Brouillon avec 3 lignes autographes, d'une lettre dictée au chef de son état-major le général Guillaume de Latrille de LORENCEZ, [adressée au major-général de la Grande Armée le maréchal Louis Alexandre Berthier]. NATCHA [entre Kroupki et Lochnitsa A L'EST DE BORISSOV, dans l'actuelle Biélorussie], 22 novembre 1812. 1 p. in-folio, trace d'onglet au verso. LES PRODROMES DE LA BATAILLE DE LA BEREZINA, PAR LE MARECHAL OUDINOT, UN DE SES HEROS. Venant de Smolensk et Orcha, Napoléon s'avançait vers Borissov, sur la Bérézina, pour rejoindre Vilnius par Minsk. Cependant la ville de Minsk avait été reprise par les Russes, et le général Dombrowski, qui n'avait pu y apporter à temps du renfort, s'était replié sur Borissov. Atteint le 21 novembre par l'avant-garde de l'armée de l'amiral Tchitchagov, aux ordres du général Lambert, il se vit infliger de lourdes pertes et dut abandonner Borissov, se retirant sur Bobr. Tchtitchagov confia alors son avant-garde au général Pahlen et la fit s'avancer jusqu'à Lochnitsa, en direction de Bobr. Le maréchal Oudinot, guéri de sa blessure, avait repris la tête du 2e corps et se trouvait justement à Bobr. Recevant l'ordre de marcher pour tenter de reprendre le pont de Borissov, il partit le 23 novembre, passa par Lochnitsa et rencontra Pahlen qu'il écrasa et repoussa de l'autre côté de Borissov mais les Russes firent brûler le précieux pont. «LE GENERAL DOMBROWSKI S'EST RETIRE EN DESORDRE PENDANT LA NUIT JUSQU'A KROUPKI où il n'a pu me présenter ce matin que 300 hommes d'infanterie et 500 chevaux, je lui ai témoigné un vif mécontentement, mais malheureusement cela ne change rien à l'événement et ne me rend pas un homme. Cette fatale circonstance m'oblige de me masser et ne me permettra pas de pousser aussi loin que j'en avais le projet, j'arriverai pourtant aujourd'hui à Lochnitsa, le parc et la 8e division d'Infanterie prendront position à Natcha. À MOINS D'ORDRE CONTRAIRE, J'ATTAQUERAI DEMAIN L'ENNEMI A BORISOV, je dois toutefois faire observer à Votre Altesse qu'en supposant que je parvienne à le chasser de la ville, il est probable qu'IL BRULERA LE PONT DONT LE RETABLISSEMENT SERAIT ABSOLUMENT IMPRATICABLE: CECI VOUS SERA CONFIRME... PAR TOUS CEUX QUI CONNAISSENT LES BORDS MARECAGEUX DE LA BEREZINE ET LA POSITION FORMIDABLE DE LA RIVE OPPOSEE. Il faut remonter à 4 lieues pour trouver un gué à hauteur de Vésélovo [aujourd'hui Viesialova], la route qui traverse ce gué conduit à Zembin. S'il entrait dans les intentions de l'empereur de manuvrer pour s'emparer de ce gué, peut-être conviendrait-il que le 9e corps appuyât de suite par sa gauche à la Bérésine, car V.E., qui connaît mes forces, juge bien que je ne serai guère en état de faire des détachemens, et comme je sens combien les conjonctures sont délicates, je voudrais ne point faire de fausses démarches. J'attendrai donc avec une extrême impatience de nouvelles instructions. [Le maréchal Oudinot a ajouté de sa main:] Du reste, la route de Zembin à Plechenitsoui [actuelle Pliecanicy] et Vileïka ou Smorgogne [actuelle Smarhon en Biélorussie] même est très bonne. J'en raisonne comme l'ayant parcourue deux fois [c'était la route qui menait à Vilnius]...» Le général de Lorencez était par ailleurs le gendre du maréchal Oudinot
