Beschreibung:

Importante plaque octogonale en bronze patiné en fort relief représentant le Sermon sur la Femme adultère (Jn 8,1-11). Sur fond de colonnade, sont figurés plus d'une dizaine de pharisiens entourant la pécheresse qui se tient debout sur la gauche, le Christ accroupi au premier plan inscrivant avec son index sur le sol dans la poussière ces simples paroles: QUI SINE PECCAT[O EST] VESTRUM, PRIMUS IN ILL[A]M LAPIDEM JACTAT (que celui qui n'a jamais péché lui lance la première pierre). Très belle qualité d'exécution. Entourage de Jacques Sarrazin (1592-1660), milieu du XVIIe siècle Hauteur: 96 cm - Largeur: 88 cm Cadre en bois mouluré, noirci et doré. (fissure au bord droit avec ancienne consolidation) Provenance : collection Pierre Bergé .Jacques Sarrazin est un sculpteur français qui se forma à Rome de 1610 à 1627 et fréquenta des artistes tels que le Dominiquin ou François Duquesnoy. Il travailla tant le marbre que le bois pour de grands projets architecturaux civils et religieux comme l'hôtel d'Hesselin ou encore l'église Saint-Nicolas-des- Champs; la terre cuite lui est également familière et les modelli qu'il réalisa servirent de support à la formation de ses élèves Buyster, Van Obstal, Gilles Guérin Lestocart. Il est l'un des cofondateurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture par laquelle passèrent les frères Marsy, Le Hongre ou encore Le Gros pour ne citer que les plus grands. Il touche également au bronze, domaine où il se montre particulièrement talentueux. Avec l'aide du fondeur Perlan il exécute ainsi les bronzes du Monument du coeur de Henri II, prince de Condé en 1648, aujourd'hui conservés à Chantilly. On fit appel à lui pour le décor de nombre d'édifices religieux et il se pourrait très bien que lui ou un des ses élèves soit l'auteur de cette belle plaque tant le style est très proche de sa manière. Cependant, le sermon de la Femme adultère reste peu représenté en sculpture; il a d'ailleurs été intégré qu'après coup dans le quatrième Evangile, celui de Jean, ayant été écarté des Synoptiques car son sujet offusquait certains, ce qui peut expliquer que ce bas-relief de bronze n'ait jamais trouvé sa place dans une chapelle... Ouvrages consultés: B. Brejon de Lavergné (sous la direction de), Jacques Sarazin Sculpteur du roi 1592-1660, RMN, 1992. M. Digard, Jacques Sarrazin, son oeuvre, son influence, Paris, Librairie Ernest Leroux, 1933.