Beschreibung:

HORTENSE DE BEAUHARNAIS. Lettre autographe signée « Hortense » [au grandmaréchal Henri-Gatien Bertrand]. S.l., 15février 1822. 1p. 2/3 in-12 d’une fi ne écriture serrée. «...Je serois bien heureuse... que vous ne renonc[i]ez pas à la bonne idée de venir me faire une petite visite, JEVAIS FAIRE COPIER UN PORTRAIT DE MA MÈRE ET JE VOUS L’ENVERRAI. Je vois, d’après ce que vous dites, qu’ON N’AVOIT PAS REÇU CELUI QUE J’AI ENVOYÉ IL Y A DEUX ANS SUR UNE BOËTE DE CRISTAL, mais le petit portrait en pied de son fi ls a été je pense plus heureux pour Eugène. Je suis persuadée qu’il sera fort aise de vous off rir le sien. Vous avez dû recevoir une lettre offi cielle, du moins j’ai pensé que c’étoit nécessaire pour vous de l’avoir, puisque vous deviez rendre compte à ceux nommés dans le testament des fonds que vous avez ou que vous n’avez plus, j’ai désaprouvé que des personnes qui me sont attachées ayent été vous tourmenter de cette aff aire ainsi que Mr de Montholon [le grand-maréchal Bertrand et le général de Montholon étaient tous deux exécuteurs testamentaires de l’empereur], car je voulois vous en écrire directement pour vous prévenir de ce qui avoit été fait. Ma fortune est bien médiocre, depuis six ans je vis toujours sur mon capital et comme je ne veux rien demander à personne, JE NE CROIS PAS DEVOIR RENONCER POUR MES ENFANTS À CE QUE L’EMPEREUR DEVOIT CROIRE EMPLOYÉ PAR MOI DEPUIS LONGTEMS, et surtout à ce qu’il croyoit donner à ses neveux, sans cela il ne les auroit peut-être pas oublié puisqu’il connoissoit leur position. Du moins ce sont les raisons qui m’ont décidée à ne pas abandonner une somme qui m’appartient bien légitimement, mais si l’empereur dans son testament m’avoit prié de la rendre, aucune considération ne m’arrêteroit, et ce seroit une loi pour moi... Adieu, mon cher général, ma maison sera agréable lorsque vous y viendrez, mais elle n’est que tranquille à présent, après tant d’orages c’est là du bonheur...»