un pêcheur. Ces éléments, ainsi que les costumes chatoyants des chasseurs, adaptent une scène de chasse, traditionnelle dans l'histoire de la tapisserie, à l'engouement pour les scènes champêtres et les pastorales. Cette tapisserie, par la finesse du tissage et l'emploi généreux de la soie, était certainement destinée à la meilleure clientèle. Les scènes cynégétiques, ainsi que les verdures étaient très prisées et souvent vendues chez des marchands parisiens. Les Manufactures d'Aubusson et de Felletin Il est difficile d'établir avec certitude l'origine des ateliers marchois, mais on sait que vers 1460, des lissiers étaient installés. Leur développement fut rendu possible grâce aux infrastructures de l'économie drapière. Les premières tapisseries sont également difficiles à identifier, en raison des similitudes iconographiques avec les tapisseries flamandes ou du nord de la France: millefleurs, verdures, sujets religieux, thème des Neuf Preux (château de La Palice, fin 15e-début 16e; château de Langeais, vers 1530). La manufacture de Felletin détint tout d'abord la prépondérance, jusqu'au 17e siècle. Dans la première moitié du 16e siècle, se développe le goût pour les verdures dites "aristoloches" ou feuilles de choux, ainsi que pour les sujets cynégétiques. Dans la seconde moitié du siècle, les influences flamandes se font de plus en plus fortes, en raison de l'immigration de lissiers flamands à partir de 1580. Le soutien de la couronne se fit plus important au 17e siècle avec Henri IV et l'interdiction d'importer des tapisseries étrangères en 1601. La communauté des lissiers d'Aubusson s'organise en confrérie en 1652, et fixe les règles du métier, favorisant la transmission familiale des ateliers. Sont déterminées notamment trois qualités d'objets: en fil simple (environ 3,7 chaînes au cm), en fil double (4,3 chaînes au cm), et d'étain (6,3 chaînes au cm). Les tapisseries les moins fines sont cependant les plus courantes. C'est à présent Aubusson qui prend le pas sur Felletin. On peut citer quelques tentures à succès: L'Histoire d'Elie, L'Histoire d'Esther et Assuérus, Les Amours de Gombaut et Macé, Diane, d'après le roman de Montemayor et L'Astrée d'après le roman d'Honoré d'Urfé, Jérusalem délivrée du Tasse, ainsi évidemment que de nombreuses verdures, d'exécution souvent moins soignée. Dans la plupart des cas, les modèles reprennent des tentures à succès des Flandres ou de Paris (par exemple les Jeux d'enfants dÆaprès Michel Corneille . Avant la création des manufactures royales, en 1665 pour Aubusson et 1689 pour Felletin, seul Isaac Moillon (1614-1673) fournit des modèles en nombre et en qualité (Didon et Enée, Cléopâtreà). D'où une production qui baissa de qualité, faute de renouvellement. L'institution des manufactures royales établit officiellement les règles du compagnonnage et institua un contrôle de la qualité des tapisseries, effectué par quatre tapissiers élus par leurs confrères. L'engagement de fournir un peintre cartonnier et un teinturier ne fut cependant tenu par le roi qu'en 1730 (auparavant, ils bénéficièrent des modèles des Gobelins, notamment Les Eléments, L'Histoire d'Alexandre et la Tenture des Mois ainsi que de la présence de la famille de peintres Finet, qui s'inspiraient de gravures). De cette époque datent les rares tentures à fils d'or exécutées à Aubusson. Parallèlement, on trouve une importante production de verdures et de scènes de chasse. L'exode des tapissiers protestants vers Dresde, Berlin et autres villes protestantes lors de la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685 provoqua une nouvelle rupture dans le développem

Auction archive: Lot number 331
Auction:
Datum:
10 Dec 2010
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
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