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Auction archive: Lot number 180

Carnet autographe, 1810-1812; carnet

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$2,045 - US$2,726
Price realised:
€5,100
ca. US$6,953
Auction archive: Lot number 180

Carnet autographe, 1810-1812; carnet

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$2,045 - US$2,726
Price realised:
€5,100
ca. US$6,953
Beschreibung:

Carnet autographe, 1810-1812; carnet in-8 de 139 pages, cartonnage d'origine vert avec dos de parchemin teinté, étiquette de Despilly Papetier de l'Empereur (2 ff. ont été arrachés). Recueil inédit de récits de voyages, souvenirs, journal, réflexions, anecdotes et maximes, élaboré par la duchesse, alors châtelaine d'Ussé, avec d'intéressants témoignages sur Chateaubriand. La première quarantaine de pages est consacrée à des souvenirs de voyages, avec la description de lieux visités en France et en Suisse: Montpellier (la place du Peyrou), Nîmes et le pont du Gard, le Pont saint-Esprit, la vallée du Grésivaudan, Aix-les-Bains, Genève, Bonneville, Sallanches, Servoz, les Houches, Chamonix, Montenvers, les sources de l'Aveyron, Lausanne, le col de Balme... Puis à Ussé, le 2 août 1810, elle déclare: «J'ai envie de m'amuser à écrire sans ordre et sans suite mes souvenirs, il est impossible que le moment suffise à retenir une foule de traits charmants. [...] J'écrirai sur ce journal et mes anciens souvenirs, et ce que j'aurai entendu la veille, et enfin les réflexions que je ferai sur les hommes, les choses, ou les événemens, que de matière à penser n'avons-nous point aujourd'hui! [...] J'ai réfléchi fort tard, à 20 ans j'avois senti et souffert, mille impressions s'étoient succédées dans mon âme, mais je n'avois jamais pensé, je n'admettois aucune des modifications, qui tiennent à l'usage du monde et à la connoissance des hommes. Toutes mes idées étoient arrêtées suivant les notions toutes naturelles d'un coeur simple, et d'un caractère droit et franc»... Mais c'est des autres qu'elle veut parler, et elle se lance aussitôt dans le résumé de ce qu'elle a entendu dire ce matin même de Swedenborg, «Suédois, qui passe pour illuminé, dont la secte est fort nombreuse et dont la science et la raison sont également reconnues. Swedenborg est persuadé qu'il a des communications avec les morts»... Un portrait de la fille aînée de Mme de Genlis, Mme de La Woestine, fait l'objet de ratures et retouches et témoigne d'un goût pour les généralités morales auquel elle donne libre cours dans ces pages. Toujours sensible à des histoires concernant les affections familiales, Mme de Duras recueille des histoires touchantes de jumeaux (un maréchal et sa soeur; les frères Franke) et d'enfants dans des incendies (près d'Auch, où l'archevêque Mgr d'Apchon intervient héroïquement; relation de l'incendie du bal de l'ambassade d'Autriche à Paris)... Le 9 février 1811, elle évoque le prince Louis-Ferdinand de Prusse, qu'elle a bien connu à Altona; le 29 août, visite à la pagode de Chanteloup, et jugement sévère sur Choiseul, «le plus frivole des hommes»... Des anecdotes historiques abondent dans ces pages: elle rapporte ce que Bourrienne raconte de Napoléon piquant d'épingles les cartes de la Campagne d'Italie, et elle recopie plusieurs pages de l'éloge funèbre de Washington par Fontanes. Tout son journal est émaillé de mots d'esprit, de Talleyrand, du chancelier Séguier (au prince Henri de Prusse), M. de Narbonne (à Napoléon), Sully (à Henri IV), Maurepas (à d'Argenson), le baron de Besenval, Lord Nelson, Napoléon (à plusieurs reprises)... Les femmes l'intéressent fort: leur intelligence, leur franchise, leur volonté et leur dévouement sont illustrés ici par des anecdotes ou citations de Mme Du Deffand, la princesse de Schwarzenberg, Mlle de Krüdener, Mmes de Staël, de Chastenet, de Laval, ainsi qu'une vieille «bonne femme» rencontrée sur la route qui faisait à pied le voyage depuis «le fond de la Lorraine» pour retrouver aux Invalides le seul de ses trois fils qui survécût aux guerres... «En émigration c'étoit toujours des femmes qui trouvoient qu'on ne se battoit pas assez, Mde de Nassau disoit en Suisse sur son canapé, C'est du sang qu' il faut Messieurs et beaucoup»... La lecture de l'«ouvrage sur les femmes» de Mme de Genlis [Adèle et Théodore] lui inspire des réflexions; d'autres références littéraires parsèment ces pages: Mme de Duras parle des corresp

