Beschreibung:

Teotihuacan, Mexique, c.200-600 Rare Tecali Mask, Teotihuacan Culture,Mexico c. 200-600 AD Pierre (tecali) Rare et remarquable masque semi translucide à belle patine ancienne et de couleur miel, une matière dont les veines paraissent utilisées sciemment pour contribuer à la beauté de l'objet qui est particulièrement exceptionnelle, de par son matériau qui laisse passer la lumière et aussi par l'ultime degré de perfection qu'elle atteint dans le modelé du visage. Ce beau visage est en effet extrêmement représentatif de la culture Teotihuacán. Ce masque présente des yeux énigmatiques qui montrent toujours les dépôts du matériel de scellement servant à l'incrustation d'anciens yeux en coquillage rouge orangé du Golfe du Mexique, voire en pyrite ou en pierres de couleur telle que la turquoise. Les arcade sourcilières en léger relief sont remarquablement dessinées et se prolongent par un nez aux narines dilatées et percées (fracture et restauration). La bouche entrouverte montre des lèvres charnues. Dans chaque commissure, deux petites perforations faites au foret permettaient naguère de fixer une dentition constituée de coquillage blanc. Le front est fuyant vers l'arrière et de forme rectangulaire, montrant une belle déformation rituelle du crâne. On remarquera que vu de profil, le nez et le front sont dans le même prolongement. Sur les côtés, les tempes sont garnies de petites oreilles rectangulaires courtes percées à la base. La partie postérieure est concave, chaque bord supérieur percé d'une perforation biconique permettant de suspendre ce masque, ou de le coudre sur un paquet funéraire. Teotihuacán fut longtemps considérée comme une cité aztèque. Or elle était en ruine six ou sept cents ans avant l'arrivée des Aztèques dans la vallée de Mexico. Son nom signifie (en nahuatl) «l'endroit des dieux», les Aztèques la trouvant trop grandiose pour avoir été bâtie par des humains. Des fouilles archéologiques ont démontré que la cité a perduré du début de notre ère à 650 ans après J.-C. environ et que sa population atteignait, à son apogée, au moins deux cent mille habitants. L'une des énigmes de Teotihuacán est la rareté de la sculpture de pierre, inhabituelle pour des Mésoaméricains, dont les sites sont couverts de reliefs montrant des hommes ou des dieux dans des situations et des costumes divers. Toutefois, dès l'époque aztèque, on a remarqué à Teotihuacán de nombreux masques lithiques idéalisés comme ce dernier, avec des yeux autrefois incrustés de pyrite ou de coquillage, un nez puissamment modelé, et une bouche ouverte. Contrairement aux représentations contemporaines des Maya, chez qui on a décelé des portraits, les masques de Teotihuacán présentent tous le même type de visage, sans aucune recherche particulière d'individualité. En l'absence de sculpture dynastique et d'inscription à Teotihuacán, on peut penser qu'à cet anonymat correspond la volonté de la cité de ne glorifier, ni commémorer particulièrement ses dirigeants par des représentations. Tout comme ses homologues du Quai Branly ce masque présente quelques éclats ou fêles liés intrinsèquement à son authenticité et ancienneté. Remarquable exemplaire Haut: 13 cm, larg: 12 cm -Ancienne collection américaine, avant 1970. -Galerie "Splendors", L.A., U.S.A -Collection parisienne d'un grand amateur, France Bibliographie: -Chefs-d'oeuvre du Musée de l'Homme. Caisse Nationale des Monuments Historiques, Musée de l'Homme, Paris 1965. Fig. 61, Page 174. -Catalogue de l'exposition" Les arts Anciens de l'Amérique. Paris, Pavillon de Marsan, 1928, N° 127. -Basler, Adolphe et Brummer, Ernest." L'art précolombien, Paris, Librairie de France, 1928, Pl. 47. Catalogue de l'exposition " Chefs-d 'oeuvres de l'Amérique précolombienne". Paris, Musée de l'Homme, 1947. Harcourt, Raoul d': "Arts de l'Amérique. Paris, les éditions du Chêne. 1948, P. 90. Fig. 73 Pièce en rapport: Anciennes collections Diego Rivera André Breton Musée du quai Branly Inv. 70.1999.12.1 et Don Alphonse Pinart N° 78.1