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Auction archive: Lot number 1316

LISZT Franz (1811-1886)

Estimate
€3,000 - €3,500
ca. US$3,557 - US$4,150
Price realised:
€6,760
ca. US$8,016
Auction archive: Lot number 1316

LISZT Franz (1811-1886)

Estimate
€3,000 - €3,500
ca. US$3,557 - US$4,150
Price realised:
€6,760
ca. US$8,016
Beschreibung:

L.A.S. « F. Liszt », Weimar 23 septembre 1852, à Heinrich EHRLICH ; 6 pages in-8 sur papier bleuté (traces d’onglets). Longue et intéressante lettre, parlant de Berlioz, du violoniste Joseph Joachim, du compositeur et chef d’orchestre Heinrich Marschner, et de ses Rhapsodies hongroises. [Heinrich EHRLICH (1822-1899), pianiste, compositeur et musicologue autrichien, réputé pour son interprétation des œuvres de Beethoven, fut un des premiers à collecter les chants populaires de Roumanie. « Quoique vous n’ayez besoin d’autre recommandation que celle que vous portez en vous et par votre esprit et vos talens, je m’empresse, mon cher Ehrlich, de vous faire parvenir les lignes que vous me demandez pour H. BERLIOZ. Comme il compte venir me voir ici à la mi-novembre vous pourrez peut-être vous arranger de manière à y venir avec lui, si toutefois vos projets vous appellent en Allemagne vers ce moment. Vous entendriez à Weymar un ouvrage vraiment admirable et digne de rencontrer des oreilles moins longues et moins aplaties que celles que les auditoires vulgaires apportent d’ordinaire aux représentations d’opéra – vous devinez que je parle de Benvenuto Cellini de Berlioz que j’ai eu le plaisir et l’honneur de faire représenter ici et qui sera maintenu à notre répertoire en l’honneur du bon goût et de la belle musique »… Il parle ensuite de Joseph JOACHIM, qui lui a confié les propositions d’engagement du comte Platen [directeur du théâtre royal de Hanovre] ; Liszt a conseillé au violoniste une réponse diplomatique. « Entre nous soit dit, Joachim ne quittera pas volontiers Weymar où il est fort apprécié et choyé par la Cour et la ville. S’il se décide à changer de place ce n’est que pour trouver un cercle d’activité plus large et un honoraire plus définitivement en rapport avec son talent. Pour le premier point, il lui faudrait la Direction exclusive des concerts, et pour le second le bon plaisir de Sa Majesté. Or comme un de ses amis, le Professeur Wener de Göttingen, lui avait parlé de 1000 thaler, il a été un peu surpris de voir ce chiffre réduit à celui de 800 par Monsieur le Comte Platen »… Du reste, il a une place à vie à Weimar, et Liszt se refuse de toucher à la question avant que les conditions d’Hanovre ne soient réglées et surtout de savoir « si Sa Majesté apprécie son talent et désire l’attacher à son service ; car Joachim est un trop véritable et grand artiste pour se contenter d’une position d’orchestre tout à fait subordonnée. […] s’il entre dans les intentions du Comte Platen d’avoir à Hanovre des concerts qui offrent un véritable intérêt musical (comme ceux du Gewandhaus à Leipzig, ou de la Société philharmonique sous la direction de Nicolai à Vienne) Joachim est de force à remplir bien et dûment ces intentions »… Liszt critique cependant Heinrich MARSCHNER [auteur de l’opéra Der Vampyr], qui s’est amusé à faire de « sottes histoires de popularité » à Hanovre : « il joue probablement le rôle de quelque Vampyre de feu le Parlement de Francfort. Il ne faut pas disputer des goûts dit-on, mais celui qui montre Marschner dans ces affaires n’est certes même pas le haut goût si recommandable en faisanderie. Grand bien lui fasse, mais Mr de Platen doit trouver mieux à faire que de s’en occuper davantage. Dans peu de jours j’enverrai à Haslinger 12 numéros de mes Rhapsodies hongroises (nouvelle édition totalement refondue et sensiblement corrigée j’espère) – et à l’entrée de l’hiver 53 je pense que la série complète aura parue. Vous me permettrez de vous l’envoyer, et si dans le nombre il s’en trouvait quelqu’une que vous vouliez adopter pour vos concerts vous me feriez un véritable plaisir »…

