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Auction archive: Lot number 47

[LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de)]. – AIGUILLON...

Estimate
€400 - €500
ca. US$468 - US$585
Price realised:
€263
ca. US$308
Auction archive: Lot number 47

[LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de)]. – AIGUILLON...

Estimate
€400 - €500
ca. US$468 - US$585
Price realised:
€263
ca. US$308
Beschreibung:

[LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de)]. – AIGUILLON (Jeanne Victoire Henriette de Navailles, duchesse d’). 3 lettres autographes. [Fin de 1799 ou début de 1800], 1807 et 1814. – À son premier mari le duc d’Aiguillon, Armand-Désiré de Vignerot Du Plessis de Richelieu. S.l., [fin de 1799 ou début de 1800]. LONGUE ET BELLE LETTRE SUR LE 18 BRUMAIRE, BONAPARTE, JOSÉPHINE, LA FAYETTE... Ancien député acquis aux idées nouvelles et ancien officier des armées révolutionnaires, le duc d’Aiguillon avait émigré en 1792 et s’était fixé à Hambourg avec deux des frères Lameth. Sonépouse, qui était connue de la future impératrice Joséphine avec qui elle avait partagé une cellule sous la Terreur, lui explique ici que les autorités seraient prêtes à accepter son retour mais dans la clandestinité. « ... Pour vous déterminer en toute connaissance de cause, je vais vous dire ce qui s’est passé. Quelques jours après le 18 brumaire, S[ieyès] proposa aux deux autres consuls la rentrée de Mr de La F[ayette] seul. B[onaparte] s’y opposa, disant que le moment n’étoit point venu, qu’il falloit attendre encore. Dès que nous fûmes instruites de cette demande et de cette réponse, j’écrivis à Mme B[onaparte] un billet dans lequel je mandai qu’on parloit du retour de Mr de La F[ayette] seul, que je n’imaginois pas que B[onaparte] permît cette injustice. M. de La F[ayette] avoit sans doute servi des premiers la cause de la liberté, mais on comptoit sur la même ligne des hommes qui ne lui cédoient ni en dévouement ni en généreux sacrifices, ni enfin par les services importans qu’ils avoient aussi rendu à la Révolution... ENFIN M. DE LA F[AYETTE] ARRIVE INCOGNITO , SA FEMME VA TROUVER S[IEYÈS] et lui dire que le grand général est à Paris. S[ieyès] répond qu’il n’en sait rien. Elle répète : «Eh bien, je viens vous l’apprendre». S[ieyès] ajoute qu’il ne veut pas le savoir et lui tourne le dos. M. DE DE LA F[AYETTE] ÉCRIT À B[ONAPARTE] ET LUI MANDE QU’IL VIENT SE JETTER DANS SES BRAS. B[ONAPARTE] IMPATIENTÉ DIT AU G[ÉNÉRA]L CLARKE QUI LUI REMET LA LETTRE, QU’IL FAUT QU’IL SOIT BIEN BÊTE POUR S’ÊTRE CHARGÉ D’UNE PAREILLE MISSION, qu’il ne peut point recevoir Mr de de La F[ayette], que s’il étoit son ennemi ou roi de France il lui pardonneroit, mais n’étant que magistrat de la République chargé de faire exécuter les loix, il seroit obligé de le faire mettre au Temple s’il se montroit dans Paris, qu’il pourroit se cacher, qu’on ne le poursuivroit point. M. de de La F[ayette], instruit de cette réponse, renvoie sa femme auprès des consuls, ils la reçoivent avec politesse, mais sur le même ton et elle n’obtient rien. Mr de La F[ayette] déclare qu’ayant l’habitude des prisons, il se trouvera bien au Temple... On lui fait sentir que puisqu’il a consenti à l’humiliation de voyager sous un nom supposé, il peut bien garder l’incognito en France... On compte ses amis, ils sont peu nombreux, ses compagnons d’armes aiment bien mieux l’être de B[onaparte], il y a plus d’honneur et plus de profit , toutes ces réflexions le décident à aller s’établir dans une petite maison de campagne près de Vincennes. Enfin, JE REDEMANDE UN RENDEZ-VOUS À MME B[ONAPARTE]. ELLE NOUS LE DONNE AUSSITÔT ET NOUS TRAITE À MERVEILLE, ELLE NOUS DIT DE VOUS FAIRE REVENIR, et sur l’observation que je lui fait des craintes que nous inspirent un semblable retour, puisqu’aucune autorisation légale ne la motive, elle nous dit : «SOYEZ TRANQUILLES, ILS N’ONT PAS LE MOINDRE RISQUE À COURIR , S’IL Y EN AVOIT, JE LES CACHEROIS CHEZ MOI À LA MALMAISON , des raison politiques s’opposent dans ce moment à toute autre mesure»... Êtes-vous d’avis de profiter de tout cela, ne craignez-vous point quelques pièges, aimez-vous mieux attendre la mesure relative à tous les constituans dans le même cas que vous, ou préférez-vous risquer le tout pour le tout ? B[onaparte] et S[ieyès] sont très mal ensemble, R[oederer] et Mr de T[alleyrand] sont occupés sans cesse à rétablir entre eux une bonne intelligence, mais aussitôt raccomodé

