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Auction archive: Lot number 40

Appui-tête Luba-Shankadi République Démocratique du Congo

Estimate
€500,000 - €800,000
ca. US$527,145 - US$843,432
Price realised:
€2,295,078
ca. US$2,419,677
Auction archive: Lot number 40

Appui-tête Luba-Shankadi République Démocratique du Congo

Estimate
€500,000 - €800,000
ca. US$527,145 - US$843,432
Price realised:
€2,295,078
ca. US$2,419,677
Beschreibung:

APPUI-TÊTE LUBA-SHANKADI LUBA-SHANKADI HEADREST RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Bois Hauteur: 17,5 cm. Largeur: 17,2 cm. $ 570,000-910,000 PROVENANCE Charles Ratton, Paris, France (#549) Collection Madeleine Meunier, Paris, France, avant 1964 PUBLICATION Bassani E., Il maestro della capigliagtura a cascata, Critica d'Arte, 1976, p. 84, #18. Martinez-Jacquet E., Ode au grand art africain. Les statues meurent aussi, Paris, 2010, #96, pp. 83, 155. Un appui-tête du Maître de la coiffure en cascade Par Bruno Claessens L'art africain est considéré comme anonyme. Il est très rare de pouvoir attribuer une oeuvre à un artiste identifié. Néanmoins en Afrique Centrale un petit nombre de sculpteurs est sorti de cet anonymat en développant un style individuel identifiable par des traits formels spécifiques. Parmi eux, l'artiste de cet appui-tête est considéré comme un des plus importants artistes africains de l'époque précoloniale, bien que son nom ne soit pas connu. Charles Ratton, qui posséda plusieurs appuitêtes de cet artiste, avait sans doute conscience du caractère exceptionnel de sa production artistique. Bien qu'il ait vendu deux exemplaires pendant sa carrière (un avec une caryatide simple tenant une pipe, l'autre avec un personnage chevauchant un animal à corne), il avait conservé ce petit tour de force jusqu'à son divorce avec Madeleine Meunier. Avec deux personnages assis face à face et une position unique des bras et des jambes, ce chef-d'oeuvre présente un dynamisme très rare dans l'art de l'Afrique Centrale. En 1964, William Fagg et Margaret Plass, décrivirent l'appui-tête provenant de la collection Charles Ratton avec une seule caryatide et furent les premiers à identifier ce style très reconnaissable. En l'absence de sa vraie identité, ils désignèrent cet artiste Luba-Shankadi comme le «Maître de la coiffure en cascade», fondé sur l'aspect morphologique le plus important de ce style: la coiffure à doubles chignons agencés en cascade ornant ces personnages. Cette «coiffure en cascade» (mikanda) était observée chez les Luba-Shankadi à la fin du XIXe siècle et ce jusqu'à la fin des années 1920 (fig. 1). Cette coiffure élaborée, portée par des femmes de position sociale élevée, était un emblème de rang ainsi qu'un attribut de beauté. Il fallait près de cinquante heures pour la réaliser, et grâce à l'utilisation d'un appui-tête pendant le sommeil, elle pouvait rester intacte durant deux à trois mois. Pour les Luba, la coiffure était d'une importance primordiale: elle était un signe de civilisation, une marque d'identité, et une mesure visible de la position sociale et de l'estime de soi d'un individu. Les figures soutenant le coussin sont donc sculptées avec la même coiffure que celle portée par sa propriétaire. Grâce aux recherches d'Ezio Bassani, on peut situer l'origine géographique de ce style avec précision. Le Museo di Antropologia e Etnografia de Florence détenait depuis 1902 un appui-tête de ce sculpteur collecté en 1901 dans le village de Kinkondja au bord du lac Kisale, par Ernesto Brissoni, un italien membre de la Force Publique dans la colonie belge du Congo. Situé sur le versant occidental de la dépression de l'Upemba, près du lac Kisale, le petit royaume Luba-Shankadi de Kinkondja a toujours noué des relations privilégiées avec la cour de Kabongo. Un peu plus de dix ans après l'identification par Fagg et Plass du «Maître de la coiffure en cascade», une étude stylistique des oeuvres qui lui ont été attribuées réalisée par Ezio Bassani a permis de distinguer le travail d'au moins deux artistes distincts ayant exercé entre le milieu du XIXe siècle et le premier tiers du XXe siècle (Bassani, 1976). Deux appui-têtes peuvent être attribués au ‘Maître A': l'un provenant de la collection Kjersmeier aujourd'hui conservé au Musée National de Copenhagen, l'autre provenant des anciennes collections Baron Lambert et Hubert Goldet, à présent au Musée de quai Branly - Jacques Chirac et actuellement exposé au Pavillon des Sessio

