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Auction archive: Lot number 45

Jean-Baptiste-Camille Corot Paris, 1796 - Ville d'Avray, 1875 Portrait d'homme au manteau noir, vers 1828-1835

Estimate
€0
Price realised:
€93,478
ca. US$126,716
Auction archive: Lot number 45

Jean-Baptiste-Camille Corot Paris, 1796 - Ville d'Avray, 1875 Portrait d'homme au manteau noir, vers 1828-1835

Estimate
€0
Price realised:
€93,478
ca. US$126,716
Beschreibung:

Jean-Baptiste-Camille Corot Paris, 1796 - Ville d'Avray, 1875 Portrait d'homme au manteau noir, vers 1828-1835 Huile sur papier marouflé sur carton 'PORTRAIT OF A MAN WITH A BLACK COAT', CIRCA 1828-1835, OIL ON PAPER LAID DOWN ON CARDBOARD, BY JEAN-BAPTISTE-CAMILLE COROT Hauteur : 28 Largeur : 22 cm Commentaire : Rome. Le soleil éclatant frappe un mur et sculpte le profil d'un homme à l'attitude étudiée, une cape relevée sur ses épaules. Il se sait portraituré, il prend la pose d'un philosophe sur un mur patiné par les ans. Le premier voyage en Italie de Corot entre 1825 et 1828 fut décisif à l'élaboration de son art et les cinquante années de création qui en découleront sont le fruit de ces longues observations de la nature croquée sur le vif lors de ces trois années d'exercice incessant à travers la campagne italienne. Il y capte la lumière et le discours poétique d'une nature généreuse et calme, puissante et apaisante. Comme le résume Théophile Sylvestre peu de temps après la disparition de l'artiste : « L'Italie le frappa beaucoup par de vigoureux contrastes de lumière et d'ombre, par l'effet grandiose des masses détachées sur le ciel. La longue observation d'un pays si franchement éclairé devait lui rendre pour l'avenir le travail facile, même dans les contrées d'un aspect indécis. »1 Lorsque Corot peint ce Portrait d'homme au manteau noir il est âgé d'environ 35 ans. Martin Dieterle pense que notre tableau peut être daté entre 1828 et 1835. L'artiste est alors rentré à Paris et retrouve sa famille et ses amis. Le début des années 1830 est l'occasion de saisir les traits de ses proches qui constituent une grande part des rares portraits répertoriés dans l'œuvre immense de l'artiste. Outre ses études et ses figures de fantaisies, Corot ne réalisa en effet que les portraits de membres de sa famille ou encore de ses amis. La sincérité et la simplicité des portraits peint par Corot reflètent qu'il ne peignit jamais un portrait dans une optique commerciale. Notre modèle n'est pas identifié mais pourrait vraisemblablement être un ami que Corot s'attacha à représenter comme s'il exécutait un portrait à Rome. La lumière est en effet celle de l'Italie et l'attitude du personnage celle d'un philosophe tel que Ribera ou Velasquez s'attachaient à les représenter. Notre modèle peut en effet être comparé au Ménippe de Vélaquez. Même cadrage, même cape enveloppante, même regard de trois-quarts et surtout même travail d'abstraction du fond. L'ironie du regard de notre modèle est la même que celle de l'écrivain pré-socratique dans le tableau conservé au musée du Prado (Fig.1). L'influence de la peinture espagnole du Siècle d'Or sur la peinture française du XIXe siècle est immense et parfaitement illustrée à travers les œuvres brillantes de Manet mais aussi de nombreux autres artistes tels Alfred Dehodencq Carolus-Duran, Henri Regnault… La modernité de notre portrait est frappante et la date de sa réalisation ne peut nous laisser indifférente dans un XIXe siècle où chaque année compte dans la course à la modernité et la recherche d'un style ou d'une technique nouvelle. Si Corot connaissait sans aucun doute les œuvres espagnoles conservées au Louvre, il n'a pu découvrir la Galerie espagnole de Louis-Philippe avant de peintre ce portrait car les collections rassemblées en Espagne par le baron Taylor ne sont dévoilées au public qu'en 1838. Au regard de la puissance dégagée par notre portrait d'homme il nous serait aisé de conclure que ce portrait est un trait d'union entre Velasquez et Manet, sans doute une des première œuvres françaises du XIXe siècle peinte à la « manière espagnole ». Le 'Philosophe' peint par Edouard Manet en 1865 et actuellement conservé au Art Institute de Chicago (Fig. 2), démontre à lui seul que notre petite huile sur papier est un grand morceau d'audace novatrice. Cette oeuvre sera incluse dans le sixième supplément au catalogue raisonné de l'oeuvre de Corot actuellement en préparation par Martin Dieterle. Un certifi

