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Auction archive: Lot number 124

DE GAULLE. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE, SUR HITLER, DATÉE DU 24 OCOTBRE 1939. 12 PAGES.

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$22,426 - US$28,033
Price realised:
€25,000
ca. US$28,033
Auction archive: Lot number 124

DE GAULLE. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE, SUR HITLER, DATÉE DU 24 OCOTBRE 1939. 12 PAGES.

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$22,426 - US$28,033
Price realised:
€25,000
ca. US$28,033
Beschreibung:

De Gaulle, Charles LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE ADRESSÉE À ANTOINE. 24 OCTOBRE 1939. 12 p. in-8 (179 x 135 mm) sur 3 feuillets doubles de couleur grise finement quadrillés. Impressionante lettre, inédite, dans laquelle de Gaulle conclut : "Le monde ne fait pas la guerre à l'Allemagne, le monde fera la guerre à Hitler." "Mon cher ami, Les actualités ne manqueront pas de vous informer de la visite officielle que mes hommes et moi même avons reçue hier. Mon régiment fut en effet présenté au Président Lebrun et au Général Bourret et l’échange qui s’en suivit fut des plus cordiaux [...] il me fut permis d’expliquer au Président tout l’intérêt d’associer étroitement l’action du char et celle de l’aviation [...] Mes hommes vécurent cette visite avec joie et bien que la guerre soit encore loin, il était important de leur rappeler que la Patrie, en la personne de son plus illustre représentant, avait les yeux rivés sur eux. Leur fierté fut grande et je la partage, pour eux, avec eux. Demain, quand pris sous un déluge de feu, ils auront au cœur l’abattement, le souvenir de ce jour leur redonnera foi en la France et en son Histoire ; cette France à laquelle ils appartiennent et son Histoire dont ils sont à présent les porte-drapeaux face à l’ennemi. Il me plaît mon cher Antoine de vous rapporter une anecdote [...] L'un de mes hommes, un soldat nommé Perrot, qui venait me saluer alors que je sortais du Mess me demanda, flanqué de ses vingt ans, le sort que la France réservera à Hitler après que nous ayons pris possession de Berlin. Cette question me parut aussi sotte que surprenante et mon aide de camp d'éloigner ce brave qui de Moselle et sans avoir encore entendu le son du canon se voyait déjà paradant à Berlin. Je dois avouer que cette question m’obséda toute la journée et ce n'est que le soir venu que j'en compris toute la signification. Perrot associait la guerre au chancelier et non à un choc de culture comme beaucoup l'avaient associée en 1914. Vous souvenez-vous voilà 25 ans avoir personnifié le conflit sous les traits du Kaiser ? Moi même, je n'en ai pas le souvenir. Mais alors pourquoi Perrot voit-il dans le chancelier du Reich les traits de la guerre ? Cette question n'avait rien d'anecdotique. Je fis alors venir ce Perrot et lui demandai pourquoi avait-il [sic] d'avantage l'impression de faire la guerre à Hitler plutôt qu'à l'Allemagne. Il me répondit très calmement "Parce que c'est le chef". Une fois seul je me retrouvai brutalement face à une évidence. Si un simple homme de troupe français, arraché à son foyer et aux dernières heures de sa jeunesse considère Hitler comme un chef qu'il faut abattre pour que la victoire soit totale, alors quel doit être l'état d'esprit des enfants d'Allemagne qui ont revêtu l'uniforme de leurs pères pour la grandeur d'une nation à terre qu'un seul homme a su relever. L'adversaire qui fut le notre voilà un quart de siècle se battait sans savoir, sans comprendre, sans y croire car sans chef charismatique. Aujourd'hui, il se bat et se battra par adhésion, par conviction et pour la gloire et cette gloire ne sera pas la sienne, cette gloire sera celle d'une Allemagne nouvelle dont le destin est à présent entre les seules mains d'un homme que tous suivront avec frénésie jusqu'à la victoire ou la destruction totale. Perrot simple soldat de France a résumé dans sa naïveté la nature et l'essence même du combat qui s'annonce. Le monde ne fait pas la guerre à l'Allemagne, le monde fera la guerre à Hitler. Je vous salue bien mon très cher ami. C. de Gaulle." De Gaulle commence sa lettre en relatant la visite que lui a faite la veille le Président de la République Albert Lebrun, accompagné du Général Bourret, au cours de laquelle il lui a présenté les chars de combat de la Ve armée qu'il commande à Metz. Déjà en 1936, De Gaulle pronait la guerre de mouvement avec des divisions blindées soutenues par l'aviation. De Gaulle poursuit sa lettre par une anecdote ayant trait à une conversation avec un des ses simples

