Beschreibung:

Bergère à dossier plat à la reine en hêtre très finement sculpté et doré. Le dossier est orné d'un encadrement de fines feuilles d'acanthes soulignant les supports d'accotoirs et de rangs de perles inégales sur les cotés. La traverse arrière est décorée d'une frise de canaux. Les dés d'accotoirs sont à fines cannelures surmontées de rosaces. Les supports sont détachés en balustres, présentant des cannelures torses par tiers, des feuilles d'acanthes en gerbes ou des branchages stylisés. La ceinture est légèrement cintrée en ressaut à décor d'une fine guirlande de têtes de myosotis rubanés. Les dés de raccordements à rosaces. Pieds fuselés à chutes de feuilles d'acanthes et cannelures torses à sabots à perles Estampille de J.B. SENE Sous les traverses d'assise: étiquette imprimée et manuscrite (déchirée) du doreur Louis-François-Chatard et étiquette manuscrite (déchirée) « 120 » Epoque Louis XVI Garniture de velours vert H: 96,5 - L: 71 - P: 61 cm page 87 à 92 et en 1ère de couverture Séné, Jean-Baptiste-Claude (1747-1803), reçu maître le 10 mai 1769 Provenance: Livrée en 1789 pour le Salon de compagnie de Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI, au château de Montreuil (à Versailles); Vendue à l'encan avec le mobilier de Montreuil en 1793; Collection privée, Paris. Bibliographie comparative: Pierre Verlet « French royal furniture », 1963, n°40 Jeanne Guillaume « Un grand souvenir versaillais... » dans « Les monuments historiques de la France », 1971, p.52-89 Daniel Alcouffe « Musée du Louvre. Nouvelles acquisitions du département des Objets d'art - 1985-1989 », Paris, 1990, n°72 Bill G.B. Pallot « Le mobilier du musée du Louvre. Sièges et consoles », 1993, n°64 La bergère ici présentée fait partie du tout un ensemble de sièges qui fut commandé par le Garde-Meuble royal pour l'ameublement du Salon de compagnie de Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI, au château de Montreuil (à Versailles). Le 1er avril 1789, Jean-Baptiste-Claude Séné pour la menuiserie, Alexandre Régnier et Jacques Laurent pour la sculpture, Louis-François-Chatard pour la dorure, reçurent l'ordre de fabrication d'un mobilier comprenant: 2 canapés (L: 2,60 m, localisation actuelle inconnue), 6 petits canapés dit « têtes-à-têtes » (L: 1,13 m, reproduit dans Guillaume, 1971, fig. 132, pour l'un, vente Paris, 28/11/1972, n°120, pour l'autre; aujourd'hui, collection privée, Paris), 4 fauteuils « ronds engondoles » (localisation actuelle inconnue), 18 chaises dont 6 « à carreaux » (une chaise connue conservée au musée du château de Versailles), 4 voyeuses à genoux, dont 2 à dossier ajourés (ancienne collection Templewood, reproduites dans Verlet, 1963, n°40) et 2 à dossiers garnis (les deux à dossiers modifiés, vente SVV Caudron, Paris, 4/7/2008 pour l'une et SVV Tajan, 16/12/2009, n°161 pour l'autre), un écran de cheminée et un paravent à six feuilles (tous deux, localisation actuelle inconnue), et enfin 4 bergères. De ces 4 bergères, 2 sont conservées au musée du Louvre (Inv.OA11164/65, don MMme Barbe, 1988, reproduites dans Alcouffe, 1990, n°72 et Pallot, 1993, n°64); une autre appartenait à la collection Louis, puis Claude Cartier et fut vendue lors de sa vente chez Sotheby's, Monaco, 25/11/1979, n°160 avant de repasser en vente chez Christie's, Londres, 12/12/2002, n°105 (aujourd'hui,collection privée, Londres); enfin, la bergère ici présentée qui constitue ainsi la quatrième et dernière bergère de cet ensemble. Précisons, pour être complet, que sur les 2 bergères du Louvre, l'une porte l'étiquette de Chatard sans estampille de Séné, et l'autre l'estampille de Séné sans étiquette; que sur celle de l'ancienne collection Cartier on trouve l'estampille de Séné sans étiquette; et qu'enfin sur celle ici présentée nous avons l'estampille de Séné et l'étiquette de Chatard. Tout cet ensemble de sièges de Madame Elisabeth fut ensuite garni d'un lampas de soie « à figures de ciclopes » provenant des réserves du Garde-Meuble: ce lampas avait été livré en 1785 par la maison lyo