Beschreibung:

Fétiche de pouvoirs Kalebwe masculin – Peuple SONGYE centraux et méridionaux – RDC ex-Zaïre – Bois à très ancienne patine d'usage, lamelles de métal et petits clous ronds anciens de cuivre, peaux de serpents, poils (oreilles), coque végétale, une petite et une grande cornes sagittale, perles anciennes locales de diverses couleurs, pagne de peau et fourrure, fibres diverses, jupe en ficelle tressée, pigments. Dimensions: 60 cm sans la corne / 86,5 cm avec la corne. Ancienne collection privée du Père Gustaaf HULSTAERT (Melsele / °Belgique - Juillet 1900 – +RDC / Bamanya - Février 1990), ethnologue et scientifique, missionnaire du Sacré Cœur, notamment en pays Mongo au nord du Congo belge où il arrive en 1925. Théologien progressiste et même parfois avant-gardiste, linguiste autodidacte, connu pour son érudition, sa vaste culture et son immense expérience du Congo, tour à tour missionnaire itinérant, professeur, directeur, inspecteur et recteur de poste de mission. Depuis la fin des années 1955 / '60, collection privée d'une ancienne famille d'éleveur-gentleman farmer coloniaux, ayant vécu près de cinquante ans dans l'ex-territoire de Coquilhatville (Actuellement Mbandaka / RDC) ex-Congo belge – Province de l’Équateur, avec plus de 800 travailleurs locaux et 3000 têtes de bétail à l'époque, au Congo belge depuis le tout début des années 1950. Les trois objets, les n°15, 16 et 17, réunis ici, par héritage au décès récent de leur propriétaire (2011) appartiennent toujours à la famille, rentrée en Europe dans la fin des années 1990, et qui conserve les objets reçus des chefs de villages, pendant des années, par le Père Gustaaf HULSTAERT au cours de ses nombreux déplacements. Le Père Gustaaf Hulstaert était un grand ami de la famille, et il a baptisé au Congo belge l'une des filles de la famille, née au Congo belge, et aujourd'hui toujours propriétaire des objets (Belgique). D'une belle patine d'usage profonde et de sa grande ancienneté, ce beau fétiche de pouvoirs masculin Kalebwe des Songye date, très vraisemblablement, de la fin du XIXème siècle ou du tout début du XXème siècle. De belles dimensions, le fétiche Kalebwe que nous présentons ici rassemble tous les éléments d'authenticité, d'ancienneté, de force et de puissance, pour en faire un Songye d'un grand intérêt. La tête, au sommet de laquelle se dresse fièrement une très belle corne tournée, enchâssée dans ses charges intérieures, a un visage en partie couvert de lamelles de métal et de petits clous de cuivre qui recouvrent le tour des yeux, le nez et le front, ainsi que les bords du visage y compris le large menton. Les yeux sont clos, comme pour mieux être en contact avec son monde intérieur, soulignés de lamelles métalliques et bordés, eux aussi, de quelques clous. La bouche en demi lune, très expressive, s'ouvre dans ce qui pourrait être interprété comme un large sourire. Les oreilles ne sont pas signifiées mais, à leur place, d'un petit trou s'échappent quelques poils à peine visibles. La tête est recouverte par endroit d'une fine couche de matières sacrificielles. Le grand cou, puissant, massif, est habillé de quelques colliers de perles locales de verre de diverses couleurs sur lesquels une petite corne reste attachée. Le plan des épaules, sur chacune desquelles un clou de cuivre est planté comme sur le torse, est plat, légèrement tombant. Les bras, sont détachés du corps et tombent, pliés aux coudes, avec des avant-bras, presque inexistants, vers l'abdomen qui accueille les larges mains. Le torse est enroulé, sous la poitrine, d'une importante charge magique recouverte d'une peau de serpent sur laquelle une partie de coque de fruit subsiste. La charge ventrale habituelle est inexistante et juste signifiée par un clou de cuivre placé sur l'ombilic. Tout le bas de la statue, à partir du bassin, est recouvert d'un jupe originale de cordes tressées, elle-même recouverte d'une peau sur laquelle subsiste encore un peu de fourrure. Les jambes, épaisses et fléchies, s'appuie