Auction archive: Lot number 40
Auction:
Datum:
15 Dec 2016
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

APPUI-TÊTE LUBA-SHANKADI LUBA-SHANKADI HEADREST RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Bois Hauteur: 17,5 cm. Largeur: 17,2 cm. $ 570,000-910,000 PROVENANCE Charles Ratton, Paris, France (#549) Collection Madeleine Meunier, Paris, France, avant 1964 PUBLICATION Bassani E., Il maestro della capigliagtura a cascata, Critica d'Arte, 1976, p. 84, #18. Martinez-Jacquet E., Ode au grand art africain. Les statues meurent aussi, Paris, 2010, #96, pp. 83, 155. Un appui-tête du Maître de la coiffure en cascade Par Bruno Claessens L'art africain est considéré comme anonyme. Il est très rare de pouvoir attribuer une oeuvre à un artiste identifié. Néanmoins en Afrique Centrale un petit nombre de sculpteurs est sorti de cet anonymat en développant un style individuel identifiable par des traits formels spécifiques. Parmi eux, l'artiste de cet appui-tête est considéré comme un des plus importants artistes africains de l'époque précoloniale, bien que son nom ne soit pas connu. Charles Ratton, qui posséda plusieurs appuitêtes de cet artiste, avait sans doute conscience du caractère exceptionnel de sa production artistique. Bien qu'il ait vendu deux exemplaires pendant sa carrière (un avec une caryatide simple tenant une pipe, l'autre avec un personnage chevauchant un animal à corne), il avait conservé ce petit tour de force jusqu'à son divorce avec Madeleine Meunier. Avec deux personnages assis face à face et une position unique des bras et des jambes, ce chef-d'oeuvre présente un dynamisme très rare dans l'art de l'Afrique Centrale. En 1964, William Fagg et Margaret Plass, décrivirent l'appui-tête provenant de la collection Charles Ratton avec une seule caryatide et furent les premiers à identifier ce style très reconnaissable. En l'absence de sa vraie identité, ils désignèrent cet artiste Luba-Shankadi comme le «Maître de la coiffure en cascade», fondé sur l'aspect morphologique le plus important de ce style: la coiffure à doubles chignons agencés en cascade ornant ces personnages. Cette «coiffure en cascade» (mikanda) était observée chez les Luba-Shankadi à la fin du XIXe siècle et ce jusqu'à la fin des années 1920 (fig. 1). Cette coiffure élaborée, portée par des femmes de position sociale élevée, était un emblème de rang ainsi qu'un attribut de beauté. Il fallait près de cinquante heures pour la réaliser, et grâce à l'utilisation d'un appui-tête pendant le sommeil, elle pouvait rester intacte durant deux à trois mois. Pour les Luba, la coiffure était d'une importance primordiale: elle était un signe de civilisation, une marque d'identité, et une mesure visible de la position sociale et de l'estime de soi d'un individu. Les figures soutenant le coussin sont donc sculptées avec la même coiffure que celle portée par sa propriétaire. Grâce aux recherches d'Ezio Bassani, on peut situer l'origine géographique de ce style avec précision. Le Museo di Antropologia e Etnografia de Florence détenait depuis 1902 un appui-tête de ce sculpteur collecté en 1901 dans le village de Kinkondja au bord du lac Kisale, par Ernesto Brissoni, un italien membre de la Force Publique dans la colonie belge du Congo. Situé sur le versant occidental de la dépression de l'Upemba, près du lac Kisale, le petit royaume Luba-Shankadi de Kinkondja a toujours noué des relations privilégiées avec la cour de Kabongo. Un peu plus de dix ans après l'identification par Fagg et Plass du «Maître de la coiffure en cascade», une étude stylistique des oeuvres qui lui ont été attribuées réalisée par Ezio Bassani a permis de distinguer le travail d'au moins deux artistes distincts ayant exercé entre le milieu du XIXe siècle et le premier tiers du XXe siècle (Bassani, 1976). Deux appui-têtes peuvent être attribués au ‘Maître A': l'un provenant de la collection Kjersmeier aujourd'hui conservé au Musée National de Copenhagen, l'autre provenant des anciennes collections Baron Lambert et Hubert Goldet, à présent au Musée de quai Branly - Jacques Chirac et actuellement exposé au Pavillon des Sessio

Auction archive: Lot number 40
Auction:
Datum:
15 Dec 2016
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
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+33 (0)1 48009944
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