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Auction archive: Lot number 61

Amadeo MODIGLIANI (Livourne 1884 - Paris 1920)

ART MODERNE
21 Nov 2014
Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$18,708 - US$24,944
Price realised:
€25,000
ca. US$31,180
Auction archive: Lot number 61

Amadeo MODIGLIANI (Livourne 1884 - Paris 1920)

ART MODERNE
21 Nov 2014
Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$18,708 - US$24,944
Price realised:
€25,000
ca. US$31,180
Beschreibung:

Portrait d'Abdul Wahab assis devant un guéridon, 1916 Crayon noir sur papier 47 x 29 cm à la vue Signé, daté et dédicacé en bas à droite A Abdul Modigliani 1916 Dessin doublé; petits manques dans les coins supérieurs Provenance: Donné par Modigliani à son ami le peintre Abdul Wahab, puis cédé après son décès en 1962 par sa femme, née Freda Clarence Lamb, dite «Beppo», à Fernand de Nobele Né à Salammbô dans une famille tunisienne aisée en 1889, Jilani Abdelwaheb (1889-1961), dit Abdul Wahab, veut devenir peintre. Après des études à Eton, il arrive à Paris en 1911 et fréquente l'atelier de Jean- Paul Laurens. Attiré par le fauvisme et la modernité de Cézanne, Abdul Wahab se retrouve étroitement mêlé au mouvement de l'École de Paris. Il expose dans les années 1920 au Salon d'Automne, au Salon des Tuileries et au Salon Tunisien. Il fréquente des artistes aussi différents que Picasso et Ortiz de Zarate, Papazoff et Pascin, et bien sûr Modigliani qu'il connait depuis 1912 et dont il est un des amis fidèles. Le poète Charles Albert Cingria, qui considérait son ami Abdul comme un gentleman, se rappelle de cette époque dans ces «Portraits» (Lausanne, 1994, ed. L'Age d'Homme, pp.62-63): «Ce ne sont que des fats qui ont écrit des choses sur Modigliani. On parlait avec lui longuement et finement des gens qu'il aimait. Ce furent Ortiz, Colin, Abdul Wahab, moi et mon frère, Cendrars, Utrillo, Erik Satie». Et plus loin, évoquant les repas entre peintres et poètes: «N'allez pas croire qu'on ne buvait pas. Nous avons tous, lui et moi et d'autres, énormément bu. Je ne crois pas que le vin ait été créé pour autre chose. Abdul aussi (plus Carthaginois qu'Arabe) buvait et boit encore. (...) Boire, ce n'est pas être ivrogne». Abdul Wahab donna lui-même un témoignage sur ses années modiglianesques («Information Artistique», n° 43, octobre 1957, dans Parisot, «Modigliani, biographie», ed. Canale Arte, 2000, p.290) dont voici un extrait: «Il lisait Platon et le «Dialogue des Morts». Il croyait à la magie. La Cabbale l'intéressait particulièrement et il essayait souvent d'expliquer certains faits par des interventions surnaturelles. Je me souviens d'une conversation qu'il eut avec un tirailleur sénégalais qui portait sur lui une quantité incroyable de gris-gris. Pourquoi as-tu ces grisgris sur toi ? Lui demanda Modigliani. - Voilà, lui répondit le noir. Quand je vais réclamer une permission, je serre bien fort mes gris-gris sous mon bras et je dis: «Je veux une permission, je serre mon bras et je dis je veux une permission pour mes gris-gris parce qu'on ne peut pas la leur refuser...» - C'est formidable, s'exclamait Modigliani. Car formidable était un mot qu'il employait beaucoup.» Bibliographie: Jean Cocteau «Modigliani, quinze dessins et aquarelles», Paris, 1959, ed. Léda, repr. en fac-similé planche 13 J.Lanthemann, «Modigliani», cataloque raisonné», Barcelone, 1970, ed. Graficas Condal, n.844 p.150; repr.p.355 Christian Parisot, «Modigliani», catalogue raisonné, deux tomes, ed. Graphic arte, Livourne, 1990- 1991, n.137/16, p.296, repr.fig.-171. Osvaldo Patani, «Modigliani, Catalogue générale, disegni», Milan, 1994, ed. Leonardo, n°226, p.151, repr. Diego Ruiz Alcubilla,«Beppo, Mitografia de una musa» Cordoba,2004,repr

