Joseph PRIESTLEY (1733-1804) théologien, philosophe, chimiste et physicien anglais, il découvrit l’oxygène. L.A.S., Northumberland in Pennsylvania 24 septembre 1795, à John Hurford STONE, à Paris ; 3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge ; en anglais (portrait gravé joint). BELLE ET LONGUE LETTRE DE SON EXIL AUX ÉTATS-UNIS, SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, à son compatriote et ami l’éditeur John Hurford STONE (1763-1818), réfugié en France, et, comme Priestley, ardent défenseur de la Révolution. Il était très heureux d’avoir de ses nouvelles, après cette longue interruption de leur correspondance, et il serait heureux de le revoir, après tous les événements survenus depuis leur dernière rencontre. Stone a dû souffrir beaucoup, et être en danger. Priestley a souvent souhaité d’être avec lui, et certes, la France est à beaucoup d’égards préférable à l’Amérique, mais lorsqu’il fut obligé de quitter l’Angleterre, il était impossible d’aller en France, et son français très imparfait constituait un grand obstacle. Bien que déterminé à ne pas se mêler de Politique, il doute qu’il eût échappé aux griffes de ROBESPIERRE. Quel honte retombe sur l’Assemblée Nationale et la Nation Française, d’avoir toléré que cet homme les massacre comme il l’a fait ! Ici on est tranquille, mais la grande majorité des Américains sont choqués par le traité avec l’Angleterre [le Jay Treaty], de sorte que le Président et le gouvernement sont très impopulaires ; on s’attend à ce que le prochain Congrès exprime sa désapprobation. Il est certain que les Américains se réjouissent des succès des Français, et seraient heureux de se lier plus étroitement avec eux, de préférence à l’Angleterre. On désire vivement connaître la suite de la dernière nouvelle du débarquement des émigrés… Quant à lui, il a du loisir pour ses études, qui est tout ce qu’il veut à son âge, bien que l’éloignement de l’Europe, et même de Philadelphie, le prive de beaucoup de choses. Mais le coût de la vie à Philadelphie est si élevé, qu’il lui eût fallu travailler plus qu’il ne l’eût voulu, à son âge. Il voudrait recevoir quelques livres de France, et propose des moyens de paiement et d’envoi de volumes de mémoires de l’Académie des sciences, des Annales de Chimie, etc., et des cartes de D’Anville. Il prie Stone de remettre entre les mains de son banquier PERREGAUX les assignats envoyés depuis l’Angleterre, et s’enquiert de son frère [William STONE, accusé de haute trahison], en faveur duquel il a écrit à Lord Auckland
Joseph PRIESTLEY (1733-1804) théologien, philosophe, chimiste et physicien anglais, il découvrit l’oxygène. L.A.S., Northumberland in Pennsylvania 24 septembre 1795, à John Hurford STONE, à Paris ; 3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge ; en anglais (portrait gravé joint). BELLE ET LONGUE LETTRE DE SON EXIL AUX ÉTATS-UNIS, SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE, à son compatriote et ami l’éditeur John Hurford STONE (1763-1818), réfugié en France, et, comme Priestley, ardent défenseur de la Révolution. Il était très heureux d’avoir de ses nouvelles, après cette longue interruption de leur correspondance, et il serait heureux de le revoir, après tous les événements survenus depuis leur dernière rencontre. Stone a dû souffrir beaucoup, et être en danger. Priestley a souvent souhaité d’être avec lui, et certes, la France est à beaucoup d’égards préférable à l’Amérique, mais lorsqu’il fut obligé de quitter l’Angleterre, il était impossible d’aller en France, et son français très imparfait constituait un grand obstacle. Bien que déterminé à ne pas se mêler de Politique, il doute qu’il eût échappé aux griffes de ROBESPIERRE. Quel honte retombe sur l’Assemblée Nationale et la Nation Française, d’avoir toléré que cet homme les massacre comme il l’a fait ! Ici on est tranquille, mais la grande majorité des Américains sont choqués par le traité avec l’Angleterre [le Jay Treaty], de sorte que le Président et le gouvernement sont très impopulaires ; on s’attend à ce que le prochain Congrès exprime sa désapprobation. Il est certain que les Américains se réjouissent des succès des Français, et seraient heureux de se lier plus étroitement avec eux, de préférence à l’Angleterre. On désire vivement connaître la suite de la dernière nouvelle du débarquement des émigrés… Quant à lui, il a du loisir pour ses études, qui est tout ce qu’il veut à son âge, bien que l’éloignement de l’Europe, et même de Philadelphie, le prive de beaucoup de choses. Mais le coût de la vie à Philadelphie est si élevé, qu’il lui eût fallu travailler plus qu’il ne l’eût voulu, à son âge. Il voudrait recevoir quelques livres de France, et propose des moyens de paiement et d’envoi de volumes de mémoires de l’Académie des sciences, des Annales de Chimie, etc., et des cartes de D’Anville. Il prie Stone de remettre entre les mains de son banquier PERREGAUX les assignats envoyés depuis l’Angleterre, et s’enquiert de son frère [William STONE, accusé de haute trahison], en faveur duquel il a écrit à Lord Auckland
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