Beschreibung:

"Costume de Bain Jean Patou" - Miss Alicia, 1928. Tirage argentique d'époque monté sur carton, signé "Hoyningen- Huene Paris" au crayon sur le montage, titré "Costume de Bain Jean Patou" au crayon et indications de maquette au crayon bleu au dos. On joint un négatif de 1930 de ce tirage. 22,6 x 17,4 cm ( 8 7/8 by 6 7/8 in.) Bibliographie : "Arts et Métiers Graphiques", spécial "PHOTOGRAPHIE", 15 mars 1930, n°16, p.66. W. E. Ewing "Hoyningen-Huene, l'élégance des années 30", Ed. Denoël, Paris, 1986, p.112. George Hoyningen-Huene naquit à Saint-Pétersbourg en 1900 d'un père baron de la Baltique et d'une mère américaine. En 1917, il part avec sa mère se réfugier en Angleterre avant de s'installer à Paris en 1921. Il collabore avec Man Ray pour un portfolio de mode et, en 1926, devient chef photographe de Vogue. Il réalise pour Condé Nast un portfolio de personnalités du cinéma hollywoodien ainsi qu'une série de portraits à Berlin. A partir de 1935, il s'installe à New York et oeuvre pour Harper's Bazaar aux côtés d'Alexey Brodovitch pendant dix ans, et poursuit son travail de portraitiste. Le style des photographies de mode de Hoyningen-Huene, particulièrement la série des costumes de bain, représente la "quintessence de l'élégance fonctionnelle du début des années 1930". Ses images étaient gorgées d'air et de lumière, leur traitement vif et audacieux était en accord parfait avec les modèles mêmes. Hoyningen-Huene célèbre la beauté selon l'idéal classique et le culte des corps en vogue dans l'entre-deux-guerres. Pour photographier les collections de maillots de bain, Hoyningen- Huene avait installé dans son studio des éléments graphiques : plans inclinés, barres de fer, échelles pour recréer un décor de gymnase. Ces éléments servaient à créer une dynamique des corps et des lignes. Le mannequin de Jean Patou Mademoiselle Alicia, s'inscrit dans une composition très étudiée qui met en valeur les conceptions plastiques de la modernité dans l'esprit Art Déco. "Le mannequin devait être complètement sous mon contrôle. J'étais patient et je l'encourageais toujours, puis j'améliorais les choses jusqu'à ce que nous arrivions au point culminant désiré. J'utilisais un expédient psychologique : la rendre consciente de sa féminité."