Auction archive: Lot number 47
Auction:
Datum:
28 Jul 2020
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

[LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de)]. – AIGUILLON (Jeanne Victoire Henriette de Navailles, duchesse d’). 3 lettres autographes. [Fin de 1799 ou début de 1800], 1807 et 1814. – À son premier mari le duc d’Aiguillon, Armand-Désiré de Vignerot Du Plessis de Richelieu. S.l., [fin de 1799 ou début de 1800]. LONGUE ET BELLE LETTRE SUR LE 18 BRUMAIRE, BONAPARTE, JOSÉPHINE, LA FAYETTE... Ancien député acquis aux idées nouvelles et ancien officier des armées révolutionnaires, le duc d’Aiguillon avait émigré en 1792 et s’était fixé à Hambourg avec deux des frères Lameth. Sonépouse, qui était connue de la future impératrice Joséphine avec qui elle avait partagé une cellule sous la Terreur, lui explique ici que les autorités seraient prêtes à accepter son retour mais dans la clandestinité. « ... Pour vous déterminer en toute connaissance de cause, je vais vous dire ce qui s’est passé. Quelques jours après le 18 brumaire, S[ieyès] proposa aux deux autres consuls la rentrée de Mr de La F[ayette] seul. B[onaparte] s’y opposa, disant que le moment n’étoit point venu, qu’il falloit attendre encore. Dès que nous fûmes instruites de cette demande et de cette réponse, j’écrivis à Mme B[onaparte] un billet dans lequel je mandai qu’on parloit du retour de Mr de La F[ayette] seul, que je n’imaginois pas que B[onaparte] permît cette injustice. M. de La F[ayette] avoit sans doute servi des premiers la cause de la liberté, mais on comptoit sur la même ligne des hommes qui ne lui cédoient ni en dévouement ni en généreux sacrifices, ni enfin par les services importans qu’ils avoient aussi rendu à la Révolution... ENFIN M. DE LA F[AYETTE] ARRIVE INCOGNITO , SA FEMME VA TROUVER S[IEYÈS] et lui dire que le grand général est à Paris. S[ieyès] répond qu’il n’en sait rien. Elle répète : «Eh bien, je viens vous l’apprendre». S[ieyès] ajoute qu’il ne veut pas le savoir et lui tourne le dos. M. DE DE LA F[AYETTE] ÉCRIT À B[ONAPARTE] ET LUI MANDE QU’IL VIENT SE JETTER DANS SES BRAS. B[ONAPARTE] IMPATIENTÉ DIT AU G[ÉNÉRA]L CLARKE QUI LUI REMET LA LETTRE, QU’IL FAUT QU’IL SOIT BIEN BÊTE POUR S’ÊTRE CHARGÉ D’UNE PAREILLE MISSION, qu’il ne peut point recevoir Mr de de La F[ayette], que s’il étoit son ennemi ou roi de France il lui pardonneroit, mais n’étant que magistrat de la République chargé de faire exécuter les loix, il seroit obligé de le faire mettre au Temple s’il se montroit dans Paris, qu’il pourroit se cacher, qu’on ne le poursuivroit point. M. de de La F[ayette], instruit de cette réponse, renvoie sa femme auprès des consuls, ils la reçoivent avec politesse, mais sur le même ton et elle n’obtient rien. Mr de La F[ayette] déclare qu’ayant l’habitude des prisons, il se trouvera bien au Temple... On lui fait sentir que puisqu’il a consenti à l’humiliation de voyager sous un nom supposé, il peut bien garder l’incognito en France... On compte ses amis, ils sont peu nombreux, ses compagnons d’armes aiment bien mieux l’être de B[onaparte], il y a plus d’honneur et plus de profit , toutes ces réflexions le décident à aller s’établir dans une petite maison de campagne près de Vincennes. Enfin, JE REDEMANDE UN RENDEZ-VOUS À MME B[ONAPARTE]. ELLE NOUS LE DONNE AUSSITÔT ET NOUS TRAITE À MERVEILLE, ELLE NOUS DIT DE VOUS FAIRE REVENIR, et sur l’observation que je lui fait des craintes que nous inspirent un semblable retour, puisqu’aucune autorisation légale ne la motive, elle nous dit : «SOYEZ TRANQUILLES, ILS N’ONT PAS LE MOINDRE RISQUE À COURIR , S’IL Y EN AVOIT, JE LES CACHEROIS CHEZ MOI À LA MALMAISON , des raison politiques s’opposent dans ce moment à toute autre mesure»... Êtes-vous d’avis de profiter de tout cela, ne craignez-vous point quelques pièges, aimez-vous mieux attendre la mesure relative à tous les constituans dans le même cas que vous, ou préférez-vous risquer le tout pour le tout ? B[onaparte] et S[ieyès] sont très mal ensemble, R[oederer] et Mr de T[alleyrand] sont occupés sans cesse à rétablir entre eux une bonne intelligence, mais aussitôt raccomodé

Auction archive: Lot number 47
Auction:
Datum:
28 Jul 2020
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Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
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