Auction archive: Lot number 61
Auction:
Datum:
21 Nov 2014
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Portrait d'Abdul Wahab assis devant un guéridon, 1916 Crayon noir sur papier 47 x 29 cm à la vue Signé, daté et dédicacé en bas à droite A Abdul Modigliani 1916 Dessin doublé; petits manques dans les coins supérieurs Provenance: Donné par Modigliani à son ami le peintre Abdul Wahab, puis cédé après son décès en 1962 par sa femme, née Freda Clarence Lamb, dite «Beppo», à Fernand de Nobele Né à Salammbô dans une famille tunisienne aisée en 1889, Jilani Abdelwaheb (1889-1961), dit Abdul Wahab, veut devenir peintre. Après des études à Eton, il arrive à Paris en 1911 et fréquente l'atelier de Jean- Paul Laurens. Attiré par le fauvisme et la modernité de Cézanne, Abdul Wahab se retrouve étroitement mêlé au mouvement de l'École de Paris. Il expose dans les années 1920 au Salon d'Automne, au Salon des Tuileries et au Salon Tunisien. Il fréquente des artistes aussi différents que Picasso et Ortiz de Zarate, Papazoff et Pascin, et bien sûr Modigliani qu'il connait depuis 1912 et dont il est un des amis fidèles. Le poète Charles Albert Cingria, qui considérait son ami Abdul comme un gentleman, se rappelle de cette époque dans ces «Portraits» (Lausanne, 1994, ed. L'Age d'Homme, pp.62-63): «Ce ne sont que des fats qui ont écrit des choses sur Modigliani. On parlait avec lui longuement et finement des gens qu'il aimait. Ce furent Ortiz, Colin, Abdul Wahab, moi et mon frère, Cendrars, Utrillo, Erik Satie». Et plus loin, évoquant les repas entre peintres et poètes: «N'allez pas croire qu'on ne buvait pas. Nous avons tous, lui et moi et d'autres, énormément bu. Je ne crois pas que le vin ait été créé pour autre chose. Abdul aussi (plus Carthaginois qu'Arabe) buvait et boit encore. (...) Boire, ce n'est pas être ivrogne». Abdul Wahab donna lui-même un témoignage sur ses années modiglianesques («Information Artistique», n° 43, octobre 1957, dans Parisot, «Modigliani, biographie», ed. Canale Arte, 2000, p.290) dont voici un extrait: «Il lisait Platon et le «Dialogue des Morts». Il croyait à la magie. La Cabbale l'intéressait particulièrement et il essayait souvent d'expliquer certains faits par des interventions surnaturelles. Je me souviens d'une conversation qu'il eut avec un tirailleur sénégalais qui portait sur lui une quantité incroyable de gris-gris. Pourquoi as-tu ces grisgris sur toi ? Lui demanda Modigliani. - Voilà, lui répondit le noir. Quand je vais réclamer une permission, je serre bien fort mes gris-gris sous mon bras et je dis: «Je veux une permission, je serre mon bras et je dis je veux une permission pour mes gris-gris parce qu'on ne peut pas la leur refuser...» - C'est formidable, s'exclamait Modigliani. Car formidable était un mot qu'il employait beaucoup.» Bibliographie: Jean Cocteau «Modigliani, quinze dessins et aquarelles», Paris, 1959, ed. Léda, repr. en fac-similé planche 13 J.Lanthemann, «Modigliani», cataloque raisonné», Barcelone, 1970, ed. Graficas Condal, n.844 p.150; repr.p.355 Christian Parisot, «Modigliani», catalogue raisonné, deux tomes, ed. Graphic arte, Livourne, 1990- 1991, n.137/16, p.296, repr.fig.-171. Osvaldo Patani, «Modigliani, Catalogue générale, disegni», Milan, 1994, ed. Leonardo, n°226, p.151, repr. Diego Ruiz Alcubilla,«Beppo, Mitografia de una musa» Cordoba,2004,repr

Auction archive: Lot number 61
Auction:
Datum:
21 Nov 2014
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
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