Beschreibung:

L.A.S. “Louis”, Palais du Bois [Huis ten Bosch, La Haye] 20 mai 1807, à sa belle-mère l'Impératrice JOSÉPHINE; 3 pages in-4 sous cadre. Émouvante lettre, quinze jours après la mort du premier enfant que lui avait donné la Reine Hortense, le petit Napoléon-Charles (décédé le 5 mai 1807 d'une laryngite). “Je n'ai qu'une pensée, qu'une inquiétude depuis la fatale journée du 5 mai et c'est la santé, la conservation de la reine. Je suis ici comme sur un brasier, je ne suis pas une minute à moi-même c'est le seul moyen de pouvoir exister. Je suis entouré des lieux qu'habitoient mes enfans et des souvenirs de Napoléon. Je ne puis faire un pas sans me rappeller un souvenir une circonstance récente, où je le tenois dans mes bras, où j'étois témoin de ses jeux et de sa vivacité”. À ces sentiments si pénibles pour lui, qu'il peine à écarter, s'il n'y avait sa constante inquiétude pour la santé de la Reine, il n'arriverait pas à y résister: “Je suis même étonné de pouvoir encore me mouvoir et d'être encore en vie ayant à lutter contre tant d'obstacles, mon chagrin, mes affaires, et ma triste santé. Je n'ai pas perdu un instant pour terminer mes affaires et pouvoir me rendre au Lo [son palais d'été Het Loo à Apledoorn]. L'isolement, mon fils et surtout des nouvelles fréquentes et rassurantes sur la Reine peuvent seules me contenir. Mr de Villeneuve me mande que la Reine est mieux cependant il me parle de ris immodérés et de maux de tête qu'elle n'avoit pas encore eu”... Il signe “Votre affectionné fils, Louis”... Ancienne collection CRAWFORD (cachet Bibliotheca Lindesiana).