Beschreibung:

[… ]. [GRANDES] HEURES à l’usaige de Romme, tout au long, sans riens requerir, avec les figures de la vie de l’homme et la destruction de Hierusalem. Paris , Gillet Hardouyn , s. d. [Calendrier 1512-1524], petit in-4° de 92 ff. sign. a-l8, m4, veau brun sur ais de bois, plats ornés de roulette à décor végétal contenu dans des filets à froid, dos à nerfs, tranches dorées ( reliure de l ’é poque ). Le livre d’heures : le livre de prières pour les fidèles. Formé de diverses pièces tirées de l’office et des Écritures, nous lui connaissons deux formes, manuscrite ou imprimée. Le domaine des imprimés connut une grande vogue au XVIe siècle, phénomène lié à l’essor de l’édition parisienne, et dont la production fut dominée par Simon Vostre Thielman Kerver et Gillet et Germain Hardouyn… Abondamment illustré, il a depuis toujours suscité la convoitise des collectionneurs et l’intérêt des chercheurs. Récemment une importante bibliographie lui a été consacrée, à l’initiative du libraire allemand, Heribert Tenschert. Les grandes heures de Gillet Hardouyn (1455 ?-1529 ?). Gilles ou Gillet Hardouyn, fils de Guillaume, fut actif en tant qu’imprimeur de 1491 à 1521. Son nom reste associé à celui de son frère Germain qui, à sa mort, lui succéda jusqu’en 1541. Il semble qu’ils n’aient imprimé que des livres d’heures. L’atelier du miniaturiste Jean Pichore dont l’activité est attestée entre 1502 et 1521, travailla pour eux. Leur production connut plusieurs types de formats, de l’in-octavo, format agenda, au petit in-quarto, plus connu sous le nom de Grandes Heures , aujourd’hui très rares. Lacombe cite l’exemplaire de la BNF qui est incomplet ; Heribert Tenschert qualifie notre édition de « RARISSIMUM ». Un cycle iconographique sous l’influence de Jean Pichore 21 gravures sur métal à pleine page, non compris la marque typographique au centaure de Hardouyn (f. a1r°) et l’homme anatomique avec les quatre tempéraments (f. a1v°). Parmi ces illustrations, on distingue deux séries de gravures qui, selon Heribert Tenschert, appartiennent, l’une d’esprit Renaissance, à la série in-octavo apparue entre 1505 et 1510, et l’autre, à la série in-quarto : Série in-8° : Justice, paix, miséricorde, vérité (f. b4v°), Pentecôte (f. d2), Annonce aux bergers, (f. d5v°), Nativité (f. d3), Présentation au Temple (f. e3v°), Dormition de la Vierge (f. f1v°), Mort d’Urie (f. f8v°), Lazare et le mauvais riche (f. G8v°), Résurrection de Lazare (f. h1). Série in-4° : saint Jean dans l’huile bouillante (f. a6), le Christ à Getsmanie (f. a8v°), Annonciation (f. b5), Rencontre à la porte dorée (f. c3v°), Crucifixion (f. d1), Flagellation du Christ (f. c8v°), Nativité, copie d’après la gravure de Simon Vostre (f. d6v°), Adoration des mages (f. e1), Massacre des innocents (f. e6), Bethsabée au bain (f. g1). Ces deux séries de gravures sont attribuées à l’atelier de Jean Pichore Jean Pichore a travaillé pour le cardinal Georges d’Amboise, pour lequel il enlumine une Cité de Dieu en 1502. En 1517, il est au service de Louise de Savoie pour les Chants royaux du Puy Notre-Dame d ’ Amiens . Deux éditions imprimées portent sa marque. Elles datent de 1503 et 1504 (C. Zöhl, Jean Pichore : Buchmaler, Graphiker und Verleger in Paris um 1500, Turnhout, 2004). L’homme zodiacal, copié d’après Simon Vostre saint Antoine, le Christ de Pitié et la plupart des saints des suffrages sont dus à l’entourage du Maître de la rose de la Sainte-Chapelle. Nommé ainsi par Nettekoven, il est identifié au Maître des Très Petites Heures d’Anne de Bretagne, Jean d’Ypres ?, par Nicole Reynaud ( Les manuscrits à peinture en France 1440-1520 , Paris, BNF, 1993-1994, pp. 265-270). Important cycle iconographique en bordure des feuillets de texte, offrant, entre autres, des scènes du Cycle de la Mort , de La Destruction de Jé rusalem et des Péché s capitaux , plusieurs fois répétées et quelquefois légendées en français. Exemplaire de très grande qualité, conservé dans sa première reliure parisienne de l’ép