Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 46

Journal d'amour de José Warnet à sa chère

HISTORIA
29 Jun 2012
Estimate
€4,000 - €6,000
ca. US$5,010 - US$7,515
Price realised:
€4,800
ca. US$6,012
Auction archive: Lot number 46

Journal d'amour de José Warnet à sa chère

HISTORIA
29 Jun 2012
Estimate
€4,000 - €6,000
ca. US$5,010 - US$7,515
Price realised:
€4,800
ca. US$6,012
Beschreibung:

Journal d'amour de José Warnet à sa chère Julie Île Maurce, Chine, Krakatoa 1772-1773 Journal d'amour de José Warnet à sa chère Julie, tenu depuis son départ de l'Île Maurice, jusqu'à son arrivée en Chine et son retour jusqu'à l'île de Krakatoa. 1772-1773. Un cahier in-4° de 52 feuillets manuscrits, reliure de vélin (feuillets débrochés). Ce manuscrit commence par deux feuillets blancs, puis par un feuillet numéroté 26. Il est néanmoins complet depuis la première lettre écrite par J. Warnet trois jours après son départ de l'Île Maurice (22 juin 1772), jusqu'à sa dernière lettre écrite le 31 janvier 1773. Étonnant journal amoureux, tenu sous forme de lettres consignées presque chaque jour dans un cahier. Outre l'expression d'intenses sentiments amoureux dont la variété laisse percer un certain érotisme, José Warnet dévoile sa conception de la vie conjugale et familiale, forme de nombreux projets, donne des instructions de comportement à sa femme, expose son besoin de gagner de l'argent afin de pouvoir faire vivre sans souci sa famille, décrit les songes & cauchemars de ses nuits et les rêveries auxquelles il s'abandonne quand il peut jouir d'une tranquille solitude, et enfin raconte quelques événements de son voyage maritime. D'un point de vue littéraire, le XVIIIe siècle semble déjà s'évanouir, tellement ces lettres préfigurent la floraison des Romantiques. Joseph Warnet, probablement natif de Champagne, fut en 1764-1765 chirurgien du vaisseau Penthièvre qui fut armé à Lorient pour la Chine, passant par l'Île Maurice. En 1775, il fut subrécargue (= représentant à bord du propriétaire du vaisseau et de sa cargaison) sur le Sartine, vaisseau nouvellement construit à Bordeaux pour aller en mer de Chine; son frère François Warnet était le second. La première lettre (22 juin 1772): «Pour le coup ma cher Julie c'est a ton tour de gronder, voila trois jours que nous sommes partis et je ne t'ai pas encore dit un mot... J'ai été occupé depuis mon depart a deux choses tres essentielles, premierement a remplir le devoir de mon etat parce que mon confrere etant malade je suis seul, secondement a renger tous mes comptes, et les mettre par ordre, choses qui est plus longues que difficile n'ayant fait autre choses a Morice que coucher sur des brouillons mes ventes et achats.... Je te parlerai le plus souvent que je pourrai mais mon coeur ne quitera jamais le tien, j'ai profité d'un moment de relache pour te dire que je suis tout a toi, soit en surre comme de l'existance d'un dieu; t'aimer et te plaire sont les délices de ton mari Warnet.» 24 juin 1772: «... nous avons le plus beau temps du monde, j'ai tout lieu de croire que je serai moins mécomptant de cette traversé ci que de la dernière... Je jouirai plus tranquilement du plaisir de penser a ma cher Josette, j'oubliois de te dire que tous les jours que je n'ai pu t'écrire j'ai pris ton aimable portrait a témoin de l'impossibilité et quand le baisant mil et mil fois il m'a promi que tu me le pardonnerais, confirme donc cher amie ce qu'il a avancé et crois qu'il n'est pas dans l'univert entier un plus fidel amant et mari que ton Warnet.» 25 juin 1772: «Il m'est donc encore permis de m'entretenire tranquillement avec ma cher amante, quel plaisir pour moy cher Julie de te donner quoiqu'a 5 000 lieux de toi des preuve d'un amour sans egal, et cela tous les jours, oui chere amie il est indicible, et c'est ce qui fait ma plus grande consolation, tu ne poura pas dire que ton fidelle amant t'aye oublié un jour pas meme un seul instant, ce petit journal sera mon garent, c'est dans lui que mon coeur se décharge de ses plus cruelle peine; c'est avec lui que j'oublie mon chagrin, les heurs me sembles des minutes, je ne finis jamais sans avoir encore mil choses a te dire, cependant je mets un frain a mes desires, voulant suivre avec exactitude le pland que j'ai formés de t'écrire tous les jours je ne veux pas devenir ennuieur et il en resulte un bien; tout jour occupé de ce qui me reste a t'aprendre je

