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Auction archive: Lot number 324

Frédéric-Auguste BARTHOLDI Colmar, 1834 - Paris, 1904 La Liberté éclairant le monde

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$45,146 - US$67,719
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 324

Frédéric-Auguste BARTHOLDI Colmar, 1834 - Paris, 1904 La Liberté éclairant le monde

Estimate
€40,000 - €60,000
ca. US$45,146 - US$67,719
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n. a.
Beschreibung:

Frédéric-Auguste BARTHOLDI Colmar, 1834 - Paris, 1904 La Liberté éclairant le monde Terre cuite, estampage repris, et clous Signée 'ABartholdi' sur la terrasse Hauteur : 49,50 cm (19,49 in.) Liberty, terracotta, signed, by F. A. Bartholdi Bibliographie : en rapport : 'La Statue de la Liberté : L'exposition du Centenaire', Paris, musée des Arts décoratifs, 28 octobre 1986 - 1er février 1987 Commentaire : La 'Liberté éclairant le monde' a occulté par son aura extraordinaire celle de son sculpteur et continue d'apparaître comme le plus grand symbole de liberté universelle. A l'origine, l'idée de la commande pour les Etats-Unis vint d'Edouard de Laboulaye (1811-1883), homme politique français, fervent admirateur des penseurs et américanistes Alexis de Tocqueville et Benjamin Constant. Epris de libéralisme, il était convaincu que la France postrévolutionnaire ne parvenait pas à un équilibre entre liberté des institutions et régime constitutionnel stable. Laboulaye soulignait la distinction perdue entre culte de la Révolution pour la liberté de 1789 et révolution menée au nom du mépris de la liberté politique de 1793. En outre, il reprochait au système politique contemporain une aliénation de la souveraineté constituante par la puissance absolue du pouvoir législatif. Influencé par William Ennery Channing qu'il avait lu, Laboulaye apparaissait donc comme un philosophe politique, admiratif de la jeune pensée américaine. Dans la liberté qu'elle définissait, celle-ci avait une conception de perfectibilité infinie de l'individu, de goût du mouvement et des libres créations de la vie, contrairement à une idée plus européenne de progrès des mœurs et de la conscience collective. Cette énergie morale, il la transmit ou la partageait sans doute avec Auguste Bartholdi à qui la commande échut. Descendant d'une famille allemande, que ne laisse pas soupçonner le nom latinisé de " Barthold " à " Bartholdi ", Auguste naquit à Colmar où sa famille s'était établie au XVIIe siècle. Formé dans l'atelier d'Ary Scheffer, ce dernier lui décela un talent certain pour la sculpture. Suivant le chemin de ses contemporains et accompagné du peintre Jean-Léon Gérôme le sculpteur partit pour l'Orient dans les années 1850. Traversant les paysages nouveaux d'Egypte, du Yémen, il croqua et dessina avidement ce qui l'entourait. Frappé par la monumentalité des statues colossales de pharaons, il tentera d'en retrouver la puissance sculpturale et l'aplomb dans l'œuvre dont nous présentons une esquisse préparatoire. Revenu en France, Bartholdi participa à de nombreux concours publics et se vit particulièrement sollicité par sa ville natale. Membre de la loge maçonnique locale, aimant à concevoir l'art dans la liberté, la liberté dans l'art, Auguste Bartholdi n'eut pu trouver plus noble commande que l'allégorie de Liberty Island. L'idée initiale de la Liberté éclairant le monde naquit au détour d'une allée de l'Exposition universelle de 1867. Bartholdi avait découvert, fasciné, le projet colossal de l'Isthme de Suez. Chantier mené par Ferdinand de Lesseps, l'ensemble s'inscrivait dans les grandioses aspirations égyptiennes. Le vice-roi Ismaïl souhaitait ainsi passer commande de grands phares destinés à border le littoral depuis Alexandrie jusqu'à Port-Saïd. Deux ans plus tard en avril 1869, le sculpteur proposait 'L'Egypte éclairant l'Orient'. Pour sa représentation de l'Egypte, Bartholdi prit le parti d'une allégorie féminine, en position dynamique, vêtue d'un léger voile tandis que son bras droit aurait brandit un flambeau tout destiné à éclairer les côtes égyptiennes à la nuit tombée. Si le projet ne retint pas l'intérêt de Lesseps et Ismaïl, sa première composition (fig.1, Colmar, musée Bartholdi) ne quitta pas l'esprit du sculpteur. Lors d'un voyage aux Etats-Unis en 1871, alors épris plus que jamais de l'idée que l'homme doit apprendre à penser librement et se perfectionner moralement au service de l'humanité, Bartholdi se rapprocha d'Edouard de Laboulaye dont le

