Beschreibung:

[Devisme du Valgay, Anne Pierre Jacques] Nouvelles recherches sur l'origine et la destination des pyramides d’Egypte… suivi d'une Dissertation sur la fin du globe terrestre.Paris, Treuttel et Würtz, 1812. Very elegant copy bound by Doll with Napoléon's coat of arms. From Léon Gruel's library. First edition illustrated with a folding plate. In-8 (198 X 125 mm). Maroquin rouge à long grain, plats ornés d'une large bordure dorée composée d'une roulette aux palmettes, double filet, fers d’angle aux hiboux et abeilles, grandes armes poussées au centre (OHR, pl. 2652), dos lisse orné de fers dorés et d’un semé d’étoiles en pied, titre doré en long, roulette intérieure, doublure et gardes de papier bleu, tranches dorées (Doll, avec son étiquette "Relié par Doll Rue Mazarine N°16 à Paris"). Emboîtage moderne. Quelques rousseurs sans gravité. SUPERBE EXEMPLAIRE DE PRÉSENT AUX ARMES DE NAPOLÉON Ier, PROVENANT DE LA COLLECTION DE LÉON GRUEL ÉMINENT COLLECTIONNEUR DE RELIURES. Édition originale illustrée d’une planche gravée dépliante ("Hiéroglyphe pyramidal"). Musicographe et homme de lettres, Anne Pierre Jacques Devisme du Valgay (1745-1819) fut nommé administrateur de l’Académie royale de musique en 1778. On lui doit un roman historique, Éléonore d’Amboise, duchesse de Bretagne publié en 1807, et plusieurs ouvrages philosophiques. Il fut aussi membre de la loge maçonnique parisienne Le Contrat social. Disciple du célèbre Cagliostro, Devisme du Valgay était féru d’occultisme, passion à laquelle il donne libre cours dans ses Nouvelles recherches sur l'origine et la destination des pyramides d’Egypte, où il s’attache à démontrer que celles-ci "renferment les principes élémentaires des sciences abstraites et occultes, ainsi que ceux des arts utiles à la société".L’auteur se fait le héraut d'une thèse aussi audacieuse qu’extravagante, affirmant mordicus que les pyramides datent d’un temps antédiluvien et n’ont pu être construites par des hommes mais par des êtres immatériels : "Quelques-uns n'ont vu dans ces masses énormes que l'ouvrage de l'homme ; d'autres ont cru y reconnaître celui de la nature ; et l'auteur du présent Mémoire croit y trouver les traces d'êtres surnaturels. Ses arguments sont tirés de l'Écriture sainte et de différents anciens auteurs." Devisme du Valgay est convaincu que "ces pyramides n'ont jamais pu être, ainsi que l'ont pensé beaucoup d'historiens, des monuments de faste et d'orgueil consacrés à la sépulture des rois de l'Égypte". "On doit regarder, poursuit-il, les pyramides qu'on trouve près du Caire, leur nombre et leur disposition relative comme le plus grand hiéroglyphe de l'univers ; c'est l'emblème du théorème général des lois de la nature, et le génie tel qu’il soit, homme ou démon, doit être considéré comme ayant pénétré les secrets de l'éternel, et les lois dont il s'est servi pour ordonner l'organisation de l'univers." On trouve, à la fin de l’ouvrage, une dissertation de l'auteur sur la fin inéluctable du globe terrestre, arguant que "toute substance matérielle est sujette au dépérissement." Il appuie son discours sur les calculs des astronomes, parmi lesquels Tycho Brahé et Kepler, ainsi que sur les prophéties de la Bible confirmées par les Pères de l’Église. Ce magnifique exemplaire de présent, destiné à l’empereur, a été relié par Doll, l’un des meilleurs relieurs de l’époque, actif à Paris entre 1796 et 1835. Il fut à ses débuts ouvrier chez Bozerian avant de s’installer rue de Seine, puis 16 rue Mazarine et enfin 13 rue Marais-Saint-Germain. Il fut l’un des relieurs favoris de Napoléon Ier puis se mit au service de la reine Marie-Amélie, l’épouse de Louis-Philippe. L’ouvrage fit partie de la collection du célèbre relieur Léon Gruel (1840-1923). "Grand collectionneur et fin connaisseur en matière de livres anciens, il possédait l’une des plus belles collections de reliures de Paris, allant des origines au XVIIIe siècle inclus. C’est cette collection qui l’inspira pour écrire son Manuel historique et