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Auction archive: Lot number 375

ALEXANDRE II Tsar de Russie (1818-1881)

Estimate
€2,500 - €3,000
ca. US$3,297 - US$3,957
Price realised:
€3,000
ca. US$3,957
Auction archive: Lot number 375

ALEXANDRE II Tsar de Russie (1818-1881)

Estimate
€2,500 - €3,000
ca. US$3,297 - US$3,957
Price realised:
€3,000
ca. US$3,957
Beschreibung:

Lettres d'amour à Katia Cet ensemble regroupe sept lettres de la correspondance amoureuse du Tsar Alexandre II à Catherine Dolgorouki (Katia, 1847-1922), témoins de cette extraordinaire histoire d'amour. Leur liaison débuta en 1866. Elle avait dix-huit ans, lui quarante-sept. En 1870, l'installation de Katia dans une chambre du Palais d'Hiver, au-dessus des appartements impériaux où résidait la Tsarine Marie Alexandrovna fit un énorme scandale à la Cour. En 1872, elle lui donnait un fils, Georges, puis deux filles, Olga et Catherine. La Tsarine, depuis longtemps souffrante, mourut le 3 juin 1880, et quarante jours seulement après sa disparition, Alexandre fit de Catherine son épouse morganatique, lui conférant le titre de Princesse Yurievskaya. La vie légitime du couple fut de courte durée, car le Tsar fut victime d'un attentat à la bombe le 13 mars 1881. Ramené mortellement blessé au palais, il agonisait quelques heures plus tard dans les bras de Katia. Devenue veuve, la princesse Yurievskaya s'exila en France à Nice, où elle mourut en 1922, emportant avec elle sa précieuse correspondance que le nouveau Tsar Alexandre III avait tenté de récupérer pour la détruire. Les lettres sont numérotées, et portent la date et l'heure, comme un journal de conversation. Elles sont rédigées principalement en français, avec quelques phrases en russe généralement dans l'alphabet latin, et un vocabulaire secret (comme les bingerles désignant leurs ébats érotiques). Par mesure de sécurité, elles ne comportent pas le nom de Catherine et ne sont pas signées. La formule finale en russe : « Mbou na bcerda » (à toi pour toujours), tient lieu de signature. ALEXANDRE II. L.A., [Saint-Pétersbourg] Dimanche 2/14 février 1869 à midi 3/4, à Catherine Dolgorouki, « Katia » ; 4 pages in-8 à son chiffre couronné. « Ta chère lettre de ce matin m'est parvenue à l'heure ordinaire, en me remplissant de soleil, mais je n'ai pas pu me remettre de suite à t'écrire, chère doucia, ayant du me faire couper les cheveux, tout en lisant mes paperasses. J'ai senti à la messe que nos pensées étaient les mêmes et j'espère que Dieu n'y restera pas sourd et nous accordera un jour sa bénédiction ». Il doit aller à la parade et au concert, et il espère apercevoir Katia et « nous réchauffer par nos regards »... A 4 h 1/2 après midi. « Notre rencontre d'aujourd'hui n'a été qu'un rayon de soleil bien court et pourtant cela m'a fait du bien ». Il a fait un tour en traineau avec sa fille... Il reprend sa lettre à minuit et quart, au retour du spectacle où il s'est « ennuyé à mort [...] me voilà content de pouvoir reprendre ma causerie avec toi, mon Ange, mon trésor, mon idéal. La fin de notre soirée m'a laissé une bien douce impression, [...] j'avais été bien attristé, en te voyant si découragée au commencement et tes larmes me fesaient mal, car je me disais involontairement que mon amour ne t'était plus suffisant, ou plus tôt que le peu de moments, que je pouvais te consacrer chaque jour, n'était pas une compensation suffisante pour te faire oublier tous les tracas, désagréments et privations, de ton existence actuelle. Je crois que je n'ai pas besoin de te répéter, cher Ange, que tu es ma vie et que tout se concentre pour moi en toi et que c'est justement pour cela que je ne puis voir de sang froid, quand tu retombes dans tes moments de découragement. Cela se reflette imédiatement sur moi et me met au désespoir, car malgré toute ma bonne volonté je ne puis pas te consacrer mon existence en entier et ne vivre que pour toi, comme je l'aurais voulu. [...] tu sais que tu es ma conscience et que c'est devenu un besoin pour moi de ne rien te cacher, jusqu'aux pensées les plus intimes. [...] la vie ne m'est chère que parceque je ne veux pas perdre l'espoir de pouvoir te la consacrer un jour en entier et si je ne l'avais pas il y a longtems que j'aurais voulu la quitter. Liubliu tebia, doucia moia Katia »... Il ajoute quelques lignes lundi matin : « Bonjour, mon Ange adoré, j'ai bien dorm

