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Auction archive: Lot number 286

LA FAYETTE (Gilbert Du Motier, marquis de). Le...

Estimate
n. a.
Price realised:
€1,500
ca. US$1,748
Auction archive: Lot number 286

LA FAYETTE (Gilbert Du Motier, marquis de). Le...

Estimate
n. a.
Price realised:
€1,500
ca. US$1,748
Beschreibung:

LA FAYETTE (Gilbert Du Motier, marquis de). Lettre autographe signée [à Antoine Jay]. Château de La Grange [près de Courpalay dans l'actuelle Seine-et-Marne], 1er septembre 1816. 1 p. 1/4 in-4. La Fayette incitait alors Antoine Jay à écrire l'histoire de la Chambre des Cent Jours, selon lui calomniée. Les deux hommes y avaient été députés. « ... Sans trop savoir encore si mes griffonages vous conviennent, j'en ai dicté quelques autres, bien confidentiellement comme vous savés, mais sans aucune autre prétention que l'espérance de vous indiquer quelques objets dont la gazette n'a pas parlé. Si j'ai réussi à porter votre pensée sur deux ou trois observations dont vous puissés faire usage avec la supériorité de votre talent, je serai bien dédomagé de l'inconvenance de mes bavardages. Pour peu que vous y voïés la moindre chance de vous être utile, je rechercherai dans ma mémoire ce qui a rapport à mon triste voïage d'Haguenau [La Fayette fit partie, après la déchéance de Napoléon Ier, de la délégation de représentants envoyée par la Chambre en juin 1815 pour demander la paix aux souverains alliés, alors à Haguenau, mais sans succès] et aux dernières journées de notre session. Quand vous n'aurés plus besoin, en supposant que vous en aïés quelque besoin, de tout ce fatras, je vous prierai de me le rendre... Je persiste à croire que le patriotisme français ne peut trouver contre l'opposition étrangère de véritables ressources qu'en lui-même... Permettés-moi de vous renouveller mes instances pour l'achèvement de votre ouvrage. Parmi les chances diverses de l'époque actuelle, je n'en connais pas une qui ne rendît cette publication éminement utile. D'ailleurs tous les faits sont défigurés par la calomnie et même la grande partie par la bienveillance. Les erreurs relatives aux individus ont peu d'importance, mais il en est qui tiennent à l'honneur national, à celui de la Chambre, il en est qui effacent de nouveau les traces du chemin de la liberté. Dire la vérité ne suffirait pas ; il faut qu'un talent supérieur la développe, et fasse trouver du plaisir à l'entendre... » Ami de Jefferson, client de Fouché, le journaliste libéral Antoine Jay (1770-1854) avait une formation de juriste et embrassa les idées révolutionnaires. Exilé de 1796 à 1803 aux États-Unis, il s'y lia avec le président Thomas Jefferson Devenu précepteur des fils de Fouché, qui avait été son professeur chez les Oratoriens, il fut employé auprès de lui au bureau littéraire du ministère de la Police générale. Élu représentant sous les Cent Jours, il devint une des voix du parti libéral sous la Restauration : il dirigea le Journal de Paris, fonda avec Fouché et Marc-Antoine Jullien le journal L'Indépendant devenu Le Constitutionnel, et fut un rédacteurs avec Benjamin Constant de la Biographie des contemporains – une de ses notices lui valut un séjour en prison. Sous la monarchie de Juillet, il participa à la vie politique comme député, conseiller général et maire, mais en adoptant des vues plus conservatrices. Il publia de nombreux ouvrages littéraires et historiques, et fut élu à l'Académie en 1832.

Auction archive: Lot number 286
Auction:
Datum:
30 Oct 2017
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
France
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

LA FAYETTE (Gilbert Du Motier, marquis de). Lettre autographe signée [à Antoine Jay]. Château de La Grange [près de Courpalay dans l'actuelle Seine-et-Marne], 1er septembre 1816. 1 p. 1/4 in-4. La Fayette incitait alors Antoine Jay à écrire l'histoire de la Chambre des Cent Jours, selon lui calomniée. Les deux hommes y avaient été députés. « ... Sans trop savoir encore si mes griffonages vous conviennent, j'en ai dicté quelques autres, bien confidentiellement comme vous savés, mais sans aucune autre prétention que l'espérance de vous indiquer quelques objets dont la gazette n'a pas parlé. Si j'ai réussi à porter votre pensée sur deux ou trois observations dont vous puissés faire usage avec la supériorité de votre talent, je serai bien dédomagé de l'inconvenance de mes bavardages. Pour peu que vous y voïés la moindre chance de vous être utile, je rechercherai dans ma mémoire ce qui a rapport à mon triste voïage d'Haguenau [La Fayette fit partie, après la déchéance de Napoléon Ier, de la délégation de représentants envoyée par la Chambre en juin 1815 pour demander la paix aux souverains alliés, alors à Haguenau, mais sans succès] et aux dernières journées de notre session. Quand vous n'aurés plus besoin, en supposant que vous en aïés quelque besoin, de tout ce fatras, je vous prierai de me le rendre... Je persiste à croire que le patriotisme français ne peut trouver contre l'opposition étrangère de véritables ressources qu'en lui-même... Permettés-moi de vous renouveller mes instances pour l'achèvement de votre ouvrage. Parmi les chances diverses de l'époque actuelle, je n'en connais pas une qui ne rendît cette publication éminement utile. D'ailleurs tous les faits sont défigurés par la calomnie et même la grande partie par la bienveillance. Les erreurs relatives aux individus ont peu d'importance, mais il en est qui tiennent à l'honneur national, à celui de la Chambre, il en est qui effacent de nouveau les traces du chemin de la liberté. Dire la vérité ne suffirait pas ; il faut qu'un talent supérieur la développe, et fasse trouver du plaisir à l'entendre... » Ami de Jefferson, client de Fouché, le journaliste libéral Antoine Jay (1770-1854) avait une formation de juriste et embrassa les idées révolutionnaires. Exilé de 1796 à 1803 aux États-Unis, il s'y lia avec le président Thomas Jefferson Devenu précepteur des fils de Fouché, qui avait été son professeur chez les Oratoriens, il fut employé auprès de lui au bureau littéraire du ministère de la Police générale. Élu représentant sous les Cent Jours, il devint une des voix du parti libéral sous la Restauration : il dirigea le Journal de Paris, fonda avec Fouché et Marc-Antoine Jullien le journal L'Indépendant devenu Le Constitutionnel, et fut un rédacteurs avec Benjamin Constant de la Biographie des contemporains – une de ses notices lui valut un séjour en prison. Sous la monarchie de Juillet, il participa à la vie politique comme député, conseiller général et maire, mais en adoptant des vues plus conservatrices. Il publia de nombreux ouvrages littéraires et historiques, et fut élu à l'Académie en 1832.

Auction archive: Lot number 286
Auction:
Datum:
30 Oct 2017
Auction house:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
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