Brouillon avec 3 lignes autographes, d'une lettre dictée au chef de son état-major le général Guillaume de Latrille de LORENCEZ, [adressée au major-général de la Grande Armée le maréchal Louis Alexandre Berthier]. NATCHA [entre Kroupki et Lochnitsa A L'EST DE BORISSOV, dans l'actuelle Biélorussie], 22 novembre 1812. 1 p. in-folio, trace d'onglet au verso. LES PRODROMES DE LA BATAILLE DE LA BEREZINA, PAR LE MARECHAL OUDINOT, UN DE SES HEROS. Venant de Smolensk et Orcha, Napoléon s'avançait vers Borissov, sur la Bérézina, pour rejoindre Vilnius par Minsk. Cependant la ville de Minsk avait été reprise par les Russes, et le général Dombrowski, qui n'avait pu y apporter à temps du renfort, s'était replié sur Borissov. Atteint le 21 novembre par l'avant-garde de l'armée de l'amiral Tchitchagov, aux ordres du général Lambert, il se vit infliger de lourdes pertes et dut abandonner Borissov, se retirant sur Bobr. Tchtitchagov confia alors son avant-garde au général Pahlen et la fit s'avancer jusqu'à Lochnitsa, en direction de Bobr. Le maréchal Oudinot, guéri de sa blessure, avait repris la tête du 2e corps et se trouvait justement à Bobr. Recevant l'ordre de marcher pour tenter de reprendre le pont de Borissov, il partit le 23 novembre, passa par Lochnitsa et rencontra Pahlen qu'il écrasa et repoussa de l'autre côté de Borissov mais les Russes firent brûler le précieux pont. «LE GENERAL DOMBROWSKI S'EST RETIRE EN DESORDRE PENDANT LA NUIT JUSQU'A KROUPKI où il n'a pu me présenter ce matin que 300 hommes d'infanterie et 500 chevaux, je lui ai témoigné un vif mécontentement, mais malheureusement cela ne change rien à l'événement et ne me rend pas un homme. Cette fatale circonstance m'oblige de me masser et ne me permettra pas de pousser aussi loin que j'en avais le projet, j'arriverai pourtant aujourd'hui à Lochnitsa, le parc et la 8e division d'Infanterie prendront position à Natcha. À MOINS D'ORDRE CONTRAIRE, J'ATTAQUERAI DEMAIN L'ENNEMI A BORISOV, je dois toutefois faire observer à Votre Altesse qu'en supposant que je parvienne à le chasser de la ville, il est probable qu'IL BRULERA LE PONT DONT LE RETABLISSEMENT SERAIT ABSOLUMENT IMPRATICABLE: CECI VOUS SERA CONFIRME... PAR TOUS CEUX QUI CONNAISSENT LES BORDS MARECAGEUX DE LA BEREZINE ET LA POSITION FORMIDABLE DE LA RIVE OPPOSEE. Il faut remonter à 4 lieues pour trouver un gué à hauteur de Vésélovo [aujourd'hui Viesialova], la route qui traverse ce gué conduit à Zembin. S'il entrait dans les intentions de l'empereur de manuvrer pour s'emparer de ce gué, peut-être conviendrait-il que le 9e corps appuyât de suite par sa gauche à la Bérésine, car V.E., qui connaît mes forces, juge bien que je ne serai guère en état de faire des détachemens, et comme je sens combien les conjonctures sont délicates, je voudrais ne point faire de fausses démarches. J'attendrai donc avec une extrême impatience de nouvelles instructions. [Le maréchal Oudinot a ajouté de sa main:] Du reste, la route de Zembin à Plechenitsoui [actuelle Pliecanicy] et Vileïka ou Smorgogne [actuelle Smarhon en Biélorussie] même est très bonne. J'en raisonne comme l'ayant parcourue deux fois [c'était la route qui menait à Vilnius]...» Le général de Lorencez était par ailleurs le gendre du maréchal Oudinot
Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!
Be notified automatically about new items in upcoming auctions.
Create an alert