Auction archive: Lot number 46
Auction:
Datum:
29 Jun 2012
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Journal d'amour de José Warnet à sa chère Julie Île Maurce, Chine, Krakatoa 1772-1773 Journal d'amour de José Warnet à sa chère Julie, tenu depuis son départ de l'Île Maurice, jusqu'à son arrivée en Chine et son retour jusqu'à l'île de Krakatoa. 1772-1773. Un cahier in-4° de 52 feuillets manuscrits, reliure de vélin (feuillets débrochés). Ce manuscrit commence par deux feuillets blancs, puis par un feuillet numéroté 26. Il est néanmoins complet depuis la première lettre écrite par J. Warnet trois jours après son départ de l'Île Maurice (22 juin 1772), jusqu'à sa dernière lettre écrite le 31 janvier 1773. Étonnant journal amoureux, tenu sous forme de lettres consignées presque chaque jour dans un cahier. Outre l'expression d'intenses sentiments amoureux dont la variété laisse percer un certain érotisme, José Warnet dévoile sa conception de la vie conjugale et familiale, forme de nombreux projets, donne des instructions de comportement à sa femme, expose son besoin de gagner de l'argent afin de pouvoir faire vivre sans souci sa famille, décrit les songes & cauchemars de ses nuits et les rêveries auxquelles il s'abandonne quand il peut jouir d'une tranquille solitude, et enfin raconte quelques événements de son voyage maritime. D'un point de vue littéraire, le XVIIIe siècle semble déjà s'évanouir, tellement ces lettres préfigurent la floraison des Romantiques. Joseph Warnet, probablement natif de Champagne, fut en 1764-1765 chirurgien du vaisseau Penthièvre qui fut armé à Lorient pour la Chine, passant par l'Île Maurice. En 1775, il fut subrécargue (= représentant à bord du propriétaire du vaisseau et de sa cargaison) sur le Sartine, vaisseau nouvellement construit à Bordeaux pour aller en mer de Chine; son frère François Warnet était le second. La première lettre (22 juin 1772): «Pour le coup ma cher Julie c'est a ton tour de gronder, voila trois jours que nous sommes partis et je ne t'ai pas encore dit un mot... J'ai été occupé depuis mon depart a deux choses tres essentielles, premierement a remplir le devoir de mon etat parce que mon confrere etant malade je suis seul, secondement a renger tous mes comptes, et les mettre par ordre, choses qui est plus longues que difficile n'ayant fait autre choses a Morice que coucher sur des brouillons mes ventes et achats.... Je te parlerai le plus souvent que je pourrai mais mon coeur ne quitera jamais le tien, j'ai profité d'un moment de relache pour te dire que je suis tout a toi, soit en surre comme de l'existance d'un dieu; t'aimer et te plaire sont les délices de ton mari Warnet.» 24 juin 1772: «... nous avons le plus beau temps du monde, j'ai tout lieu de croire que je serai moins mécomptant de cette traversé ci que de la dernière... Je jouirai plus tranquilement du plaisir de penser a ma cher Josette, j'oubliois de te dire que tous les jours que je n'ai pu t'écrire j'ai pris ton aimable portrait a témoin de l'impossibilité et quand le baisant mil et mil fois il m'a promi que tu me le pardonnerais, confirme donc cher amie ce qu'il a avancé et crois qu'il n'est pas dans l'univert entier un plus fidel amant et mari que ton Warnet.» 25 juin 1772: «Il m'est donc encore permis de m'entretenire tranquillement avec ma cher amante, quel plaisir pour moy cher Julie de te donner quoiqu'a 5 000 lieux de toi des preuve d'un amour sans egal, et cela tous les jours, oui chere amie il est indicible, et c'est ce qui fait ma plus grande consolation, tu ne poura pas dire que ton fidelle amant t'aye oublié un jour pas meme un seul instant, ce petit journal sera mon garent, c'est dans lui que mon coeur se décharge de ses plus cruelle peine; c'est avec lui que j'oublie mon chagrin, les heurs me sembles des minutes, je ne finis jamais sans avoir encore mil choses a te dire, cependant je mets un frain a mes desires, voulant suivre avec exactitude le pland que j'ai formés de t'écrire tous les jours je ne veux pas devenir ennuieur et il en resulte un bien; tout jour occupé de ce qui me reste a t'aprendre je

Auction archive: Lot number 46
Auction:
Datum:
29 Jun 2012
Auction house:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
France
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert