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Auction archive: Lot number 221

Louis DAVOUT. 20 L.A.S. (la dernière incomplète…

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,275 - US$6,594
Price realised:
€6,600
ca. US$8,704
Auction archive: Lot number 221

Louis DAVOUT. 20 L.A.S. (la dernière incomplète…

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,275 - US$6,594
Price realised:
€6,600
ca. US$8,704
Beschreibung:

Louis DAVOUT. 20 L.A.S. (la dernière incomplète de la fin), Q.G. de Bruges, Ostende, Dunkerque 1803-1804, à sa femme Aimée Davout ; 50 pages in-4, à son en-tête (sauf une) L. Davout, Général de la Garde du Gouvernement, Commandant en chef le Camp de Bruges, la plupart avec adresse et marque postale, qqs cachets cire rouge.Belle correspondance intime du camp de Bruges. Bruges 23 fructidor XI (10 septembre 1803). Longue lettre sur leur « cruelle séparation. […] La nuit dernière m’a été bien pœnible, accablé de sommeil je te cherchois et ne pouvois concevoir ce que tu étois devenue ». Il espère qu’elle pourra bientôt venir le rejoindre… Il donne des instructions pour les travaux et les arbres à planter dans leur domaine de Savigny… Il évoque le « grand motif de consolation que tu portes probablement dans ton sein. Le petit Louis t-a-t-il déjà donné des coups de pieds, tes maux de cœur ont-ils augmentés ? J’ai tant d’espérance que je ne mets nullement cela en doute. Embrasse le bien de ma part et recommande lui de ne point trop tourmenter sa petite maman »… 30 fructidor (17 septembre). Elle ne parle pas de sa visite à Mme Bonaparte [Joséphine] : « Comment elle se porte ainsi que le consul. Je n’ai pas besoin de te recommander d’y aller souvent. La reconnoissance que tu lui dois de t’avoir donné un bon mari t’en feroit un devoir […] réelement je reconnois qu’elle m’a donné les perle des femmes »… Il la prie aussi de voir souvent Mme Dumas : « je n’ai qu’à me féliciter de servir avec son mari »… 2 vendémiaire XII (25 septembre). Il l’engage à ne pas rester à Savigny où elle périra d’ennui, et à s’établir à Paris… « Si tu ne vas pas plus souvent à St Cloud Mde Bonaparte te prendra pour un ours ou peut-etre croira que tu ne suis que mes conseils en te confinant à ta campagne. […] Je ne te donne pas le conseil d’aller très souvent chez Mde Bonaparte, tu donnerois dans l’importunité mais prends un juste milieu et tu satisferas aux convenances à ton cœur et à ta reconnoissance »… – Nouvelles de son beau-frère, Nicolas Leclerc Desessarts : il est à Ostende, employé dans la division du général Friant… « Qu’il est pœnible ma bonne amie d’avoir recours à la plume pour se caresser. J’espère que sous peu nous n’éprouverons plus ces privations. Avoue qu’un petit baiser de ton époux une de ces milles polissoneries où il est si expert n’est pas remplacé par des mots. Baiser oh non oh non jamais le mot n’a valu la chose »… 5 vendémiaire (28 septembre). Il engage Aimée à attendre pour venir. « Pourquoi donc aller remuer les cendres de notre pauvre petit Paul pour faire du mal à celui que tu portes dans ton sein »… Il l’incite à voir Mme Dumas, femme de son chef d’état-major, et à demander chez Mme Campan « les demoiselles dont les pères ou parents se trouveroient employés dans le corps que je commande, toutes ces petites attentions flattent »… 7 vendémiaire (30 septembre) : « j’ai ri aux larmes sur le plaisir que tu as éprouvé en apprenant que j’avois été nommé par les sénateurs au sénatoriat – un badeau a vû dans le journal de Paris que le Sénat avoit fait sa liste de présentation au Consul pour les sénatoreries et que le sénateur Davous étoit sur cette liste et pour te faire sa cour il est venu t’annoncer que c’étoit moi. […] Quant aux places je suis général de la garde de Bonaparte et tu scais qu’à mes yeux c’est la 1ère : le poste brillant où il m’a mis et où je chercherai à mériter son estime et à lui être utile, eh bien je te le jure n’est tel à mes yeux que parce que je continue à être un des gaux de sa garde »… Ostende 10 vendémiaire (3 octobre). En retournant à Savigny, Aimée fera penser qu’elle se dérobe à la société : « ne sois pas si sauvage. Mde Bonaparte a été trop bonne de te faire un si bon accueil. Je te le dis sans plaisanterie tu es restée réelement trop longtems sans aller lui rendre tes devoirs. […] Je vois ma petite Aimée ta petite fiereté se révolte contre mon style mais j’ai recours à mes moÿens ordinaires que j’emploie touj