Auction archive: Lot number 1316
Auction:
Datum:
20 Nov 2020
Auction house:
Aguttes
Aguttes Neuilly
Beschreibung:

L.A.S. « F. Liszt », Weimar 23 septembre 1852, à Heinrich EHRLICH ; 6 pages in-8 sur papier bleuté (traces d’onglets). Longue et intéressante lettre, parlant de Berlioz, du violoniste Joseph Joachim, du compositeur et chef d’orchestre Heinrich Marschner, et de ses Rhapsodies hongroises. [Heinrich EHRLICH (1822-1899), pianiste, compositeur et musicologue autrichien, réputé pour son interprétation des œuvres de Beethoven, fut un des premiers à collecter les chants populaires de Roumanie. « Quoique vous n’ayez besoin d’autre recommandation que celle que vous portez en vous et par votre esprit et vos talens, je m’empresse, mon cher Ehrlich, de vous faire parvenir les lignes que vous me demandez pour H. BERLIOZ. Comme il compte venir me voir ici à la mi-novembre vous pourrez peut-être vous arranger de manière à y venir avec lui, si toutefois vos projets vous appellent en Allemagne vers ce moment. Vous entendriez à Weymar un ouvrage vraiment admirable et digne de rencontrer des oreilles moins longues et moins aplaties que celles que les auditoires vulgaires apportent d’ordinaire aux représentations d’opéra – vous devinez que je parle de Benvenuto Cellini de Berlioz que j’ai eu le plaisir et l’honneur de faire représenter ici et qui sera maintenu à notre répertoire en l’honneur du bon goût et de la belle musique »… Il parle ensuite de Joseph JOACHIM, qui lui a confié les propositions d’engagement du comte Platen [directeur du théâtre royal de Hanovre] ; Liszt a conseillé au violoniste une réponse diplomatique. « Entre nous soit dit, Joachim ne quittera pas volontiers Weymar où il est fort apprécié et choyé par la Cour et la ville. S’il se décide à changer de place ce n’est que pour trouver un cercle d’activité plus large et un honoraire plus définitivement en rapport avec son talent. Pour le premier point, il lui faudrait la Direction exclusive des concerts, et pour le second le bon plaisir de Sa Majesté. Or comme un de ses amis, le Professeur Wener de Göttingen, lui avait parlé de 1000 thaler, il a été un peu surpris de voir ce chiffre réduit à celui de 800 par Monsieur le Comte Platen »… Du reste, il a une place à vie à Weimar, et Liszt se refuse de toucher à la question avant que les conditions d’Hanovre ne soient réglées et surtout de savoir « si Sa Majesté apprécie son talent et désire l’attacher à son service ; car Joachim est un trop véritable et grand artiste pour se contenter d’une position d’orchestre tout à fait subordonnée. […] s’il entre dans les intentions du Comte Platen d’avoir à Hanovre des concerts qui offrent un véritable intérêt musical (comme ceux du Gewandhaus à Leipzig, ou de la Société philharmonique sous la direction de Nicolai à Vienne) Joachim est de force à remplir bien et dûment ces intentions »… Liszt critique cependant Heinrich MARSCHNER [auteur de l’opéra Der Vampyr], qui s’est amusé à faire de « sottes histoires de popularité » à Hanovre : « il joue probablement le rôle de quelque Vampyre de feu le Parlement de Francfort. Il ne faut pas disputer des goûts dit-on, mais celui qui montre Marschner dans ces affaires n’est certes même pas le haut goût si recommandable en faisanderie. Grand bien lui fasse, mais Mr de Platen doit trouver mieux à faire que de s’en occuper davantage. Dans peu de jours j’enverrai à Haslinger 12 numéros de mes Rhapsodies hongroises (nouvelle édition totalement refondue et sensiblement corrigée j’espère) – et à l’entrée de l’hiver 53 je pense que la série complète aura parue. Vous me permettrez de vous l’envoyer, et si dans le nombre il s’en trouvait quelqu’une que vous vouliez adopter pour vos concerts vous me feriez un véritable plaisir »…

Auction archive: Lot number 1316
Auction:
Datum:
20 Nov 2020
Auction house:
Aguttes
Aguttes Neuilly
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