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Auction archive: Lot number 48

JEAN-MICHEL BASQUIAT (1960-1988)

Estimate
€1,200,000 - €1,500,000
ca. US$1,556,900 - US$1,946,125
Price realised:
€1,390,000
ca. US$1,803,409
Auction archive: Lot number 48

JEAN-MICHEL BASQUIAT (1960-1988)

Estimate
€1,200,000 - €1,500,000
ca. US$1,556,900 - US$1,946,125
Price realised:
€1,390,000
ca. US$1,803,409
Beschreibung:

SANS TITRE, 1981 Acrylique, pastel gras et collages de papier et tissu sur panneau Signé et daté au dos 81,4 x 86,7 cm - 321/4 x 341/4 in. Un certificat de l'Estate Jean-Michel-Basquiat, en date du 24 avril 2008, sera remis à l'acquéreur. Provenance: - Acquis en 1987 par l'actuel propriétaire à la galerie Daniel Templon, Paris - Collection particulière, France Bibliographie: - Jean-Michel-Basquiat, Appendice du Catalogue Raisonné de l'artiste, Galerie Enrico Navarra, Paris. Oeuvre reproduite sous le numéro 4 en page 6 de l'ouvrage 1981: Basquiat se fait voyant, sans doute par un long, immense et raisonné, dérèglement de tous les sens...Il quitte cette année-là la rue pour s'adonner à la peinture. Et éventre avec fièvre l'art minimal, qui domine New York et le monde, à l'aube des années quatre-vingts. Car de tous les poisons, il n'en a gardé que la quintessence: il réveille dans le coeur de la peinture l'ardeur au combat. Dans une rupture, dont il s'abreuve, il subvertit à la pensée intellectuelle le geste, sans pour autant le départir d'intelligence. Ses oeuvres sont le reflet de ses réflexions morales, politiques, poétiques; oeuvres qui deviennent le lieu de leurs rencontres. Les grands personnages de l'histoire s'accouplent aux ex-votos catholiques ou aux mythologies vaudous sur fond de géographie mondiale, où ses origines et ses pays d'adoption (le pays de Léonard de Vinci en est un) s'entremêlent. Iconoclaste, son art n'a rien perdu de la virulence territoriale dont il graffait les murs de Brooklyn. Son oeuvre est un prolongement de lui-même. Des morceaux de vie cachés s'y retrouvent, comme la couronne, emblème absolu de sa signature. Dans ce tableau en particulier, il appose les attributs qui font l'essence même de son vocabulaire. L'importance de l'oeuvre se dévoile par la présence imposante des deux couronnes, qui, fait assez rare pour être souligné, ont ici quatre pointes. Nous sommes donc devant les prémisses de ce qui deviendra le copyright ancestral de l'artiste: la couronne à trois pointes. Une pour le pouvoir royal, une pour l'héroïsme et une dédiée à la rue. Parce que son oeuvre porte la marque de son engagement. L'artiste distille également des lettres par la technique du cut-up, chère à la Beat Génération. La lettre A à cet égard, est la plus symptomatique de son art, c'est elle qui porte le plus de sens. Basquiat emprunte ici le langage des Hobos, ces vagabonds qui parcouraient les Etats-Unis dans les années quarante, qui utilisaient des signes tracés à la craie sur les palissades ou sur le mur des maisons afin d'avertir les suivants quant à l'accueil réservé. Référent lourd à la pauvreté et à l'errance... Le A chez Basquiat est un hommage à ces no-teeth, ces gens privés de parole. La bouche est l'orifice de la liberté. Dans cette oeuvre, l'artiste libère donc le cri qu'il dessine, écrit, hurle. Ancrée viscéralement en lui, cette lettre à elle seule offre la meilleure définition du peintre, qui est un Artiste Africain Américain. Elle est l'Alpha. Porte-parole des suicidés de la vie, il se veut l'héritier de Charlie Parker, Kerouac, Burroughs et des grands héros noirs avec lesquels il entretient un dialogue intime. Ce panneau, sans doute arraché à la peau des villes, est un syncrétisme de ses icônes mentales mais également picturales. Le fond, la couleur, comme condition de la ligne. Apollinaire disait que les couleurs avaient un destin, le noir chez Basquiat est une couleur fondamentale. Dans cette oeuvre, il enduit les papiers (que l'on distingue à peine) et recouvre le bois d'une couleur charbonneuse, bouchant jusqu'au moindre pore le support qu'il a choisi. Métallique et velouté, le noir égare les limites de l'espace qui peu à peu semble se dilater. Transgression rétinienne, il est ce tableau noir sur lequel l'artiste inscrit les ruines de l'homme car sa tonalité architecturale rend chacune des autres couleurs plus vives: le marron est plus boueux, le vert est plus insolent, le rouge mordant... Le noir est