Auction archive: Lot number 324
Auction:
Datum:
25 Mar 2020
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Frédéric-Auguste BARTHOLDI Colmar, 1834 - Paris, 1904 La Liberté éclairant le monde Terre cuite, estampage repris, et clous Signée 'ABartholdi' sur la terrasse Hauteur : 49,50 cm (19,49 in.) Liberty, terracotta, signed, by F. A. Bartholdi Bibliographie : en rapport : 'La Statue de la Liberté : L'exposition du Centenaire', Paris, musée des Arts décoratifs, 28 octobre 1986 - 1er février 1987 Commentaire : La 'Liberté éclairant le monde' a occulté par son aura extraordinaire celle de son sculpteur et continue d'apparaître comme le plus grand symbole de liberté universelle. A l'origine, l'idée de la commande pour les Etats-Unis vint d'Edouard de Laboulaye (1811-1883), homme politique français, fervent admirateur des penseurs et américanistes Alexis de Tocqueville et Benjamin Constant. Epris de libéralisme, il était convaincu que la France postrévolutionnaire ne parvenait pas à un équilibre entre liberté des institutions et régime constitutionnel stable. Laboulaye soulignait la distinction perdue entre culte de la Révolution pour la liberté de 1789 et révolution menée au nom du mépris de la liberté politique de 1793. En outre, il reprochait au système politique contemporain une aliénation de la souveraineté constituante par la puissance absolue du pouvoir législatif. Influencé par William Ennery Channing qu'il avait lu, Laboulaye apparaissait donc comme un philosophe politique, admiratif de la jeune pensée américaine. Dans la liberté qu'elle définissait, celle-ci avait une conception de perfectibilité infinie de l'individu, de goût du mouvement et des libres créations de la vie, contrairement à une idée plus européenne de progrès des mœurs et de la conscience collective. Cette énergie morale, il la transmit ou la partageait sans doute avec Auguste Bartholdi à qui la commande échut. Descendant d'une famille allemande, que ne laisse pas soupçonner le nom latinisé de " Barthold " à " Bartholdi ", Auguste naquit à Colmar où sa famille s'était établie au XVIIe siècle. Formé dans l'atelier d'Ary Scheffer, ce dernier lui décela un talent certain pour la sculpture. Suivant le chemin de ses contemporains et accompagné du peintre Jean-Léon Gérôme le sculpteur partit pour l'Orient dans les années 1850. Traversant les paysages nouveaux d'Egypte, du Yémen, il croqua et dessina avidement ce qui l'entourait. Frappé par la monumentalité des statues colossales de pharaons, il tentera d'en retrouver la puissance sculpturale et l'aplomb dans l'œuvre dont nous présentons une esquisse préparatoire. Revenu en France, Bartholdi participa à de nombreux concours publics et se vit particulièrement sollicité par sa ville natale. Membre de la loge maçonnique locale, aimant à concevoir l'art dans la liberté, la liberté dans l'art, Auguste Bartholdi n'eut pu trouver plus noble commande que l'allégorie de Liberty Island. L'idée initiale de la Liberté éclairant le monde naquit au détour d'une allée de l'Exposition universelle de 1867. Bartholdi avait découvert, fasciné, le projet colossal de l'Isthme de Suez. Chantier mené par Ferdinand de Lesseps, l'ensemble s'inscrivait dans les grandioses aspirations égyptiennes. Le vice-roi Ismaïl souhaitait ainsi passer commande de grands phares destinés à border le littoral depuis Alexandrie jusqu'à Port-Saïd. Deux ans plus tard en avril 1869, le sculpteur proposait 'L'Egypte éclairant l'Orient'. Pour sa représentation de l'Egypte, Bartholdi prit le parti d'une allégorie féminine, en position dynamique, vêtue d'un léger voile tandis que son bras droit aurait brandit un flambeau tout destiné à éclairer les côtes égyptiennes à la nuit tombée. Si le projet ne retint pas l'intérêt de Lesseps et Ismaïl, sa première composition (fig.1, Colmar, musée Bartholdi) ne quitta pas l'esprit du sculpteur. Lors d'un voyage aux Etats-Unis en 1871, alors épris plus que jamais de l'idée que l'homme doit apprendre à penser librement et se perfectionner moralement au service de l'humanité, Bartholdi se rapprocha d'Edouard de Laboulaye dont le

Auction archive: Lot number 324
Auction:
Datum:
25 Mar 2020
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Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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contact@artcurial.com
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