Beschreibung:

reine de France, femme de Henri II. 1519-1589. - Lettre signée, avec 12 lignes autographes, à M. de Fourquevaux. St Maur des Fossés, 27 Novembre 1566 ; deux pages in-fol. avec adresse et traces de cachet de cire rouge. Contresignée par L'Aubespine, secrétaire d'État. Bien que la tutelle de Catherine de Médicis sur son fils Charles IX ait effectivement cessé depuis 1563, c'est encore elle qui exercera en fait le pouvoir jusqu'à la paix de St. Germain en 1570. Elle continuera d'ailleurs par la suite à avoir une part directe aux affaires - à celles d'Espagne en particulier - qu'elle traite souvent indépendamment de son fils. Elle est revenue à St Maur des Fossés après de nombreuses pérégrinations, qui l'avaient conduite, en 1565, avec Charles IX, jusqu'à Bayonne où elle avait eu une entrevue avec sa fille, la reine d'Espagne. Elle félicite ici M. de Fourquevaux de ses bons offices auprès de Philippe II. " Je n'ay pas de quoy vous faire longue lettre pour le present sinon pour vous advertir que le Sr de St. Sulpice nous a confirmé ce que nous scavions bien du bon soigneux et dilligent devoir et office que vous faictes es affaires du Roy mon filz dont il aura et moy tres bonne souvenance pour le recognoistre comme il est raisonnable ". Elle et son fils lui feront parvenir le plus d'argent qu'ils pourront pour l'aider à supporter les grands frais auxquels il est contraint. (Nous savons cependant que ces sommes étaient fort insuffisantes, et que Fourquevaux se trouve toujours, tant qu'il demeura en Espagne, dans une situation financière difficile). Catherine de Médicis l'assure qu'il ne saurait prendre " une plus favorable advocate " qu'elle. Pour son désintéressement, son entente des affaires et son intelligence, l'ambassadeur méritait bien ce témoignage de satisfaction. Le sens du post-scriptum autographe de la reine, qui concerne la façon de lui faire parvenir les nouvelles, est assez obscur. En voici le texte : " Le sieur de St Sulpice ma monstre la lettre que le Fresne vous avest ayscripte chause que ie trouve bien aystrange et seres bien marrye que pour cela vous laysase de fayre come is vous dis au partir, mes quand men rescripres que vous adresseres a Laubespine que ce soit par homme expres daultent que par le paquest qui vient a Baïonne ces par la poste qui porte tous les paques ensemble au segretayre de la charge et ynstruises si byen ceulx qui les porte qu'il ni advienne plus d'inconvenient ". L'Aubespine, qui était secrétaire d'État depuis 1537, occupait une place importante dans la confiance de la reine-mère.