Auction archive: Lot number 124
Auction:
Datum:
25 Jun 2015
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

De Gaulle, Charles LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE ADRESSÉE À ANTOINE. 24 OCTOBRE 1939. 12 p. in-8 (179 x 135 mm) sur 3 feuillets doubles de couleur grise finement quadrillés. Impressionante lettre, inédite, dans laquelle de Gaulle conclut : "Le monde ne fait pas la guerre à l'Allemagne, le monde fera la guerre à Hitler." "Mon cher ami, Les actualités ne manqueront pas de vous informer de la visite officielle que mes hommes et moi même avons reçue hier. Mon régiment fut en effet présenté au Président Lebrun et au Général Bourret et l’échange qui s’en suivit fut des plus cordiaux [...] il me fut permis d’expliquer au Président tout l’intérêt d’associer étroitement l’action du char et celle de l’aviation [...] Mes hommes vécurent cette visite avec joie et bien que la guerre soit encore loin, il était important de leur rappeler que la Patrie, en la personne de son plus illustre représentant, avait les yeux rivés sur eux. Leur fierté fut grande et je la partage, pour eux, avec eux. Demain, quand pris sous un déluge de feu, ils auront au cœur l’abattement, le souvenir de ce jour leur redonnera foi en la France et en son Histoire ; cette France à laquelle ils appartiennent et son Histoire dont ils sont à présent les porte-drapeaux face à l’ennemi. Il me plaît mon cher Antoine de vous rapporter une anecdote [...] L'un de mes hommes, un soldat nommé Perrot, qui venait me saluer alors que je sortais du Mess me demanda, flanqué de ses vingt ans, le sort que la France réservera à Hitler après que nous ayons pris possession de Berlin. Cette question me parut aussi sotte que surprenante et mon aide de camp d'éloigner ce brave qui de Moselle et sans avoir encore entendu le son du canon se voyait déjà paradant à Berlin. Je dois avouer que cette question m’obséda toute la journée et ce n'est que le soir venu que j'en compris toute la signification. Perrot associait la guerre au chancelier et non à un choc de culture comme beaucoup l'avaient associée en 1914. Vous souvenez-vous voilà 25 ans avoir personnifié le conflit sous les traits du Kaiser ? Moi même, je n'en ai pas le souvenir. Mais alors pourquoi Perrot voit-il dans le chancelier du Reich les traits de la guerre ? Cette question n'avait rien d'anecdotique. Je fis alors venir ce Perrot et lui demandai pourquoi avait-il [sic] d'avantage l'impression de faire la guerre à Hitler plutôt qu'à l'Allemagne. Il me répondit très calmement "Parce que c'est le chef". Une fois seul je me retrouvai brutalement face à une évidence. Si un simple homme de troupe français, arraché à son foyer et aux dernières heures de sa jeunesse considère Hitler comme un chef qu'il faut abattre pour que la victoire soit totale, alors quel doit être l'état d'esprit des enfants d'Allemagne qui ont revêtu l'uniforme de leurs pères pour la grandeur d'une nation à terre qu'un seul homme a su relever. L'adversaire qui fut le notre voilà un quart de siècle se battait sans savoir, sans comprendre, sans y croire car sans chef charismatique. Aujourd'hui, il se bat et se battra par adhésion, par conviction et pour la gloire et cette gloire ne sera pas la sienne, cette gloire sera celle d'une Allemagne nouvelle dont le destin est à présent entre les seules mains d'un homme que tous suivront avec frénésie jusqu'à la victoire ou la destruction totale. Perrot simple soldat de France a résumé dans sa naïveté la nature et l'essence même du combat qui s'annonce. Le monde ne fait pas la guerre à l'Allemagne, le monde fera la guerre à Hitler. Je vous salue bien mon très cher ami. C. de Gaulle." De Gaulle commence sa lettre en relatant la visite que lui a faite la veille le Président de la République Albert Lebrun, accompagné du Général Bourret, au cours de laquelle il lui a présenté les chars de combat de la Ve armée qu'il commande à Metz. Déjà en 1936, De Gaulle pronait la guerre de mouvement avec des divisions blindées soutenues par l'aviation. De Gaulle poursuit sa lettre par une anecdote ayant trait à une conversation avec un des ses simples

Auction archive: Lot number 124
Auction:
Datum:
25 Jun 2015
Auction house:
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