Auction archive: Lot number 375
Auction:
Datum:
20 Apr 2009
Auction house:
ROSSINI SVV
rue Rossini 7
75009 Paris
France
contact@rossini.fr
+33 (0)1 53345500
+33 (0)1 42471026
Beschreibung:

Lettres d'amour à Katia Cet ensemble regroupe sept lettres de la correspondance amoureuse du Tsar Alexandre II à Catherine Dolgorouki (Katia, 1847-1922), témoins de cette extraordinaire histoire d'amour. Leur liaison débuta en 1866. Elle avait dix-huit ans, lui quarante-sept. En 1870, l'installation de Katia dans une chambre du Palais d'Hiver, au-dessus des appartements impériaux où résidait la Tsarine Marie Alexandrovna fit un énorme scandale à la Cour. En 1872, elle lui donnait un fils, Georges, puis deux filles, Olga et Catherine. La Tsarine, depuis longtemps souffrante, mourut le 3 juin 1880, et quarante jours seulement après sa disparition, Alexandre fit de Catherine son épouse morganatique, lui conférant le titre de Princesse Yurievskaya. La vie légitime du couple fut de courte durée, car le Tsar fut victime d'un attentat à la bombe le 13 mars 1881. Ramené mortellement blessé au palais, il agonisait quelques heures plus tard dans les bras de Katia. Devenue veuve, la princesse Yurievskaya s'exila en France à Nice, où elle mourut en 1922, emportant avec elle sa précieuse correspondance que le nouveau Tsar Alexandre III avait tenté de récupérer pour la détruire. Les lettres sont numérotées, et portent la date et l'heure, comme un journal de conversation. Elles sont rédigées principalement en français, avec quelques phrases en russe généralement dans l'alphabet latin, et un vocabulaire secret (comme les bingerles désignant leurs ébats érotiques). Par mesure de sécurité, elles ne comportent pas le nom de Catherine et ne sont pas signées. La formule finale en russe : « Mbou na bcerda » (à toi pour toujours), tient lieu de signature. ALEXANDRE II. L.A., [Saint-Pétersbourg] Dimanche 2/14 février 1869 à midi 3/4, à Catherine Dolgorouki, « Katia » ; 4 pages in-8 à son chiffre couronné. « Ta chère lettre de ce matin m'est parvenue à l'heure ordinaire, en me remplissant de soleil, mais je n'ai pas pu me remettre de suite à t'écrire, chère doucia, ayant du me faire couper les cheveux, tout en lisant mes paperasses. J'ai senti à la messe que nos pensées étaient les mêmes et j'espère que Dieu n'y restera pas sourd et nous accordera un jour sa bénédiction ». Il doit aller à la parade et au concert, et il espère apercevoir Katia et « nous réchauffer par nos regards »... A 4 h 1/2 après midi. « Notre rencontre d'aujourd'hui n'a été qu'un rayon de soleil bien court et pourtant cela m'a fait du bien ». Il a fait un tour en traineau avec sa fille... Il reprend sa lettre à minuit et quart, au retour du spectacle où il s'est « ennuyé à mort [...] me voilà content de pouvoir reprendre ma causerie avec toi, mon Ange, mon trésor, mon idéal. La fin de notre soirée m'a laissé une bien douce impression, [...] j'avais été bien attristé, en te voyant si découragée au commencement et tes larmes me fesaient mal, car je me disais involontairement que mon amour ne t'était plus suffisant, ou plus tôt que le peu de moments, que je pouvais te consacrer chaque jour, n'était pas une compensation suffisante pour te faire oublier tous les tracas, désagréments et privations, de ton existence actuelle. Je crois que je n'ai pas besoin de te répéter, cher Ange, que tu es ma vie et que tout se concentre pour moi en toi et que c'est justement pour cela que je ne puis voir de sang froid, quand tu retombes dans tes moments de découragement. Cela se reflette imédiatement sur moi et me met au désespoir, car malgré toute ma bonne volonté je ne puis pas te consacrer mon existence en entier et ne vivre que pour toi, comme je l'aurais voulu. [...] tu sais que tu es ma conscience et que c'est devenu un besoin pour moi de ne rien te cacher, jusqu'aux pensées les plus intimes. [...] la vie ne m'est chère que parceque je ne veux pas perdre l'espoir de pouvoir te la consacrer un jour en entier et si je ne l'avais pas il y a longtems que j'aurais voulu la quitter. Liubliu tebia, doucia moia Katia »... Il ajoute quelques lignes lundi matin : « Bonjour, mon Ange adoré, j'ai bien dorm

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Datum:
20 Apr 2009
Auction house:
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+33 (0)1 53345500
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