Auction archive: Lot number 221
Auction:
Datum:
27 Jun 2013
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Louis DAVOUT. 20 L.A.S. (la dernière incomplète de la fin), Q.G. de Bruges, Ostende, Dunkerque 1803-1804, à sa femme Aimée Davout ; 50 pages in-4, à son en-tête (sauf une) L. Davout, Général de la Garde du Gouvernement, Commandant en chef le Camp de Bruges, la plupart avec adresse et marque postale, qqs cachets cire rouge.Belle correspondance intime du camp de Bruges. Bruges 23 fructidor XI (10 septembre 1803). Longue lettre sur leur « cruelle séparation. […] La nuit dernière m’a été bien pœnible, accablé de sommeil je te cherchois et ne pouvois concevoir ce que tu étois devenue ». Il espère qu’elle pourra bientôt venir le rejoindre… Il donne des instructions pour les travaux et les arbres à planter dans leur domaine de Savigny… Il évoque le « grand motif de consolation que tu portes probablement dans ton sein. Le petit Louis t-a-t-il déjà donné des coups de pieds, tes maux de cœur ont-ils augmentés ? J’ai tant d’espérance que je ne mets nullement cela en doute. Embrasse le bien de ma part et recommande lui de ne point trop tourmenter sa petite maman »… 30 fructidor (17 septembre). Elle ne parle pas de sa visite à Mme Bonaparte [Joséphine] : « Comment elle se porte ainsi que le consul. Je n’ai pas besoin de te recommander d’y aller souvent. La reconnoissance que tu lui dois de t’avoir donné un bon mari t’en feroit un devoir […] réelement je reconnois qu’elle m’a donné les perle des femmes »… Il la prie aussi de voir souvent Mme Dumas : « je n’ai qu’à me féliciter de servir avec son mari »… 2 vendémiaire XII (25 septembre). Il l’engage à ne pas rester à Savigny où elle périra d’ennui, et à s’établir à Paris… « Si tu ne vas pas plus souvent à St Cloud Mde Bonaparte te prendra pour un ours ou peut-etre croira que tu ne suis que mes conseils en te confinant à ta campagne. […] Je ne te donne pas le conseil d’aller très souvent chez Mde Bonaparte, tu donnerois dans l’importunité mais prends un juste milieu et tu satisferas aux convenances à ton cœur et à ta reconnoissance »… – Nouvelles de son beau-frère, Nicolas Leclerc Desessarts : il est à Ostende, employé dans la division du général Friant… « Qu’il est pœnible ma bonne amie d’avoir recours à la plume pour se caresser. J’espère que sous peu nous n’éprouverons plus ces privations. Avoue qu’un petit baiser de ton époux une de ces milles polissoneries où il est si expert n’est pas remplacé par des mots. Baiser oh non oh non jamais le mot n’a valu la chose »… 5 vendémiaire (28 septembre). Il engage Aimée à attendre pour venir. « Pourquoi donc aller remuer les cendres de notre pauvre petit Paul pour faire du mal à celui que tu portes dans ton sein »… Il l’incite à voir Mme Dumas, femme de son chef d’état-major, et à demander chez Mme Campan « les demoiselles dont les pères ou parents se trouveroient employés dans le corps que je commande, toutes ces petites attentions flattent »… 7 vendémiaire (30 septembre) : « j’ai ri aux larmes sur le plaisir que tu as éprouvé en apprenant que j’avois été nommé par les sénateurs au sénatoriat – un badeau a vû dans le journal de Paris que le Sénat avoit fait sa liste de présentation au Consul pour les sénatoreries et que le sénateur Davous étoit sur cette liste et pour te faire sa cour il est venu t’annoncer que c’étoit moi. […] Quant aux places je suis général de la garde de Bonaparte et tu scais qu’à mes yeux c’est la 1ère : le poste brillant où il m’a mis et où je chercherai à mériter son estime et à lui être utile, eh bien je te le jure n’est tel à mes yeux que parce que je continue à être un des gaux de sa garde »… Ostende 10 vendémiaire (3 octobre). En retournant à Savigny, Aimée fera penser qu’elle se dérobe à la société : « ne sois pas si sauvage. Mde Bonaparte a été trop bonne de te faire un si bon accueil. Je te le dis sans plaisanterie tu es restée réelement trop longtems sans aller lui rendre tes devoirs. […] Je vois ma petite Aimée ta petite fiereté se révolte contre mon style mais j’ai recours à mes moÿens ordinaires que j’emploie touj

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Auction:
Datum:
27 Jun 2013
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