Baudelaire, Charles] [Lettre autographe signée de Caroline Aupick à Alphonse Baudelaire sur "Les Fleurs du mal".] Honfleur, le 7 mai 1858. EXTRAORDINARY LETTER BY BAUDELAIRE’S MOTHER TO HIS HALF-BROTHER EXPRESSING HER ADMIRATION FOR "LES FLEURS DU MAL". 2 pages ½ in-8 à l’encre brune sur un double feuillet de papier de deuil. Excellent état. Exceptionnelle lettre de la mère du poète écrivant à Alphonse Baudelaire, demi-frère de Charles, pour lui dire combien elle admire Les Fleurs du Mal. « Que je vous remercie, mon cher Alphonse, de votre bon souvenir du 27. Oui certainement ce jour a été cruel pour moi. La messe m’a bien impressionnée : il y avait beaucoup de monde ; j’y ai été plus forte que je ne l’aurais cru ; j’y ai fait bonne contenance. Je n’ai pas encore les Émon, et je n’ai pas non plus Charles. Savez-vous que voilà votre frère qui marche vers une belle et grande réputation ? Les Fleurs du mal qui ont causé un si grand émoi dans le monde littéraire et qui renferment parfois malheureusement des peintures horribles et choquantes, ont aussi de grandes beautés. Il y a de certaines strophes admirables, d’une pureté de langage, d’une simplicité de forme qui produisent un effet poétique des plus magnifiques. Il possède l’art d’écrire à un degré éminent. Charles, malgré ses excentricités, a un talent incontestable. Si ces Fleurs du mal étaient une œuvre médiocre, elles seraient passées inaperçues comme tant d’autres, soyez en sûr. Ne vaut-il pas mieux avoir trop de fougue et trop d’élévation artistique que stérilité d’idées et des pensées banales ? Quant à ses traductions d’Edgar Poe, comme œuvre de style, elles sont quelque chose de très remarquable et même d’étonnant, cela vaut un original. Je ne me doutais pas qu’il savait l’anglais d’une manière si parfaite. Enfin me voilà ayant un peu d’espoir dans l’avenir de votre frère. En me reportant vers le Passé, je trouve que c’est beaucoup que de lui voir maintenant cet amour du travail poussé à l’extrême et l’ambition de payer ses dettes avec ses salaires : il prétend qu’il lui faut pour cela deux ans. Quand il devrait y mettre 4 ou 5 ans, ce serait encore bien beau. Je compte beaucoup sur son séjour ici devant cette belle nature et son contact avec moi pour lui voir des inspirations plus douces. Je viens de me laisser à vous parler longuement de Charles, persuadée que je suis que vous jouirez de ses succès et il en aura. (…) C. Vve Aupick
Baudelaire, Charles] [Lettre autographe signée de Caroline Aupick à Alphonse Baudelaire sur "Les Fleurs du mal".] Honfleur, le 7 mai 1858. EXTRAORDINARY LETTER BY BAUDELAIRE’S MOTHER TO HIS HALF-BROTHER EXPRESSING HER ADMIRATION FOR "LES FLEURS DU MAL". 2 pages ½ in-8 à l’encre brune sur un double feuillet de papier de deuil. Excellent état. Exceptionnelle lettre de la mère du poète écrivant à Alphonse Baudelaire, demi-frère de Charles, pour lui dire combien elle admire Les Fleurs du Mal. « Que je vous remercie, mon cher Alphonse, de votre bon souvenir du 27. Oui certainement ce jour a été cruel pour moi. La messe m’a bien impressionnée : il y avait beaucoup de monde ; j’y ai été plus forte que je ne l’aurais cru ; j’y ai fait bonne contenance. Je n’ai pas encore les Émon, et je n’ai pas non plus Charles. Savez-vous que voilà votre frère qui marche vers une belle et grande réputation ? Les Fleurs du mal qui ont causé un si grand émoi dans le monde littéraire et qui renferment parfois malheureusement des peintures horribles et choquantes, ont aussi de grandes beautés. Il y a de certaines strophes admirables, d’une pureté de langage, d’une simplicité de forme qui produisent un effet poétique des plus magnifiques. Il possède l’art d’écrire à un degré éminent. Charles, malgré ses excentricités, a un talent incontestable. Si ces Fleurs du mal étaient une œuvre médiocre, elles seraient passées inaperçues comme tant d’autres, soyez en sûr. Ne vaut-il pas mieux avoir trop de fougue et trop d’élévation artistique que stérilité d’idées et des pensées banales ? Quant à ses traductions d’Edgar Poe, comme œuvre de style, elles sont quelque chose de très remarquable et même d’étonnant, cela vaut un original. Je ne me doutais pas qu’il savait l’anglais d’une manière si parfaite. Enfin me voilà ayant un peu d’espoir dans l’avenir de votre frère. En me reportant vers le Passé, je trouve que c’est beaucoup que de lui voir maintenant cet amour du travail poussé à l’extrême et l’ambition de payer ses dettes avec ses salaires : il prétend qu’il lui faut pour cela deux ans. Quand il devrait y mettre 4 ou 5 ans, ce serait encore bien beau. Je compte beaucoup sur son séjour ici devant cette belle nature et son contact avec moi pour lui voir des inspirations plus douces. Je viens de me laisser à vous parler longuement de Charles, persuadée que je suis que vous jouirez de ses succès et il en aura. (…) C. Vve Aupick
Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!
Be notified automatically about new items in upcoming auctions.
Create an alert