Auction archive: Lot number 48
Auction:
Datum:
20 Oct 2012
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

SANS TITRE, 1981 Acrylique, pastel gras et collages de papier et tissu sur panneau Signé et daté au dos 81,4 x 86,7 cm - 321/4 x 341/4 in. Un certificat de l'Estate Jean-Michel-Basquiat, en date du 24 avril 2008, sera remis à l'acquéreur. Provenance: - Acquis en 1987 par l'actuel propriétaire à la galerie Daniel Templon, Paris - Collection particulière, France Bibliographie: - Jean-Michel-Basquiat, Appendice du Catalogue Raisonné de l'artiste, Galerie Enrico Navarra, Paris. Oeuvre reproduite sous le numéro 4 en page 6 de l'ouvrage 1981: Basquiat se fait voyant, sans doute par un long, immense et raisonné, dérèglement de tous les sens...Il quitte cette année-là la rue pour s'adonner à la peinture. Et éventre avec fièvre l'art minimal, qui domine New York et le monde, à l'aube des années quatre-vingts. Car de tous les poisons, il n'en a gardé que la quintessence: il réveille dans le coeur de la peinture l'ardeur au combat. Dans une rupture, dont il s'abreuve, il subvertit à la pensée intellectuelle le geste, sans pour autant le départir d'intelligence. Ses oeuvres sont le reflet de ses réflexions morales, politiques, poétiques; oeuvres qui deviennent le lieu de leurs rencontres. Les grands personnages de l'histoire s'accouplent aux ex-votos catholiques ou aux mythologies vaudous sur fond de géographie mondiale, où ses origines et ses pays d'adoption (le pays de Léonard de Vinci en est un) s'entremêlent. Iconoclaste, son art n'a rien perdu de la virulence territoriale dont il graffait les murs de Brooklyn. Son oeuvre est un prolongement de lui-même. Des morceaux de vie cachés s'y retrouvent, comme la couronne, emblème absolu de sa signature. Dans ce tableau en particulier, il appose les attributs qui font l'essence même de son vocabulaire. L'importance de l'oeuvre se dévoile par la présence imposante des deux couronnes, qui, fait assez rare pour être souligné, ont ici quatre pointes. Nous sommes donc devant les prémisses de ce qui deviendra le copyright ancestral de l'artiste: la couronne à trois pointes. Une pour le pouvoir royal, une pour l'héroïsme et une dédiée à la rue. Parce que son oeuvre porte la marque de son engagement. L'artiste distille également des lettres par la technique du cut-up, chère à la Beat Génération. La lettre A à cet égard, est la plus symptomatique de son art, c'est elle qui porte le plus de sens. Basquiat emprunte ici le langage des Hobos, ces vagabonds qui parcouraient les Etats-Unis dans les années quarante, qui utilisaient des signes tracés à la craie sur les palissades ou sur le mur des maisons afin d'avertir les suivants quant à l'accueil réservé. Référent lourd à la pauvreté et à l'errance... Le A chez Basquiat est un hommage à ces no-teeth, ces gens privés de parole. La bouche est l'orifice de la liberté. Dans cette oeuvre, l'artiste libère donc le cri qu'il dessine, écrit, hurle. Ancrée viscéralement en lui, cette lettre à elle seule offre la meilleure définition du peintre, qui est un Artiste Africain Américain. Elle est l'Alpha. Porte-parole des suicidés de la vie, il se veut l'héritier de Charlie Parker, Kerouac, Burroughs et des grands héros noirs avec lesquels il entretient un dialogue intime. Ce panneau, sans doute arraché à la peau des villes, est un syncrétisme de ses icônes mentales mais également picturales. Le fond, la couleur, comme condition de la ligne. Apollinaire disait que les couleurs avaient un destin, le noir chez Basquiat est une couleur fondamentale. Dans cette oeuvre, il enduit les papiers (que l'on distingue à peine) et recouvre le bois d'une couleur charbonneuse, bouchant jusqu'au moindre pore le support qu'il a choisi. Métallique et velouté, le noir égare les limites de l'espace qui peu à peu semble se dilater. Transgression rétinienne, il est ce tableau noir sur lequel l'artiste inscrit les ruines de l'homme car sa tonalité architecturale rend chacune des autres couleurs plus vives: le marron est plus boueux, le vert est plus insolent, le rouge mordant... Le noir est

Auction archive: Lot number 48
Auction:
Datum:
20 Oct 2012
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
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