Auction archive: Lot number 45
Auction:
Datum:
8 Nov 2011
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Jean-Baptiste-Camille Corot Paris, 1796 - Ville d'Avray, 1875 Portrait d'homme au manteau noir, vers 1828-1835 Huile sur papier marouflé sur carton 'PORTRAIT OF A MAN WITH A BLACK COAT', CIRCA 1828-1835, OIL ON PAPER LAID DOWN ON CARDBOARD, BY JEAN-BAPTISTE-CAMILLE COROT Hauteur : 28 Largeur : 22 cm Commentaire : Rome. Le soleil éclatant frappe un mur et sculpte le profil d'un homme à l'attitude étudiée, une cape relevée sur ses épaules. Il se sait portraituré, il prend la pose d'un philosophe sur un mur patiné par les ans. Le premier voyage en Italie de Corot entre 1825 et 1828 fut décisif à l'élaboration de son art et les cinquante années de création qui en découleront sont le fruit de ces longues observations de la nature croquée sur le vif lors de ces trois années d'exercice incessant à travers la campagne italienne. Il y capte la lumière et le discours poétique d'une nature généreuse et calme, puissante et apaisante. Comme le résume Théophile Sylvestre peu de temps après la disparition de l'artiste : « L'Italie le frappa beaucoup par de vigoureux contrastes de lumière et d'ombre, par l'effet grandiose des masses détachées sur le ciel. La longue observation d'un pays si franchement éclairé devait lui rendre pour l'avenir le travail facile, même dans les contrées d'un aspect indécis. »1 Lorsque Corot peint ce Portrait d'homme au manteau noir il est âgé d'environ 35 ans. Martin Dieterle pense que notre tableau peut être daté entre 1828 et 1835. L'artiste est alors rentré à Paris et retrouve sa famille et ses amis. Le début des années 1830 est l'occasion de saisir les traits de ses proches qui constituent une grande part des rares portraits répertoriés dans l'œuvre immense de l'artiste. Outre ses études et ses figures de fantaisies, Corot ne réalisa en effet que les portraits de membres de sa famille ou encore de ses amis. La sincérité et la simplicité des portraits peint par Corot reflètent qu'il ne peignit jamais un portrait dans une optique commerciale. Notre modèle n'est pas identifié mais pourrait vraisemblablement être un ami que Corot s'attacha à représenter comme s'il exécutait un portrait à Rome. La lumière est en effet celle de l'Italie et l'attitude du personnage celle d'un philosophe tel que Ribera ou Velasquez s'attachaient à les représenter. Notre modèle peut en effet être comparé au Ménippe de Vélaquez. Même cadrage, même cape enveloppante, même regard de trois-quarts et surtout même travail d'abstraction du fond. L'ironie du regard de notre modèle est la même que celle de l'écrivain pré-socratique dans le tableau conservé au musée du Prado (Fig.1). L'influence de la peinture espagnole du Siècle d'Or sur la peinture française du XIXe siècle est immense et parfaitement illustrée à travers les œuvres brillantes de Manet mais aussi de nombreux autres artistes tels Alfred Dehodencq Carolus-Duran, Henri Regnault… La modernité de notre portrait est frappante et la date de sa réalisation ne peut nous laisser indifférente dans un XIXe siècle où chaque année compte dans la course à la modernité et la recherche d'un style ou d'une technique nouvelle. Si Corot connaissait sans aucun doute les œuvres espagnoles conservées au Louvre, il n'a pu découvrir la Galerie espagnole de Louis-Philippe avant de peintre ce portrait car les collections rassemblées en Espagne par le baron Taylor ne sont dévoilées au public qu'en 1838. Au regard de la puissance dégagée par notre portrait d'homme il nous serait aisé de conclure que ce portrait est un trait d'union entre Velasquez et Manet, sans doute une des première œuvres françaises du XIXe siècle peinte à la « manière espagnole ». Le 'Philosophe' peint par Edouard Manet en 1865 et actuellement conservé au Art Institute de Chicago (Fig. 2), démontre à lui seul que notre petite huile sur papier est un grand morceau d'audace novatrice. Cette oeuvre sera incluse dans le sixième supplément au catalogue raisonné de l'oeuvre de Corot actuellement en préparation par Martin Dieterle. Un certifi

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Auction:
Datum:
8 Nov 2011
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
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