Beschreibung:

Georges LACOMBE (1868-1916) "Barrière le long de la Briante" hst mbd Vers 1910-1913 - Signé en bas à droite du monogramme GL. 73x60. L'Oeuvre majeure de la deuxième période de l'artiste, qui sous l'influence de Théo Van Rysselberghe a adopté une manière de divisionnisme tout en restant fidèle à la leçon de Gauguin : tout oser ! Bleue sera la barrière à contre-jour et vibrante son ombre projetée, dans une composition décorative qui semble jaillir du centre de la toile vers le spectateur. Bibliographie : Joëlle Ansieau, Georges Lacombe catalogue raisonné, Paris, Somogy, 1998 n° 149, repr. p. 177.Blandine Salmon et Olivier Meslay, Georges Lacombe sculptures, peintures, dessins, Paris, Charles et André Bailly éditeurs, 1991, n° 61 p. 53, repr. p. 39 (sous le titre Les Bords de la Briante, matin de printemps) Expositions : 1990-1991, Tokyo, Niigata, Osaka, Gauguin et les Nabis, n° VIII-3, repr. p. 81 1991, Paris, galerie Ch. & A. Bailly, Georges Lacombe n° 61, repr. P. 39 1992, 4 juillet - 27 septembre, Alençon, musée des beaux-arts et de la dentelle, Georges Lacombe " Ballades en forêt d'Ecouves ", n° 21, repr. p. 46 et 80 2012-2013, 13 novembre - 17 février, Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice-Denis- et Versailles, musée Lambinet, Les Univers de Georges Lacombe édition Silvana Editoriale, Milan n° 91, repr. p. 137 Provenance : Donnée par le peintre à Albert Hepp - Collection de son fils Jean Hepp - Acquis par l'actuel propriétaire en 1987 En 1897, juste après son mariage avec Marthe Wenger, Georges Lacombe (1868-1916) achète le château de l'Ermitage, au nord d'Alençon, dans la commune de Saint-Nicolas-des-Bois. Il y passera dorénavant la majorité de son temps, aimant se promener dans les environs, la forêt d'Écouves avec les rochers du Vignage et le cours de La Briante. Cette modeste rivière qui a pris sa source dans les hauteurs de la forêt voisine, traverse la propriété. Elle lui procure quantité de sujets à peindre, depuis les sous-bois jusqu'aux prairies de la vallée. Pour cette toile, Lacombe s'est placé à environ 500 m en aval de sa demeure. Il regarde le paysage en amont et on distingue à gauche les hauteurs de la forêt d'Ecouves qu'on appelle " la haie du Froust ". Le peintre choisit un point de vue particulièrement original : il se place dans l'axe de la barrière qui borde la rivière côté rive gauche. Pour construire sa composition, il joue sur le traitement en raccourci de la barrière, avec un effet de perspective accéléré menant à un arbre, et sur plusieurs lignes de fuite dans le paysage. Cette composition audacieuse n'est pas sans rappeler certaines œuvres de Gustave Caillebotte Pour trouver un répondant à ce qui se trouve à gauche de la barrière, - les effets de l'eau de la rivière, les cailloux qui encombrent son lit et la berge -, Lacombe joue sur un effet visuel : les rayons du soleil de l'ouest, se projettent à travers le barreaudage de la barrière rustique et l'ombre portée crée sur l'herbe du pré un enchevêtrement de courbes mouvantes. Autre effet, le peintre reprend le bleu de l'eau de la rivière pour représenter en bleu les bois de la barrière qui se trouvent dans l'ombre. Sa petite-fille, Martine Foltz-Lacombe, s'en souviendra : " Comme l'ombre des barrières étaient bleues aux jours écrasants de juillet ! "Dans cette composition structurée où il joue d'effets décoratifs, Lacombe associe plusieurs techniques : des petites touches vibrantes héritées de l'impressionnisme et d'autres plus larges pour simplifier. Autre signe de sa maîtrise, il laisse la toile apparente pour animer le bleu du ciel et ménager la transition avec les frondaisons. Cette œuvre correspond bien à une période de recherches du peintre qui se renouvelle depuis les œuvres nabies de Camaret puis celles néo-impressionnistes des premières années à l'Ermitage. Elle est assurément l'un des œuvres marquantes des dernières années du peintre qui meurt prématurément peu après à l'âge de 48 ans. Georges Lacombe a offert cette