Beschreibung:

DIAMOND DUST CANDY BOX, 1981 Acryliquepolymère, encre sérigraphique et poussières de diamant sur toile Porte le cachet de l'Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, New York, au dos sur le châssis (numéro PA 13.009) 35,5 x 25,5 cm (14 x 10 in.) Provenance: - Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, New York - Jonathan O'Hara Gallery, New York - Collection particulière, Suède - Collection particulière, New York (*) « Andy Warhol Est-ce je fais vraiment quelque chose de nouveau? David Bourdon: Tu fais quelque chose de nouveau en n'utilisant que des images de seconde main. En transférant des publicités de journaux et de magazines sur la toile, en utilisant des sérigraphies de photographies, tu as toujours tiré parti des images préconçues AW: C'est parce que j'aime voir les choses utilisées et réutilisées. Cela relève de mon sens américain de l'économie. DB: Bien que tu copies des images, les peintures deviennent différentes de leur modèle parce que tu as changé la forme, la taille, la couleur. AW: Je n'ai rien changé. C'est une copie exacte. DB: Alors ta main a glissé. C'est impossible de faire une copie parfaite de n'importe quelle peinture, même des tiennes. Celui qui copie ne peut pas s'empêcher d'ajouter un nouvel élément, ou de donner une nouvelle tonalité, concrète ou psychologique. AW: C'est pour ça que j'ai eu recours à la sérigraphie, aux stencils et à d'autres techniques de reproduction. Mais l'élément humain se fait quand même sentir! Une tache ici, un mauvais report là, un cadrage involontaire parce que je n'avais plus de toile - et il y a toujours quelqu'un pour me reprocher des mises en pages sophistiquées...Je suis antitache. C'est trop humain. Je suis pour l'art mécanique. Si j'ai choisi la sérigraphie, c'était pour tirer le meilleur parti des images préconçues par des techniques commerciales de reproduction multiple. DB: En quoi est-ce différent d'autres techniques d'impression comme la gravure ou la lithographie? AW: Oh, si c'est vraiment différent? Je considère que ce sont des peintures imprimées, c'est tout. Je ne vois pas de rapport avec ces techniques sauf que, quand j'ai fini une série, je détruis les écrans sérigraphiques pour empêcher la fabrication de faux. (...) DB: Si les tableaux de Rothko déclinent les nuances subtiles d'une même idée, les tiens offrent la répétition brutale d'une même idée. AW: Je ne pense pas qu'il y ait le moindre rapport entre mon travail et celui de Rothko. La plupart de ceux qui jugent mon travail sans consistance le font sur la base d'une petite reproduction dans une revue ou d'après une idée vague. Ils se demandent: « Qui peut s'intéresser à une boîte de soupe? Tout le monde sait bien à quoi ça ressemble. » Et ils sont persuadés que j'ai changé quelque chose. « Oh, regarde cette jolie fleur de lys! ». On pouvait raisonnablement imaginer que les femmes n'ont jamais eu une boîte de soupe dans leur placard sans la fleur de lys sur l'étiquette Campbell. Mais personne ne regarde vraiment quoique ce soit, c'est trop difficile. Il faudrait voir mes peintures elles-mêmes avant de prétendre qu'elles manquent de consistance » DB: Les boîtes de Campbell sont aussi familières que La Joconde. On regarde rarement Mona Lisa comme une oeuvre parce qu'elle est devenue un symbole de l'art. Et one ne regarde pas les logos de soupe parce qu'on ne s'attend pas à y voir de l'art. AW: Tu sais, on a si souvent comparé mes boîtes de soupe avec La Joconde... « Comment pouvez-vous appeler ça de l'art? disent-ils; vous n'êtes pas capable de peindre aussi bien que c'est-comment-son-nom-déjà... » » Warhol interroge Bourdon, David Bourdon, 1962-63, Extrait d'un manuscrit inédit, Archives du Musée Andy Warhol Pittsburgh