Auction archive: Lot number 180
Auction:
Datum:
24 Oct 2013
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

Carnet autographe, 1810-1812; carnet in-8 de 139 pages, cartonnage d'origine vert avec dos de parchemin teinté, étiquette de Despilly Papetier de l'Empereur (2 ff. ont été arrachés). Recueil inédit de récits de voyages, souvenirs, journal, réflexions, anecdotes et maximes, élaboré par la duchesse, alors châtelaine d'Ussé, avec d'intéressants témoignages sur Chateaubriand. La première quarantaine de pages est consacrée à des souvenirs de voyages, avec la description de lieux visités en France et en Suisse: Montpellier (la place du Peyrou), Nîmes et le pont du Gard, le Pont saint-Esprit, la vallée du Grésivaudan, Aix-les-Bains, Genève, Bonneville, Sallanches, Servoz, les Houches, Chamonix, Montenvers, les sources de l'Aveyron, Lausanne, le col de Balme... Puis à Ussé, le 2 août 1810, elle déclare: «J'ai envie de m'amuser à écrire sans ordre et sans suite mes souvenirs, il est impossible que le moment suffise à retenir une foule de traits charmants. [...] J'écrirai sur ce journal et mes anciens souvenirs, et ce que j'aurai entendu la veille, et enfin les réflexions que je ferai sur les hommes, les choses, ou les événemens, que de matière à penser n'avons-nous point aujourd'hui! [...] J'ai réfléchi fort tard, à 20 ans j'avois senti et souffert, mille impressions s'étoient succédées dans mon âme, mais je n'avois jamais pensé, je n'admettois aucune des modifications, qui tiennent à l'usage du monde et à la connoissance des hommes. Toutes mes idées étoient arrêtées suivant les notions toutes naturelles d'un coeur simple, et d'un caractère droit et franc»... Mais c'est des autres qu'elle veut parler, et elle se lance aussitôt dans le résumé de ce qu'elle a entendu dire ce matin même de Swedenborg, «Suédois, qui passe pour illuminé, dont la secte est fort nombreuse et dont la science et la raison sont également reconnues. Swedenborg est persuadé qu'il a des communications avec les morts»... Un portrait de la fille aînée de Mme de Genlis, Mme de La Woestine, fait l'objet de ratures et retouches et témoigne d'un goût pour les généralités morales auquel elle donne libre cours dans ces pages. Toujours sensible à des histoires concernant les affections familiales, Mme de Duras recueille des histoires touchantes de jumeaux (un maréchal et sa soeur; les frères Franke) et d'enfants dans des incendies (près d'Auch, où l'archevêque Mgr d'Apchon intervient héroïquement; relation de l'incendie du bal de l'ambassade d'Autriche à Paris)... Le 9 février 1811, elle évoque le prince Louis-Ferdinand de Prusse, qu'elle a bien connu à Altona; le 29 août, visite à la pagode de Chanteloup, et jugement sévère sur Choiseul, «le plus frivole des hommes»... Des anecdotes historiques abondent dans ces pages: elle rapporte ce que Bourrienne raconte de Napoléon piquant d'épingles les cartes de la Campagne d'Italie, et elle recopie plusieurs pages de l'éloge funèbre de Washington par Fontanes. Tout son journal est émaillé de mots d'esprit, de Talleyrand, du chancelier Séguier (au prince Henri de Prusse), M. de Narbonne (à Napoléon), Sully (à Henri IV), Maurepas (à d'Argenson), le baron de Besenval, Lord Nelson, Napoléon (à plusieurs reprises)... Les femmes l'intéressent fort: leur intelligence, leur franchise, leur volonté et leur dévouement sont illustrés ici par des anecdotes ou citations de Mme Du Deffand, la princesse de Schwarzenberg, Mlle de Krüdener, Mmes de Staël, de Chastenet, de Laval, ainsi qu'une vieille «bonne femme» rencontrée sur la route qui faisait à pied le voyage depuis «le fond de la Lorraine» pour retrouver aux Invalides le seul de ses trois fils qui survécût aux guerres... «En émigration c'étoit toujours des femmes qui trouvoient qu'on ne se battoit pas assez, Mde de Nassau disoit en Suisse sur son canapé, C'est du sang qu' il faut Messieurs et beaucoup»... La lecture de l'«ouvrage sur les femmes» de Mme de Genlis [Adèle et Théodore] lui inspire des réflexions; d'autres références littéraires parsèment ces pages: Mme de Duras parle des corresp

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Auction:
Datum:
24 Oct 2013
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